RSS Feed Passeurs de Memoirehttps://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoireTue, 09 Dec 2025 23:14:37 +0100Passeurs de MemoireLoto des Passeurs de Mémoirehttps://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/loto-des-passeurs-de-memoireTue, 09 Dec 2025 23:14:37 +0100https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/loto-des-passeurs-de-memoire<p>Chères, Chers Passeurs de Mémoire et sympathisants,</p> <p><br /> Nous vous attendons nombreuses et nombreux au Grand LOTO de notre Association<br /> le SAMEDI 13 Décembre à 17 heures très précises<br /> Salle des fêtes du Moulin à Robiac<br />  <br /> Notre loto se compose :<br /> - d’une Avant-Quine (quine à la ligne + carton plein)<br /> - suivie de 15 Quines + 3 Cartons pleins dont le Carton-Cagnotte d’une valeur de 300 €<br />  <br /> Parlez-en autour de vous. Venez nombreuses et nombreux ! MERCI !!!</p> <p><a href="https://station.illiwap.com/uploads/alertes/documents/MatZtfFJFg1JsZfhzmDFWsn1tZux0qifQbjxarWzj3s.jpg"><img src="https://station.illiwap.com/media/cache/resolve/vignette_alerte_media/uploads/alertes/documents/MatZtfFJFg1JsZfhzmDFWsn1tZux0qifQbjxarWzj3s.jpg" alt="MatZtfFJFg1JsZfhzmDFWsn1tZux0qifQbjxarWzj3s.jpg" /></a></p>Au Clair de Lune ou... à l'ombre ?https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/au-clair-de-lune-ou-a-lombreFri, 15 Aug 2025 12:02:07 +0200https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/au-clair-de-lune-ou-a-lombreSi l’heure du bilan des Lundis au Clair de Lune n’a pas encore sonné pour les Passeurs de Mémoire, certains chiffres parlent déjà d’eux-mêmes.<br /> Même si les 4 soirées ont chaque fois proposé un thème différent, le nombre de participants a toujours dépassé la centaine et même une fois les 150.<br /> La dernière soirée n’a pas échappé à la règle et le pré qui jouxte la salle du Moulin accueillait plus de 120 participants pour admirer, dans un premier temps, une Carméléon plus vrai que nature en danseuse chinoise et son mentor et traducteur. Lors de l’apparition de ce dernier, certains ont cru voir Kad Mehrad en version pékinoise. L’Association n’ayant pas encore les moyens de s’offrir les services d’un acteur professionnel, c’est bien le Président des Passeurs de Mémoire, version Mandarin, qui donnait la réplique à Carméléon.<br /> Après le traditionnel gag d’introduction, Claire Latarget entamait la soirée avec la partie encyclopédique. A l’issue de celle-ci, les participants avaient appris l’origine et l’histoire des ombres chinoises et les différentes techniques qui en font un art aussi riche que parfois méconnu.<br /> La marionnettiste professionnelle a aussi évoqué toutes les symboliques qui reposent sur l’opposition entre ombre et lumière, côté sombre et côté clair, sans le « e » final, cette fois.<br /> Le temps, pour les participants, de se déplacer vers la terrasse du café de la Pertuiserie, le soleil s’était totalement couché.<br /> Les conditions étaient donc réunies  pour que les jeunes élèves de Claire puissent démontrer que la marionnettiste est également une excellente pédagogue. Et pour ce faire, quatre « péquélets » ont exploité une technique particulière : les ombres blanches ou colorées, sur fond noir.<br /> Après une halte au carrefour des Bois, au cours duquel Sylvie et Serge ont donné un tout petit aperçu des très nombreuses citations inspirées par les jeux d’ombres et de lumière, la centaine de participants s’est retrouvée dans le cadre enchanteur de la maison du Patrimoine.<br /> Quel meilleur site que la pelouse de l’ancien Presbytère pour savourer les jeux d’ombres sur un conte d’Andersen qui nous met en garde contre les illusions susceptibles de gâcher toute une vie. Les oreilles attentives ont évidemment reconnu, dans la bande sonore, les voix et les accents chantants des bénévoles de l’Association (Philippe, Claire, Annie et Francis).<br /> Le retour à la lumière fut arrosé par le traditionnel verre de l’amitié. Et, nouvelle tradition des fins de soirées au Clair de Lune, de nombreux participants ont demandé à Robert de divulguer quelques recettes magiques de ses breuvages naturels, rougeoyants ou pétillants, presque toujours à base d’eau... claire. <br />   Troisième Lundi au Clair de Lune dans les pas de J-P Chabrolhttps://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/troisieme-lundi-au-clair-de-lune-dans-les-pas-de-j-p-chabrolFri, 08 Aug 2025 11:44:34 +0200https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/troisieme-lundi-au-clair-de-lune-dans-les-pas-de-j-p-chabrolPour ce troisième Lundi au Clair de Lune, le 4 août les aoûtiens étaient aussi nombreux que les juilletistes.<br /> Notre <span style="color:#242424;">Association ne pouvait passer sous silence le centenaire du plus connu des fils des Cévennes orientales, Jean-Pierre Chabrol et se félicitait de la présence de près de 140 participants à la balade au clair de Lune qui lui était dédiée.<br /> L</span>e public fut immédiatement éclairé sur l’intensité de la soirée par une scénette burlesque, adaptée du roman de l’auteur cévenol « Les chevaux l’aimaient », interprétée magistralement par Philippe et Jean-Luc et l’inévitable Carméla en fée « Létricité » survoltée voire un peu disjonctée !<br /><span style="color:#242424;">La partie culturelle démarrait ensuite avec l’intervention de l’invitée de la soirée, Mme Marie Tholimet, présidente des Amis de l’œuvre de Jean-Pierre Chabrol, qui dévoila toutes les facettes artistiques (romancier, conteur, historien, cinéaste, dessinateur) du Cévenol de renommée internationale, né à Pont-de-Rastel (Chamborigauud) en 1925.