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La gare SNCF de Cessieu

Thu, 20 Feb 2025 21:12:59 +0100

L'histoire du chemin de fer en France commence en 1823 avec un décret royal de Louis XVIII, mais c'est sous le règne de Napoléon III que le pays se dote d'un réseau ferroviaire structurant.
Le 21 août 1859, le conseil municipal de Cessieu exprime le vœu que le tracé du chemin de fer du Dauphiné passe par la vallée de la Bourbre (et non celle de l'Hyen). Le 9 septembre 1860, il examine les résultats de l'enquête publique menée à ce sujet.
Les travaux de la ligne Lyon-Grenoble avancent, et la gare de Cessieu est mise en service le 22 août 1861 par la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée (PLM). Elle fait également office de bureau de distribution des dépêches.
Son architecture comprend un bâtiment principal situé au nord de la voie ferrée, abritant le guichet, une salle d'attente et le logement du chef de gare. Un bâtiment secondaire, servant d'entrepôt, ainsi qu'un petit abri au sud complètent les infrastructures.

La nationalisation et l'évolution du transport ferroviaire
Face à l'endettement des compagnies ferroviaires privées, la majorité des lignes sont nationalisées en 1938, donnant naissance à la SNCF.
Pendant près d'un siècle, la traction vapeur domine le rail français jusqu'à l'émergence progressive des locomotives diesel dans les années 1970. Parallèlement, de nombreuses lignes s'électrifient, notamment celle traversant Cessieu. En 1985, la commune voit passer son premier TGV.
Dès 1988, la SNCF envisage de supprimer plusieurs arrêts, notamment à Cessieu, dans un souci de rentabilité. Toutefois, le conseil municipal et les usagers s'opposent à ce projet en mettant en avant l'urbanisation croissante et la poussée démographique de la commune.

Le déclin de la gare et sa renaissance
En 1997, la gare est désaffectée et mise en vente. Faute d'acquéreur, elle est démolie en 1999. Seul subsiste l'entrepôt, témoin d'une période où les papeteries de Saint-Victor-de-Cessieu étaient en activité. En 2023, la SNCF projette de le démolir afin d'aménager un vaste parking pour les voyageurs.
Finalement, sous l'impulsion d'un partenariat entre la SNCF et la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le projet de suppression des arrêts est abandonné. Mieux encore, leur nombre augmente avec la mise en place d'une "halte ferroviaire" en libre accès, dotée d'un parking et desservie par les Trains Express Régionaux (TER).

Un souvenir d'Alain Blondel
"Je me souviens d'avoir vu passer en gare l'autorail, qu'on appelait à l'époque "Micheline", transportant le général de Gaulle, venu en visite officielle à La Tour-du-Pin le 6 octobre 1960."

Le train d'hier à aujourd'hui
Pour certains, le souvenir des imposantes locomotives à charbon crachant leur panache de fumée noire s'estompe. Aujourd'hui, de nombreux voyageurs apprécient le train, devenu un moyen de transport rapide, confortable et respectueux de l'environnement. Une trentaine de TER marquent désormais l'arrêt à Cessieu chaque jour.
En regardant vers l'avenir, un projet de liaison ferroviaire transalpine Lyon-Turin se profile, avec un possible aménagement de la voie actuelle pour le fret. Verrons-nous l'aboutissement de ce projet ? L'avenir nous le dira...

AMENAGEMENT DU CENTRE-BOURG 1992-1993-1994

Thu, 20 Feb 2025 20:56:13 +0100

AVANT 1992 : Une transformation majeure pour Cessieu
Alain Blondel, ancien maire de Cessieu (1983-2001), se remémore l’un des plus importants chantiers entrepris par la commune, bénéficiant d’un financement à hauteur de près de 50 % par la Région Rhône-Alpes et le Département de l’Isère. Les travaux, s’étalant de la fin de l’année 1991 à la fin de 1994, ont profondément modifié le centre-bourg.

