Eau potable : à consommer avec modération
Message de la municipalité à la population bourguisane
Depuis le 13 mai dernier - ce qui est extrêmement tôt par rapport aux années antérieures - le Riotet connaît un étiage exceptionnel.
Cette situation a obligé la municipalité à solliciter, auprès de la préfète de la Loire, une dérogation au Débit Minimum Biologique (DMB), c’est-à-dire une autorisation à ne laisser à la rivière qu’un volume d’eau largement inférieur à son cours normal, dans l’objectif de produire et de distribuer de l’eau potable. Cette dérogation s’assortit inévitablement de conditions liées à des mesures de débit du cours d’eau, comme à des limitations des usages de l’eau potable du réseau public, prises par arrêté municipal.
J’insiste sur ce point car même si nous avons pu constater des efforts de réduction de consommation depuis mai dernier, ceux-ci restent largement insuffisants, et doivent donc s’intensifier. À défaut, comme en cas de nouvelle dégradation du cours d’eau, nous n’aurons d’autre choix que d’approvisionner la station de traitement du Martinet en eau provenant de services extérieurs, par rotations quotidiennes de citernes alimentaires. Une telle hypothèse entrainerait obligatoirement une réduction significative de la pression du réseau, voire de coupures temporaires assorties de distribution d’eau en bouteille. Les mesures contenues dans l’arrêté du 20 mai dernier sont donc reconduites jusqu’à fin septembre 2022, en tout cas tant que le débit du cours d’eau ne retrouvera pas son cours normal.
Cette situation n’est pas nouvelle. Le Riotet présente un déficit chronique depuis plusieurs années. Les dérogations au DMB ne pouvant devenir la norme, la municipalité n’a eu d’autre choix que d’engager, courant 2021, un rapprochement avec Annonay Rhône Agglomération, afin d’envisager une interconnexion avec le barrage du Ternay.
Si l’objectif est simple : assurer la sécurisation de la ressource en eau d’environ 50 000 m3 les années les plus critiques (sur les 180 000 m3annuellement distribués par la Régie des Eaux), la réalisation d’un tel équipement est excessivement coûteuse : elle est estimée à 1,3 million d’euros.
À cette heure, l’étude est entre les mains des services de la Direction Départementale des Territoires. Après une ultime validation prévue le 26 juillet prochain, un tour de table des financeurs potentiels doit être organisé sous l’égide du sous-préfet d’arrondissement. Avant la fin de cet été, le conseil municipal sera convoqué afin d’attribuer le marché de maîtrise d’œuvre et ainsi engager, de manière opérationnelle, cette interconnexion devenue vitale pour l’approvisionnement en eau potable de notre commune.
À ce titre, je veux saluer l’engagement des femmes et des hommes qui, chaque jour, assurent ce service, plus singulièrement en cette période de rareté précoce de la ressource. Seul le cumul des efforts individuels et collectifs sur la consommation d’eau cet été permettra aux équipes de la Régie, comme à celles de notre prestataire et partenaire historique, la SAUR, d’œuvrer dans la sérénité.
Je sais pouvoir compter sur l’esprit de citoyenneté et de solidarité de chacune et de chacun d’entre vous, dans ce contexte très particulier.
Très sincèrement,
Stéphane Heyraud
Cette situation a obligé la municipalité à solliciter, auprès de la préfète de la Loire, une dérogation au Débit Minimum Biologique (DMB), c’est-à-dire une autorisation à ne laisser à la rivière qu’un volume d’eau largement inférieur à son cours normal, dans l’objectif de produire et de distribuer de l’eau potable. Cette dérogation s’assortit inévitablement de conditions liées à des mesures de débit du cours d’eau, comme à des limitations des usages de l’eau potable du réseau public, prises par arrêté municipal.
J’insiste sur ce point car même si nous avons pu constater des efforts de réduction de consommation depuis mai dernier, ceux-ci restent largement insuffisants, et doivent donc s’intensifier. À défaut, comme en cas de nouvelle dégradation du cours d’eau, nous n’aurons d’autre choix que d’approvisionner la station de traitement du Martinet en eau provenant de services extérieurs, par rotations quotidiennes de citernes alimentaires. Une telle hypothèse entrainerait obligatoirement une réduction significative de la pression du réseau, voire de coupures temporaires assorties de distribution d’eau en bouteille. Les mesures contenues dans l’arrêté du 20 mai dernier sont donc reconduites jusqu’à fin septembre 2022, en tout cas tant que le débit du cours d’eau ne retrouvera pas son cours normal.
Cette situation n’est pas nouvelle. Le Riotet présente un déficit chronique depuis plusieurs années. Les dérogations au DMB ne pouvant devenir la norme, la municipalité n’a eu d’autre choix que d’engager, courant 2021, un rapprochement avec Annonay Rhône Agglomération, afin d’envisager une interconnexion avec le barrage du Ternay.
Si l’objectif est simple : assurer la sécurisation de la ressource en eau d’environ 50 000 m3 les années les plus critiques (sur les 180 000 m3annuellement distribués par la Régie des Eaux), la réalisation d’un tel équipement est excessivement coûteuse : elle est estimée à 1,3 million d’euros.
À cette heure, l’étude est entre les mains des services de la Direction Départementale des Territoires. Après une ultime validation prévue le 26 juillet prochain, un tour de table des financeurs potentiels doit être organisé sous l’égide du sous-préfet d’arrondissement. Avant la fin de cet été, le conseil municipal sera convoqué afin d’attribuer le marché de maîtrise d’œuvre et ainsi engager, de manière opérationnelle, cette interconnexion devenue vitale pour l’approvisionnement en eau potable de notre commune.
À ce titre, je veux saluer l’engagement des femmes et des hommes qui, chaque jour, assurent ce service, plus singulièrement en cette période de rareté précoce de la ressource. Seul le cumul des efforts individuels et collectifs sur la consommation d’eau cet été permettra aux équipes de la Régie, comme à celles de notre prestataire et partenaire historique, la SAUR, d’œuvrer dans la sérénité.
Je sais pouvoir compter sur l’esprit de citoyenneté et de solidarité de chacune et de chacun d’entre vous, dans ce contexte très particulier.
Très sincèrement,
Stéphane Heyraud