</span><br /><span style="color:#242424;">La balade qui suivit entraina les marcheurs, par chemins et ruelles, dans les lieux emblématiques de Rochessadoule où le passé minier, si souvent évoqué par l’auteur, conserve de nombreuses traces. A l’occasion des pauses contées (près du Mas Grézières par exemple), plusieurs enregistrements (en public) des histoires racontées par Jean-Pierre Chabrol lui-même ont été diffusées soulignant son talent de conteur.<br /> Par ailleurs, reflets d’une époque révolue, deux histoires, jamais enregistrées, ont fait l’objet de lectures vivantes. Tour à tour, dans un cadre enchanteur et sous l’éclairage bienveillant  de cette Lune d’été (et des luminaires de l’hôte d’un soir, Marie-Christine Thomasset), Annie Delmas et Simone Bertrand ont lu, « Le savoir-vivre villageois » et « La Soupe de la Mamée » dans un silence quasi religieux.<br /> A l’occasion des différentes pauses, Marie Tholimet a poursuivi, avec beaucoup de pédagogie, sa présentation des aspects les plus marquants de la vie et de l’œuvre du célèbre cévenol donnant à la soirée une réelle authenticité.<br /> Le public ne s’y est pas trompé et l’a chaleureusement applaudie à l’issue de chacune de ses interventions durant lesquelles on aurait pu entendre un moustique voler.  </span><br /><span style="color:#242424;">Le contraste entre le silence qui accompagnait les interventions de la soirée et les tonnerres d’applaudissements qui leur succédaient prouve le respect et l’attachement toujours aussi vivaces envers l’enfant du pays !   </span> Deuxième lundi en... comédie musicale !https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/deuxieme-lundi-en-comedie-musicaleSun, 03 Aug 2025 10:13:45 +0200https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/deuxieme-lundi-en-comedie-musicaleLes <strong>LUNDIS AU CLAIR DE LUNE</strong> ont démarré en fanfare pour les Passeurs de Mémoire le 21 juillet avec le conteur Eric DERRIEN et… « Les chroniques d’un été à Rochemerle » !<br /> Ce 28 juillet, ils se sont poursuivis au son de l’accordéon, de la flûte, de la bombarde et de la trompette avec les pétillants <strong>Chantal et Claude du duo Cabr ‘e Can.</strong><br /> S’ils ont amusé, d’entrée, les plus de 150 personnes présentes avec un air du folklore breton, c’était uniquement pour accompagner l’inénarrable Carméla devenue la bretonne Bécassine plus vraie que nature et qui, évidemment, s’était égarée dans le folklore cévenol !.<br /> Au cours de la soirée, le duo d’artistes a exploité les chansons du répertoire occitan pour illustrer le riche patrimoine naturel, historique ou culturel des Cévennes à laquelle ils ne cachent pas leur passion ! De passion, d’amour et de mariage, il en fut question lors de la première halte, dans le pré, encore vert, à l’arrière de la Salle du Moulin.<br /> Après une petite marche, la troupe s’est retrouvée chez le maître ès-breuvage, Robert. Une fois n’est pas coutume, son jardin était aussi garni que sa cave. Toute la famille s’était démenée  pour offrir qui, une chaise, qui, un banc, qui, un coussin… à chaque participant.<br /> C’est donc dans les meilleures conditions possibles que le groupe a écouté Cabr ‘e Can chanter les métiers de la région à l’époque où elle attirait des bras des régions voisines mais aussi d’autres pays. Les richesses naturelles de ce coin des Cévennes valaient de l’or lorsque la Révolution industrielle en a permis l’exploitation à grande échelle.<br /> Charbon et autres minerais, vers à soie, olives…  ont permis à de nombreux immigrants de fuir la misère et de s’installer durablement chez nous. Cette mixité culturelle n’a fait disparaître ni les querelles de clochers ni d’autres coutumes  locales, objets d’autres couplets chantés et didactiquement expliqués par Chantal et Claude.<br /> C’est avec cette même pédagogie que le duo a accompagné la vingtaine de membres de « Lous Cantaires d’Aqui », au cours de six répétitions mensuelles qui ont permis, au tout jeune groupe vocal de notre association, de clôturer en beauté la partie « chants » de la soirée, loin de se terminer après le fameux « Se canto » repris en chœur par le public !<br /> En effet, une bonne soixantaine de personnes ont profité du ciel étoilé pour danser sur les airs traditionnels interprétés par Chantal et Claude, rejoints, à la vielle à roue, par Michel.               .<br /> Ravis de cette soirée passée avec les Passeurs de Mémoire, nombre de participants ont tenu à remercier les organisateurs des Lundis qui, dans un autre registre, attireront encore de nombreux amateurs au Clair de Lune,  le <strong>4 août prochain</strong>, pour marcher dans les pas de <strong>Jean-Pierre Chabrol.</strong> Décollage réussi pour les Lundis au Clair de Lune...https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/decollage-reussi-pour-les-lundis-au-clair-de-luneMon, 28 Jul 2025 08:19:47 +0200https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/decollage-reussi-pour-les-lundis-au-clair-de-luneLe 21 juillet, les Passeurs de Mémoire lançaient la campagne 2025 des Lundis au Clair de Lune.<br /> Le coup d’envoi de la soirée fut donné sur l’ancien terrain de football de l’Olympique de Rochessadoule.<br /> C’est par une histoire cocasse de sourcier que l’Association a mis l’eau à la bouche des participants.<br /> Cette entrée en matière sera suivie, l’an prochain, d’autres épisodes émaillant la vie, apparemment paisible, du village de Rochemerle.<br /> Au fil de la balade, les plus de cent marcheurs ont pu apprécier les talents de conteur d’Éric Derrien. Après avoir amusé son large auditoire avec les aventures et mésaventures de Martin le Cévenol, l’artiste a invité les participants, petits et grands, à la réflexion avec des contes philosophiques de Jean Giono dont le ton et la sagesse résonnent encore aujourd’hui.