Une ambition de rénovation et de modernisation
Dès 1985, la municipalité avait amorcé un projet de restructuration du centre-bourg en créant une Zone d’Intervention Foncière (ZIF), assortie d’un droit de préemption. L’objectif était double : remédier à la vétusté du bâti, qui nuisait à l’image du village, et désengorger la RN6, véritable goulot d’étranglement. Cette modernisation visait également à renforcer la sécurité des piétons et des riverains tout en revitalisant le commerce local.
Un projet en plusieurs phases
Cette opération a nécessité plusieurs acquisitions foncières, dont celle de l’ancienne exploitation agricole de Claude Ruel, achetée le 16 mai 1986. Cet emplacement correspond aujourd’hui au Square du 19 mars 1962. La transformation du centre-bourg s’est articulée autour de trois îlots d’intervention :

1992 : Réaménagement des placettes de l’église et du château (ancienne mairie), avec le déplacement du fournil de la boulangerie Charmettan et le transfert du cabinet dentaire.
1993 : Démolitions majeures de l’îlot central entre la Rue Froide et la RN6, impliquant le relogement de deux familles (Giron et Bouclet) et la suppression d’un commerce de radio-télévision en fin de vie (Robert Bel). Au nord de la Rue Froide, l’ancien café "Durand-Bailloud" a été démoli, laissant place à la supérette Proxi. Cet espace a ensuite été embelli par des fresques murales.
1994 : Restructuration de l’îlot compris entre la boulangerie Charmettan et le bureau de poste, avec la création d’un trottoir au nord de la RN6 et d’un parking face à la Poste. La Place du Plâtre a également été réaménagée.

En tout, la commune a procédé à 18 acquisitions foncières, toutes négociées à l’amiable, incluant un échange de maison avec la famille Bouclet et le rachat du fonds de commerce de la boucherie Parise.
Le coût total de cette opération d’urbanisme s’est élevé à 5 478 480 francs, soit environ 840 000 euros aujourd’hui.
Une transformation accompagnée de nouveaux logements
Parallèlement à ce projet, mais indépendamment du "contrat d’aménagement urbain", la commune a mené une politique de développement du logement social :

Création de trois logements locatifs communaux Rue des Terreaux.
Construction de huit logements par l’OPAC de l’Isère : cinq dans l’immeuble "Les Cigognes" (Place de l’Église) et trois dans l’immeuble "Les Mésanges" (ex-propriété Boissac), en face de l’agence postale.

Ce parc locatif s’est enrichi par la suite avec :

1997 : La Résidence de la Croix de Pierre (12 logements), inaugurée le 11 avril.
2001-2002 : La Résidence des Balmettes (10 logements).

Sécurisation et embellissement des entrées de Cessieu
Toujours indépendamment du "contrat", la municipalité a entrepris des aménagements de sécurité sur les entrées d’agglomération :

1997-1998 : Route de Lyon, entre le restaurant "Le Relais Bourguignon" et la Croix de Pierre.
2000 : Route de Chambéry, entre la mairie et l’ancienne parfumerie.

Ces réalisations, menées entre 1991 et 2000, ont permis à Cessieu de moderniser son centre-bourg, d’améliorer la circulation et la sécurité des habitants, et d’embellir durablement son cadre de vie.

Histoire des sapeurs-pompiers volontaires (1850 - 2005)

Thu, 20 Feb 2025 20:30:00 +0100

C'est vers 1850 que la Compagnie des Sapeurs-Pompiers de Cessieu fut créée ; elle était subventionnée chaque année par la Commune ainsi que le mentionne par exemple le registre du conseil municipal en 1879 "une subvention pour les services que peut rendre la pompe ; l'effectif étant alors de 39 hommes". Autre délibération en 1883 pour un achat de tuyaux et de paniers à eau. Subsiste un arrêté préfectoral en date du 8 janvier 1901 mentionnant la création de la subdivision des sapeurs-pompiers de Cessieu devant comprendre 50 hommes. En 1902, le corps était composé de 45 hommes du feu placés sous le commandement du lieutenant Joachim Gatier. A cette même époque, naissait aussi la Société Mutuelle de secours des sapeurs-pompiers de Cessieu à laquelle se substituera le 29 mai 1959 l'Amicale des Sapeurs-Pompiers. Après le lieutenant Gatier, les chefs de corps ont été Jean Bourot, Antonin Liobard, Isidore Bonnet (meunier), Jean-Marie Mollard de 1948 à 1957, Louis Gaget de 1957 à 1968, Raymond Mollard de 1968 à 1983, Gérard Beton de 1983 à 1991 et Alain Mollard de 1991 à 2003. Eric Contegal fût nommé en 2003 responsable de l’unité de Cessieu au sein des Vallons de La Tour jusqu’en 2005.

La Compagnie était à l'origine équipée d'une pompe à bras hippomobile ; un équipement de collection toujours conservé à ce jour.