<br /> Avant de clôturer la soirée autour du verre de l’amitié à la salle Courtial, Eric Derrien a littéralement envoûté ses auditeurs, rassemblés dans l’espace derrière le terrain de football, avec des histoires fantastiques mêlant le merveilleux et l’amour de la nature.<br /> De mémoire de Passeur, jamais soirée inaugurale n’a rassemblé un public aussi nombreux.<br /> La prochaine balade nocturne dédiée au folklore cévenol, <strong>le lundi 28 juillet</strong>, fera-t-elle mieux ?<br />   Si les forêts Cévenoles nous étaient contées.https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/si-les-forets-cevenoles-nous-etaient-contees-1Mon, 02 Jun 2025 19:43:06 +0200https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/si-les-forets-cevenoles-nous-etaient-contees-1<p>Dans le cadre du 5ème Festival National NUIT DES FORÊTS<br /> Venez participer à la balade ludique (3 km)<br /><br /><strong><span style="font-size:18px;"><span style="color:#31a4dd;">« Si les forêts Cévenoles nous étaient contées » </span></span></strong><br /><br /><span style="font-size:18px;"><span style="color:#e9463a;">Quand ?</span></span> : Le Vendredi 6 juin 2025 (soirée) - Rendez-vous à 20h30<br /><span style="font-size:18px;"><span style="color:#e9463a;">Départ</span></span> à 20h45 – Retour vers 23 h<br /><span style="color:#e9463a;"><span style="font-size:18px;">Où ? </span></span>sur la D.162 entre le Col de Trélis et Le Martinet au niveau des pancartes NUIT DES FORÊTS<br />  <br /> Parcours de 3 km uniquement sur une piste forestière quasiment plate.</p> <p>Cette balade permettra de mieux comprendre les rôles et le fonctionnement des forêts ainsi que de visualiser les travaux sylvicoles entrepris par les propriétaires pour faire évoluer leur forêt de la friche à la forêt cultivée.<br /> Chemin faisant, surgis du passé, divers personnages croiseront notre route pour nous expliquer les grandes étapes de l'évolution des forêts cévenoles.</p> <p>A la fin du parcours, Mathieu Lévèque, jeune conteur et acteur, mais aussi collectionneur avisé nous présentera les tenues des agents forestiers en différentes époques ainsi que les instruments qu'ils utilisaient pour gérer les forêts.</p> <p><br /> Des rafraîchissements termineront la soirée.<br />  <br /> Renseignements et inscription (gratuite et obligatoire) avant le jeudi 5 juin (20 h)<br /> au :<span style="color:#a3c614;"><strong><span style="font-size:18px;"> 06 82 71 60 01 - 06 14 01 91 75</span></strong></span><br />  </p> <p>Manifestation organisée par<strong> LES FORESTIERS PRIVES DU GARD</strong>  avec la coopération de</p> <p>l’Association <strong>LES PASSEURS DE MEMOIRE </strong>                                             </p> En choeur et de tout coeur au pays minier...https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/en-choeur-et-de-tout-coeur-au-pays-minierTue, 17 Dec 2024 19:01:30 +0100https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/en-choeur-et-de-tout-coeur-au-pays-minier<p>S’il est une fête traditionnelle dans notre ancien pays minier, c’est bien celle de Sainte-Barbe, patronne des mineurs.</p> <p>Fidèle à sa vocation de « passeurs de mémoire », notre association a donc décidé de prendre part à la célébration de cette fête et, associée à Mimosa, une autre association de notre village, un groupe vocal éphémère a été constitué pour interpréter « Le chant des partisans », avec un prélude au violon, au moment de l’hommage rendu aux mineurs par la municipalité.</p> <p>N’oublions pas, en effet, que 2024 marque le 80ème anniversaire de la libération de la France et que les mineurs, sur les lieux mêmes de leur travail, ont eux aussi réalisé des actes de résistance, au péril de leur vie, qui ont contribué à la délivrance de notre pays.</p> <p>Pour la circonstance, les quinze interprètes, dames et messieurs, s’étaient vêtus comme au temps des mines.</p> <p>Enfin, juste avant que la Municipalité offre l’apéritif au public dans la Salle Casimir Raymond, le groupe vocal a chanté « Les Corons » dont le refrain a été repris en chœur par les présents achevant ainsi la cérémonie sur une note bien chaleureuse malgré le froid glacial qui sévissait à l’extérieur !     </p> Une après-midi placée sous le signe de « la mine » !https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/une-apres-midi-placee-sous-le-signe-de-la-mineSun, 15 Dec 2024 19:35:42 +0100https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/une-apres-midi-placee-sous-le-signe-de-la-mine<p>En ce 3 décembre, veille de la Fête patrimoniale de Sainte-Barbe, patronne des mineurs, devant une salle bien remplie (pas moins de 80 personnes), Julie Baptiste, membre actif de l’association Les Passeurs de mémoire, en habits de « placière », a lancé l’après-midi dédiée au temps des mines, par une courte et remarquée intervention sur la condition féminine de cette époque.</p> <p>René Doussière, Président de La Maison du mineur, lui a succédé en donnant sa conférence intitulée « Recrutement, spécialisation des ouvriers et appréciation sur la main-d’œuvre aux mines de la Grand-Combe, de 1902 à 1912 » qu’il a pu construire en consultant deux registres de la compagnie minière qu’il a sauvé de justesse de la destruction.</p> <p>On relève sur ceux-ci pas moins de 7 400 identités d’employés allant des « bureaucrates » aux piqueurs en passant par les boiseurs, les rouleurs, les accrocheurs, les lampistes, les placières (trieuses de charbon), les géomètres…, soit pas moins d’une soixantaine de métiers différents.</p> <p>En ce début de siècle, avant que ne surviennent les différentes vagues d’immigration, les patronymes les plus usités étaient Martin, Benoit, Moulin, Larguier… Les prénoms les plus courants étaient Marie, Louise, Marthe pour les dames et Louis, Jean, Joseph… pour les messieurs avec de cocasses bizarreries : Albanie, Apolonie, Claudius, Clodomir, Derby, Pharaon…</p> <p>Les appréciations mentionnées au regard de chaque nom feraient aujourd’hui frémir les prud’hommes. Qu’on en juge : « bon client de la Caisse de secours », « attitré au bureau des pleurs », « fanfaron et mauvais esprit », « mentalité douteuse, séparé de sa femme », « renvoyé pour avoir pris de l’avoine », « mineur médiocre, peureux dans la mine »…</p> <p>Et parfois, quand même, de bonnes appréciations : « bon ouvrier, remonte dans sa montagne », ce qui était le cas des mineurs-paysans qui gagnaient leurs hautes-terres (Lozère, Ardèche, Haute-Loire…) pour faire les moissons.</p> <p>Alors que l’association Mimosa offrait gentiment café et viennoiseries aux participants, le conférencier a continué, en aparté pendant une bonne demi-heure, à être assailli de questions, preuve que le passé minier de notre village est encore bien présent dans la mémoire des anciens !   </p> Balade sur le Chemin des Budoshttps://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/balade-sur-le-chemin-des-budosMon, 09 Dec 2024 14:57:23 +0100https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/balade-sur-le-chemin-des-budos<p>A l’occasion d’une nouvelle balade proposée par Les Passeurs de Mémoire, en ce samedi de novembre un peu gris, une vingtaine de marcheurs ont parcouru un tronçon du Chemin des Budos qui relie le Château de Portes, surnommé « le vaisseau des Cévennes », à celui de Theyrargues, blotti, à deux jours de chaises à porteur, dans la plaine de la Cèze.</p> <p>Le guide du jour était Pierre Chante, historien, aux connaissances pointues sur la région et la famille de Budos. Dans ses commentaires, l’historien a pu bénéficier de l’aide précieuse de la locale de l’étape, Annie, passionnée d’histoire et, en particulier, de celle de la Vallée de l’Auzonnet dont est originaire une bonne partie de sa famille.</p> <p>La rivière, chère à Annie, prenant sa source à Portes, se jette dans la Cèze à Rivières-de-Theyrargues. Elle est donc étroitement liée à l’histoire des Budos et au « chemin » qu’empruntait la Marquise Marie-Félicie de Budos (dernière de sa lignée) pour se rendre de sa forteresse de Portes à son château d’agrément de Theyrargues. C’était dans la deuxième moitié du XVIIème siècle. En suivant ce chemin, sinueux parfois, caillouteux souvent, les marcheurs et marcheuses du jour ont pu apprécier, la robustesse, l’agilité et le courage des porteurs de chaise de la Marquise.</p> <p>Au début de leur périple, les Passeurs de Mémoire ont découvert le château de la Fougassière, propriété du Marquis de Coudouret. Cette bâtisse fut, au XIXème siècle, la toute première usine chimique du Gard. Le flanc de la montagne, à l’arrière de la propriété, garde encore la cicatrice laissée par la cheminée (long et gros tuyau) qui, de la rive de l’Auzonnet, escaladait le côteau pour évacuer les fumées toxiques au sommet. Qui s’empressaient de retomber ici ou ailleurs… L’entreprise a cessé ses activités, évidemment polluantes, depuis plus d’un siècle.<br /> Un peu plus loin, le guide a fait admirer l’ancien moulin des Peyrouses, construit en 1772 dont les roues à aubes pouvaient tourner toute l’année grâce à l’eau d’un ruisseau au débit constant, même lors des pics de chaleur estivale. Selon les géologues, ce ruisseau prend sa source dans le Mont Majard (voisin du Rouvergue) véritable éponge minérale qui, l’année durant, fait chanter le ruisseau. Suite à ces révélations, on a pu observer le regard envieux de certains marcheurs traduisant leur envie de disposer, toute l’année, d’une telle source d’énergie sans recevoir de factures d’EDF…</p> <p>Le chemin commença ensuite à monter, en direction du Hameau de Ribot. Ce nom n’a, semble-t-il, aucune origine toponymique. Il est lié à une famille, originaire de la région de la Grand-Combe, qui s’est enracinée à cet endroit. La famille prospérant, les habitations se multipliant, le patronyme des « pionniers » a donné son nom au petit hameau.<br /> Plus loin, à la Grange de Ribot, les randonneurs ont pu apprécier le savoir-faire des anciens bâtisseurs cévenols. Les mas en pierres sèches, de toutes tailles, optimalisaient la moindre parcelle plate, avec des constructions de plusieurs étages, partagés entre hommes et animaux, parfois même à proximité d’une source qui alimentait un puits creusé à l’intérieur même de la demeure.</p> <p>A la sortie d’une vaste futaie de vénérables pins maritimes, à quelques encâblures de Saint-Jean-de-Valériscle, le groupe a découvert, niché dans un vallon verdoyant, le hameau de Pommier, si discret qu’il a bien failli passer inaperçu. Mais c’était sans compter sur les connaissances historiques d’Annie qui a rappelé qu’il s’agissait du berceau de Geneviève De Gaulle-Anthonioz, nièce du Général et, surtout, Résistante (au sein du Réseau du Musée de l’Homme, actif dès juillet-août 1940), déportée à Ravensbrück en 1944 et entrée au Panthéon en 2015. Cette grande dame a passé sa prime jeunesse dans cette vallée cévenole, jusqu’en 1922, année au cours de laquelle son papa, ingénieur des mines, fut muté dans la Sarre, occupée alors par la France.