En 1932, une motopompe motorisée d'un débit de 60 m3 est acquise et financée par une souscription auprès de la population pour un montant de 29.000 francs. Celle-ci est exposée au musée des sapeurs-pompiers de Lyon (à la Duchère).
En 1948, le corps acquiert son premier véhicule automobile Renault (8 cylindres en ligne) provenant du corps du Pont de Beauvoisin et vendu au Musée de Rochetaillée en 1961.
En 1952, nouvel équipement avec une deuxième moto-pompe Maheu Labrosse de 30 m3 cédée à un collectionneur en 1998.
En 1960, pour remplacer le véhicule Renault, un Dodge 4 4 est acquis par la commune.
En 1962, l'amicale dote le corps d'une ambulance Tub Citroën (Véhicule de Secours aux Accidentés et Blessés). En 1971, l'amicale achète un Fourgon Pompe Tonne Léger de marque Citroën cédé à un corps breton en 1985.
En 1974, vient en renfort une motopompe Maheu Labrosse de 30 m3. En 1975, un V S A B "Peugeot J 7" vient remplacer le Tub Citroën.
En 1980, un T P 3 "4 x4" vient remplacer le Dodge.
En 1985, le conseil municipal vote l'acquisition d'un "Fourgon Pompe Tonne Léger" "Renault" et d'un "Master Renault" que l'amicale fera équiper en Véhicule Tous Usages.
En 1995, un V S A B "Master Renault" est attribué par le Service Départemental Incendie Santé Secours de l'Isère en remplacement du Peugeot J 7.
En 1996, dernière acquisition financée par l'Amicale : un véhicule léger Renault Express.
En l'An 2000, le Centre de Première Intervention de Cessieu basé depuis 1973 dans les locaux du Champ de Mars se compose de 20 personnes dont 9 gradés et 11 sapeurs parmi lesquels deux femmes et en équipements d'un VL, un VSAB, un FPTL, un VTU et une MPR.

Les pompiers cessieutois ont donc dans ce nouveau contexte poursuivi leur activité dans un périmètre d'intervention plus étendu jusqu'en :

1996 voit le C.P.I. de Cessieu intégré au sein du Centre de Secours districal des Vallons de La Tour du Pin avant la départementalisation de ce dernier en 1999. 2005, année durant laquelle ils se sont définitivement retirés de leur fonction.

C'est un Livre qui s'est alors refermé. Il existait en effet au sein du centre, un véritable trait d'union avec la commune et sa municipalité , beaucoup d'émulation et de fraternité entre pompiers pour qui la population n'avait qu'estime et respect pour leur dévouement. Par le biais de leur Amicale, nos pompiers étaient aussi acteurs de la vie associative : souvenons-nous de leur bal, de leur réveillon dansant, de leur bouilli du 11 novembre ou encore de la vente de leur calendrier ! Le lundi 1er août 2005 , le hurlement de la sirène qui créait tant l'évènement dans le village, a retenti une dernière fois, rendant hommage à tous les pompiers cessieutois qui pendant plus d'un siècle et demi , ont donné volontairement de leur temps et de leur énergie pour venir en aide des habitants de Cessieu et de communes environnantes.

Souvenir du Temps Jadis

Mon, 27 Jan 2025 16:40:27 +0100

Découvrez ou redécouvrez un film numérisé et monté par la commune, réalisé à partir d'images exceptionnelles tournées par M. Marcel Nectoux entre 1955 et 1960. Ces images saisissantes, empreintes d'une grande authenticité, ne manqueront pas de vous émouvoir par leur richesse et leur témoignage unique sur des scènes de vie d'une époque révolue.
Ce film constitue une véritable plongée dans le passé de notre village. Que vous soyez un Cessieutois de toujours ou récemment arrivé, vous serez touché par cette rétrospective poignante qui met en lumière les racines et le quotidien d'antan de notre communauté.

https://youtu.be/of_o5ANi8YE?si=FQHNnFFXzu6beaTe

CHAPELLE NOTRE-DAME-DE-LA-SALETTE

Mon, 27 Jan 2025 16:40:57 +0100

La Chapelle de Notre-Dame de la Salette à Cessieu

Au-dessus du bourg de Cessieu, sur un emplacement terrassé du coteau, s’élève une chapelle au passé riche et complexe, servant de lieu de culte depuis 1860. Cet édifice, largement remanié, est de plan rectangulaire. Sa façade présente un assemblage d’éléments architecturaux de remploi, témoins d’une histoire longue et variée. Sous une haute baie encadrée de pierre de taille et surmontée d’un linteau monolithe, une porte est ornée d’un élément de remplage gothique, inséré à hauteur du tympan. Plus haut, une élégante fenêtre à meneau est surmontée d’une niche abritant une statue de la Vierge à l’Enfant.