</p> <p>Après avoir longé les installations de l’ancienne exploitation minière de Saint-Jean, dont un plan incliné présente un étonnant état de conservation, les marcheurs ont suivi leur guide le long de l’Auzonnet découvrant un colossal viaduc ayant servi à transporter le charbon extrait au Martinet, à Saint-Florent… Puis ce fut l’immersion dans les venelles du quartier médiéval du Barry (barry = remparts ou quartier construit entre eux) tellement étroites qu’elles ne voient jamais le soleil. Si bien que l’une d’elle a été nommée « Cerco  S<span style="color:#1f1f1f;">ourel » (cherche soleil).</span><br /><span style="color:#1f1f1f;">Seul endroit dégagé du Barry, une place sur laquelle s’ouvrent le Château et l’Eglise</span> où le style roman domine. S’il n’a pas été possible d’accéder au Château, Michel Sublime, bénévole de l’Association qui, avec le soutien de la Municipalité, de l’Agglo d’Alès et du Département, a réussi une magnifique restauration de l’église, nous l’a faite découvrir tout en nous contant l’histoire tumultueuse du bâtiment.</p> <p>Située au sommet d’une colline, l’église trouve son origine dans le castrum édifié par les Gallo-Romains où un temple était dédié au culte du dieu Mithra, qui sacrifiait un taureau afin d’en récupérer la force pour la transmettre à la nature. De cette époque, les bénévoles, qui avaient décroûté les murs avant leur remise à neuf, ont mis à jour une pierre scellée dans les murs d’origine, datant du IVème siècle, plus précisément de la mort de l’empereur Constantin (272 – 337 après J-C). C’est d’ailleurs à cette époque que le Christianisme s’implanta dans la région. Au quadrilatère initial, vint s’ajouter un chœur : le temple devint nef et le bâtiment agrandi devint église intégrée dans l’abbaye fortifiée dont seul subsiste aujourd’hui le château.<br /> La population du premier village, aujourd’hui quartier du Barry, résidait dans les maisons construites autour de l’abbaye et s’abritait derrière un rempart protecteur. Au fil des siècles et de l’accroissement de la population, les maisons se construisirent, par étapes successives, entre le sommet de la colline et l’Auzonnet. De nouvelles fortifications venaient alors ceindre le village agrandi. Les vestiges de ces remparts ont aujourd’hui disparu ou sont intégrés dans les fondations des bâtiments actuels. C’est au cours de ces étapes que des transepts et chapelles sont construits pour accueillir les Fidèles de Saint-Jean-de-Valériscle, toujours plus nombreux. Preuve de l’évolution graduelle de l’église : une voûte à arc brisé, typique des débuts de l’art gothique, en côtoie d’autres en plein cintre, caractéristique de l’art roman.</p> <p>Si l’église fut détruite aux deux tiers durant les guerres de religion, elle fut reconstruite ensuite grâce à la générosité de la famille De Budos, propriétaire du château du Barry, dernier témoin de l’abbaye fortifiée du Moyen-Age. L’objet de dévotion des chapelles reflète l’évolution historique de la Commune. Si, au fil des ans, le Vierge a remplacé Jeanne d’Arc dans le cœur des fidèles et dans une chapelle, Sainte-Barbe fut honorée à la grande époque de l’industrie minière et est toujours régulièrement fleurie.</p> <p>Après avoir remercié les guides du jour et s’être promis de revenir, à la belle saison, achever la visite du Barry, pour découvrir le Musée des Blasons et peut-être le Château, ainsi que le Sentier d’interprétation récemment installé dans la commune, les marcheurs ont regagné leurs voitures, non pas à la lumière déclinante d’un coucher du soleil mais avec la fraîcheur naissante de la tombée de la nuit.</p> <p>Cette marche sur « Le Chemin des Budos » conclut la saison automnale des balades « patrimoine-nature-histoire » laissant la place aux festivités familiales et amicales de fin 2024 et début d’année 2025.<br /> Reprise en février quand la durée des journées s’étirera un peu plus et que les températures regarderont vers le printemps !   </p> Balade du 15 novembre 2024 au Pic Cassini (Mont Lozère)https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/balade-du-15-novembre-2024-au-pic-cassini-mont-lozereMon, 18 Nov 2024 19:09:15 +0100https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/balade-du-15-novembre-2024-au-pic-cassini-mont-lozere<p>En ce vendredi matin frileux, les Passeurs de Mémoire avaient décidé de rester sous l’édredon. Tous ? Non ! Une poignée d’irréductibles Gaulois marcheurs avaient résisté à l’appel de la couette et s’étaient donné rendez-vous sur le parking de la pharmacie au Buis.</p> <p>Pas pour s’acheter des charentaises bien fourrées, non, mais, bien emmitouflés, pour se rendre, en voiture, au <strong>Mas de la Barque </strong>quelques 1250 m plus haut et, de là, au<strong> Pic Cassini </strong>culminant à 1683 m.</p> <p>Arrivés sur les lieux de départ de la balade, les nombreux virages de la montée depuis Génolhac jusqu’au Mas de la Barque n’ayant pas entamé l’appétit de la demi-douzaine de randonneurs, ceux-ci ont fait honneur au succulent petit déjeuner apporté par Annie.<br /> Francis, le guide du jour, a profité de cette pause gourmande pour exposer l’origine du nom du lieu : un énorme rocher, en contrebas du parking, qui a la forme d’une barque.</p> <p>Rassasiés, les marcheurs ont entamé l’ascension du Pic Cassini. Traversant une forêt de hêtres, déjà privés de leur feuillage automnal et chatoyant, le groupe a été salué par les premières nappes de neige, immaculée et modeste, certes, mais bien décidée à se maintenir dans les sous-bois ombragés.<br /> Les randonneurs ont ensuite savouré les bienfaits des molécules de polyphénol dégagées par les pins dont une espèce particulièrement bien adapté à la vie en altitude : le pin à crochets, du nom des petites pointes recourbées qui bordent les écailles de ses cônes.<br /> Si la pente vers le sommet n’atteint jamais des dénivelés affolants, les galets de granit qui parsèment le sentier n’épargnent pas les chevilles mais pas de quoi arrêter les vaillantes et intrépides « Passeurs de Mémoire ».<br /> L’arrivée au sommet du Cassini, coïncidant avec l’heure du déjeuner, tombait donc à pic.</p> <p>Avant d’ouvrir les sacs, les marcheurs ont appris, de la bouche du guide du jour, comment ce sommet, appelé <strong>Signal de Belle Coste</strong>, sur une carte de Cassini dressée en 1744, disparaît sur celle dessinée en 1778/1779 pour réapparaître sous le nom de <strong>Signal de Cassini</strong> sur une carte d’état-major éditée entre 1820 et 1866.<br /> Le nom de Cassini est donc lié directement  à la famille du même nom dont plusieurs membres, sur quatre générations successives, ont levé, au cours du XVIIIème siècle, la carte géométrique du royaume de France, à l’échelle 1/864 000eme,  à la demande de Louis XV.<br /> Il est à noter que cette carte de France, déjà très précise pour l’époque, ne comportait pas moins de 180 feuillets. Le lieu choisi pour la balade du jour, haut de 1683 mètres, ne porte son nom actuel, sur les cartes IGN, que depuis les années 1950.</p> <p>Si l’ascension du Pic n’exige pas d’efforts surhumains, la vue, au sommet est époustouflante. Le ciel, sans le moindre nuage et d’un bleu céruléen sublimait la somptuosité du paysage.<br /> Mont blanc, Mont Ventoux, Barre des Ecrins, Aigoual, Serre de Barres… dévoilaient leur splendeur aux yeux des marcheurs d’une façon si nette qu’on aurait pu les croire à portée de godillots. Mais bien évidemment, rien ne valait le panorama du premier plan, la merveille des merveilles, jalousée de Marseille à Valenciennes : les Cévennes !</p> <p>En guise de dessert, Francis a dévoilé le mystère d’un lieu-dit du Mont Lozère : le <strong>Mas Camargue</strong>. L’Ordre de Malte, originellement Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem avait reçu, en donation, des terres importantes sur le Mont Lozère. C’est sur ces terres cévenoles que des troupeaux, venus de Camargue, venaient estiver jusqu’à la veille de la première guerre mondiale.</p> <p>Empruntant un autre sentier pour entamer le retour, la joyeuse équipe a traversé des plateaux entièrement tapissés de callunes et de bruyères, roussies par l’automne, et de genévriers rampants avant d’arriver au point de vue vertigineux du Rocher de l’Aigle.<br /> Les randonneurs n’ont pas hésité à se risquer au bord de l’abîme afin de s’éblouir du paysage en contrebas, constitué d’imposants éboulis de pierres, de vallées profondes et ombragées avec, nichés tout au fond de celles-ci, de minuscules hameaux qu’on croirait confectionnés par les santonniers de Provence.</p> <p>La douce pente invitant à rejoindre le Mas de la Barque, via le Col de l’Aigle, offre des bas-côtés plats et, surtout, moins empierrés que le sillon central creusé par les multiples passages de randonneurs ou bikers.<br /> Malgré les jambes lourdes, d’aucuns n’hésitaient pas à slalomer d’un talus à l’autre pour éviter la rencontre malencontreuse entre les arêtes des pierres et les pieds et chevilles harassés.<br /> La démarche finale, un peu hésitante, du groupe, aurait pu inspirer un mauvais poème à un écrivaillon à la veine lyrique épuisée.   <br /><em>       Sur le doux matelas de bruyères automnales<br />        Souffrent chevilles et pieds par le granit meurtris<br />       Les six marcheurs lassés, d’un pas ragaillardi<br />       Impatiemment attendent la récompense finale.</em></p> <p>Phénomène assez inhabituel, le site du Mas de la Barque était désert au retour de la troupe.<br /> C’est donc dans un calme total et beignés par les tièdes rayons du soleil couchant que les randonneurs ont pu bénéficier de la terrasse de l’auberge pour y déguster les diverses douceurs apportées par les irréductibles marcheurs.<br /> Si, au cours de cette journée, les yeux ont joui de vues inoubliables, l’estomac ne fut donc pas en reste, le tout faisant que cette balade est vraiment à marquer d’une pierre blanche… en granit, bien sûr !!!</p> Souvenirs de la balade au Viaduc du Doulovyhttps://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/souvenirs-de-la-balade-au-viaduc-du-doulovyWed, 06 Nov 2024 11:16:04 +0100https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/souvenirs-de-la-balade-au-viaduc-du-doulovy<p>Une fois n’est pas coutume, les excusés étaient plus nombreux que les présents à la balade qui amenait les Passeurs de Mémoire au viaduc du Doulovy, ce samedi 2 novembre.<br /><br /> Pas de guide « externe » pour cette promenade. C’est donc Francis qui a fourni les explications pour enrichir cet après-midi automnal ensoleillé.<br /> Parti de Gagnières, le groupe a suivi la voie verte, quittant le Gard pour l’Ardèche. Cette ancienne voie ferrée reliait nos Communes à Alès et se poursuivait vers le Teil, Lyon et… Paris.<br /> On pouvait la prendre à Bessèges dès 1857, à Robiac l’année suivante et à Gagnières quelques années plus tard.<br /> Même si le train pouvait accueillir des voyageurs, les voies ferrées ont été construites pour acheminer la houille vers les zones industrielles qui en consommaient à foison depuis la révolution industrielle.<br /> A cette époque, Gagnières comptait pas moins de 7 puits : le puits Parran, utilisé de 1870 à 1930, avec 810 m de profondeur, un des plus profonds de France.<br /><br /> Après 2 kilomètres sur la voie verte, avant le tunnel de la Gadihe (long de 905 mètres, dont la fraîcheur surprend toujours les marcheurs ou cyclistes frileux), le groupe a bifurqué vers un sentier pierreux, vestige d’une voie ferrée aux dimensions plus modestes, destinée, non pas à la SNCF mais aux wagonnets qui amenaient le charbon de son lieu d’extraction vers les quais d’embarquement.