Le mur ouest, percé d’une porte et d’une petite baie en plein cintre, présente des traces de transformations qui ne sont pas immédiatement lisibles. En revanche, le mur est conserve la mémoire de trois baies murées à encadrement de pierre de taille. Parmi elles, une baie située à l’étage suggère que l’édifice initial s’élevait bien au-delà du toit actuel. L’intérieur rectangulaire est couvert d’un plafond à la française et se termine par un chevet droit orné de peintures encadrant une niche centrale.

Origines historiques et transformations

C’est sur les ruines de l’ancienne maison forte du Châtelard que le chanoine Noël Crochat, prêtre de Cessieu, a fondé en 1864 la Chapelle de Notre-Dame de la Salette, avec l’aide de son beau-frère Laurent Noché. Ce dernier, tout comme le chanoine Crochat (né à Cessieu le 7 septembre 1796 et décédé le 14 février 1869), repose dans un caveau aménagé à l’intérieur de la chapelle, conformément aux volontés exprimées dans son testament du 31 janvier 1869. Par ce même testament, il légua la chapelle à la « Fabrique de la Paroisse de Cessieu », à charge pour celle-ci d’en assurer l’entretien et d’y célébrer des messes.

Implantée sur le site du Châtelard, la chapelle a manifestement succédé à une maison appelée « Maison Guillet », mentionnée sur le cadastre de 1837 (parcelle B 897). Les matrices cadastrales indiquent toutefois la construction d’une chapelle en 1860. Une plaque, fixée à l’entrée, rappelle cette transformation : « C’est lui et L. Noché qui en 1864 ont transformé l’ancien Châtelard de Cessieu en chapelle de La Salette ».

Observations architecturales

L’édifice combine des structures propres à une habitation – telles que la fenêtre à meneau – et des remplois d’éléments d’architecture soignée, notamment un remplage gothique orné d’armoiries. Le mur est, marqué par de nombreux remaniements, conserve des ouvertures bouchées et un chaînage vertical rougi, peut-être par un incendie. Ces éléments permettent de supposer une origine médiévale. La fenêtre supérieure et une baie du premier niveau, avec leur encadrement en pierre de taille chanfreiné, pourraient dater de cette époque. Les transformations postérieures comprennent le décaissement du sol, l’ouverture de fenêtres symétriques avec feuillures, et la création de jours en plein cintre, caractéristiques de la conversion en chapelle.

Restauration et entretien

L’édifice a fait l’objet d’importants travaux de restauration réalisés par l’Association d’Éducation Populaire de Cessieu et la Commune durant les années 2005-2006. La chapelle est aujourd’hui un témoignage précieux, mêlant vestiges médiévaux, influences modernes et éléments contemporains issus de sa reconstruction entre 1860 et 1864.

Ecoutez l'histoire du parcours MUR -MÛR réalisé par EMO-SON :
https://youtu.be/3ZU8Y4I0ipI?si=5h1lfUSeAGi_2_j5

La salle St Martin

Fri, 24 Jan 2025 17:43:25 +0100

Entre 1820 et 1850, cet édifice abritait la résidence des Sœurs de la Doctrine chrétienne. En 1832, elles étaient au nombre de cinq, parmi lesquelles Marie Gonnet, réunies au sein de cette congrégation pour dispenser une instruction élémentaire aux jeunes filles et soigner les malades.
Après 1945, sous l’égide de l’Association d’Éducation Populaire (AEP), des représentations théâtrales avaient lieu dans la grande salle, dont le parterre était incliné. Les chaises, dont les pieds arrière avaient été partiellement coupés, permettaient aux spectateurs de profiter d’une assise parfaitement horizontale et d’une vue dégagée sur la scène. Celle-ci, équipée d’une petite fosse pour le souffleur et d’un rideau de velours rouge, se trouvait légèrement en contrebas.

Alain Blondel se rappelle avoir assisté, vers 1955, à une pièce qui connut un grand succès : L’Affaire du Courrier de Lyon. La troupe de Cessieu y avait également interprété Michel Strogoff, d’après le roman de Jules Verne.

"Charles DEPLANCHE - Georges DEBIE - CH BONNET - R THOMAS - M BILLARD - E PERRICHON A LIGONNET
Y DEPLANCHE - R BERTHOLET - Lucien LACHAMP - Jean BOUROT - Jean DEFFIS - Fiorami RABATEL - ?
Raymond MOLLARD - René FOURNIERJoseph - MOLLARD - Edmond MOLLARD"

À l’extérieur, le garage des sapeurs-pompiers faisait office de buvette pendant les entractes !

Ecoutez l'histoire du parcours MUR-MÛR réalisé par EMO-SON :
https://youtu.be/z-bep4HkXyY?si=_cQZDJhdvAcx_Z9K