<br /> Rapidement, à travers la pinède, les marcheurs ont pu apercevoir, sur les hauteurs, le hameau de Frigolet et, quelques encâblures plus loin en contrebas, l’imposant viaduc du Doulovy, du nom de cette petite rivière, frontière naturelle entre Gagnières et Banne, entre Gard et Ardèche.<br /> Après avoir traversé l’ouvrage d’art, le guide du jour nous l’a présenté.<br /> Terminé en 1877, le viaduc surplombe le confluent du Doulovy et du Merle et relie les versants de leur vallée sur une longueur de 235 mètres et une largeur de 2,35.<br /> Il est composé de 24 arches dont la plus haute atteint 35 mètres.<br /> Culminant à 244 mètres d’altitude, l’édifice permettait l’acheminement de la houille extraite des puits de Basse Ardèche vers la ligne de chemin de fer qui reliait le Gard au Rhône.<br /> Le Doulovy est un des 3 viaducs géants construits, en Cévennes, par les compagnies houillères. Il témoigne de la prospérité dans laquelle a baigné la région lorsque le minerai noir constituait la ressource essentielle au développement industriel de la France.<br /> Contrairement à d’autres édifices majestueux de cette époque, il n’a pas été dynamité ni emporté par une crue brutale dont l’actualité récente prouve la violence dévastatrice.<br /> La municipalité de Banne avait entrepris, en 2006, des travaux d’aménagement pour mettre en valeur ce vestige monumental. Les Passeurs de Mémoire ont pu remarquer qu’une récidive de l’opération ne serait pas superflue.<br /><br /> C’est par un sentier en pente douce, bordé de pins maritimes et de pins de Salzmann que les Passeurs sont allés admirer l’ouvrage à sa base. Les arches fières se miraient dans les quelques flaques abandonnées par le dernier épisode cévenol, un peu contrariées, sans doute, par cet été indien qui ne permet pas encore à l’automne de parer la nature de ses couleurs chatoyantes.<br /><br /> Grâce à l’expertise de Francis, les marcheurs du jour sont maintenant aptes à distinguer le pin maritime du pin de Salzmann dont les pommes sont bien plus petites et dont les branches maîtresses perdent leurs épines sur quelques centimètres après une intersection avec les branches secondaires apparues dans l’année.<br /> Mais, maritime ou de Salzmann, ces conifères libèrent, outre de l’oxygène, de la vapeur d’eau enrichie de molécules aux vertus anti-inflammatoires pour les voies respiratoires.<br /> Alors qu’ils amorçaient le chemin du retour, le groupe a longé les pans de murs de l’ancien puits de Lavernède, cité plus haut. Si la fosse n’est plus en activité depuis 1926, ses ruines attestent du sérieux et du professionnalisme des bâtisseurs de l’époque. <br /><br /> Vers 17 heures, les marcheurs du jour ont retrouvé leurs voitures, avec les poumons purifiés et un peu de nostalgie d’une époque, dure et cruelle pour certains, mais glorieuse pour la région.</p> Fête du Patrimoine du 22 juin 2024https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/fete-du-patrimoine-du-22-juin-2024Mon, 24 Jun 2024 13:27:57 +0200https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/fete-du-patrimoine-du-22-juin-2024<p>Dans quelques mois, les Passeurs de Mémoire fêteront leur dixième anniversaire.<br /> "Ca s'arrose", se sont dit quelques nuages qui ont lâché une averse sur la cour de la Maison du Patimoine, en fin d'après-midi.</p> <p>Pas de quoi gâcher la fête, ce samedi 22 juin. Les activités de l'après-midi ont rassemblé les participants dans la cave de l'ancien Presbytère et dans l'église de Robiac.<br /> Passionné par les contes et la projection, la public, composé de plus de 60 personnes, n'a même pas eu l'occasion d'apprécier la mélodie de la pluie.</p> <p>L'apéritif a rassemblé les invités au son de l'accordéon, sous le magnifique platane de la cour. Et la pelouse a ensuite accueilli les 72 convives inscrits pour le repas préparé de main de maître par les intendants habituels, toujours aussi créatifs, de l'Association.</p> <p>C'est le ventre plein que les hôtes de la Maison du Patrimoine ont terminé la soirée, sous le platane, avec un karaoké qui a, peut-être, fait naître des vocations de troubadours.</p> A Rochegude, les Passeurs de Mémoire ont fait rimer balade ehttps://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/a-rochegude-les-passeurs-de-memoire-ont-fait-rimer-balade-eWed, 19 Jun 2024 13:27:22 +0200https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/a-rochegude-les-passeurs-de-memoire-ont-fait-rimer-balade-eRochegude, étymologiquement, montagne conique surmontée d’une tour, porte bien son nom. Si le donjon du château a perdu de sa superbe, le village médiéval a gardé tout son charme. Les randonneurs ont pu le découvrir, les uns par la force des mollets, les autres avec l’aide d’un, voire deux, bâton/s de marche.<br /> Fort heureusement, la promenade fut agrémentée de multiples pauses provoquées par le guide du jour, intarissable sur le riche patrimoine de son village. Professeur d’histoire-géographie à la retraite, ancien Maire de Rochegude et auteur ou co-auteur de nombreux ouvrages sur les villages de la région, Pierre Chante a entraîné les Passeurs dans un véritable labyrinthe de ruelles caladées agrémentées de massifs de jasmin étoilé au parfum envoûtant.<br /> La calade médiévale principale qui traverse la butte croise des venelles séculaires, bordées de maisons anciennes. Le moindre espace a été exploité par les courageux Rochegudois de l’époque. Creusant la roche pour créer là, une chambre, là, un cellier ou une cave, enjambant les traboules pour aménager un étage, ils allèrent jusqu’à percer de fenêtres les anciens remparts, les transformant en murs extérieurs de leur bâtisse.<br /> Quelques façades anciennes attestent encore de l’ingéniosité de ces anciens bâtisseurs qui groupaient, dans une surface réduite, cheminée, citerne et baquet ou pétrin avec une canalisation qui évacuaient les eaux usées directement vers l’extérieur.<br /> En historien passionné, Pierre Chante ne manqua pas de faire remarquer les détails patrimoniaux, notamment autour de l’ancien château, construction la plus ancienne et la plus haut perchée du village, agrandie au fil du temps puis laissée à l’abandon et restaurée, en partie, par ses propriétaires actuels.<br /> Construite sous l’égide de Raymond de Barjac au XIIème siècle, la forteresse est restée propriété des Barjac-Rochegude jusqu’au XVIIIème siècle.<br /> Si le donjon aurait bien besoin, aujourd’hui, d’une restauration, il a gardé très longtemps son aspect originel puisque des croquis datés de 1854 attestent de sa splendeur passée.<br />  <br /> C’est du pied du château jusqu’au bas des versants constituant l’aiguille de pierre calcaire que la cité médiévale s’est construite. Elle est magnifiquement restaurée sauf dans sa partie la plus pentue, quasi inaccessible. Est-il utile de préciser que les voies carrossables ou petits jardinets coquets ne se rencontrent pas à chaque coin de ruelle à Rochegude !<br />  <br /> Les fortifications, érigées initialement pour se protéger des bandits de grands chemins, furent bien utiles lors des guerres de religion qui embrasèrent la région après la révocation de l’Edit de Nantes. Au XVIIème siècle, les Rochegudois, à l’image du marquis de Barjac-Rochegude, s’étaient massivement convertis au protestantisme. Lors de la guerre des Camisards, alors que Louis XIV faisait raser le temple de la cité, quelques habitants de celle-ci se sont rendus tristement célèbre en massacrant la population catholique de la commune voisine de Potelières.<br /> Mais Pierre Chante ne manqua pas, au pied du château, sur l’ancienne place du village qui porte aujourd’hui le nom de Jacques de Barjac-Rochegude de rappeler le rôle de celui-ci, en tant que protestant et ami de la Reine d’Angleterre. En effet, dans le Traité d’Utrecht, une clause proposée par l’Angleterre, à l’instigation du Marquis, permit à de nombreux huguenots français, condamnés aux galères pour le seul crime d’être protestant, de rentrer chez eux.<br /> Au sommet du village, depuis une sente en encorbellement qui suit les contours du château et qui est protégée par une solide rambarde, le groupe put admirer la vaste plaine de la Cèze, véritable patchwork de verts correspondants aux différentes cultures agricoles.<br />  <br /> C’est à cet endroit qu’une stèle rappelle le sacrifice d’un jeune Résistant rochegudois, victime de la barbarie nazie.<br />  <br /> La flânerie autour du château permit à Yves, architecte, de faire découvrir, à Pierre Chante, une particularité architecturale de l’édifice, que l’on retrouve d’ailleurs dans d’autres constructions du village, qui avait échappée jusque-là à l’historien : une voûte en demi-cercle, suivant un tracé régulateur, encadrant la porte d’entrée. Technique employée dans les édifices les plus prestigieux, comme des cathédrales, a pu préciser Yves.<br />  <br /> La promenade s’est poursuivie par une visite du lotissement à l’écart du village où d’heureux propriétaires ont pu bâtir la maison de leurs rêves… en bois ! Ce qui n’a pas manqué d’un peu choquer dans un environnement de pierres. Francis, prenant sa casquette d’ingénieur forestier, a saisi l’occasion pour souligner le côté à la fois économique mais surtout écologique du bois, utilisé comme matériau de construction, en précisant que les pouvoirs publics encouragent aujourd’hui l’utilisation de matériaux biosourcés, comme par exemple le bois. Lutte contre le réchauffement climatique oblige.<br />  <br /> La balade s’est poursuivie par un chemin bordé de chênes séculaires baptisé du nom de notre guide qu’un journaliste qualifia « d’amour de chemin » et qui ramena dans la partie basse du bourg, pour achever la visite de celui-ci, les Passeurs de mémoire, une vingtaine ce jour-là, tout autant conquis par le pittoresque du village que par l’éloquence et les connaissances du guide !<br />  <br /> Rochegude peut aussi s’enorgueillir d’offrir bien d’autres trésors à ses visiteurs : la grotte des Camisards, des capitelles, un dolmen, un sentier d’interprétation... Les environs de ce village typique offrent aussi de multiples lieux à explorer comme Rivières-de-Theyrargues et son magnifique château où la Marquise de Portes se faisait transporter en chaise à porteurs depuis sa forteresse sur les hauteurs cévenoles…<br /> Pour les Passeurs de Mémoire, ceci est, bien sûr,… une autre histoire qui leur sera bientôt donnée de découvrir. De calades en clochers.https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/de-calades-en-clochersTue, 11 Jun 2024 19:26:53 +0200https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/de-calades-en-clochers<p>Bonjour à toutes et tous.</p> <p>Nous vous prions de trouver, en annexe, le dernier numéro de notre bulletin.</p> <p>Nous en souhaitons bonne lecture à celles et ceux qui n'en avaient pas encore pris connaissance.</p> <p>Agréable soirée.</p> <p>L'équipe de communication.</p> Balade du 1er juin autour du col de Trélishttps://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/balade-du-1er-juin-autour-du-col-de-trelisSat, 08 Jun 2024 11:57:57 +0200https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/balade-du-1er-juin-autour-du-col-de-trelis<span style="color:#000000;">Comme Milan-San Remo ou Paris-Roubaix, la balade au Col du Trélis est une classique printanière pour les Passeurs de Mémoire !</span><br /><span style="color:#000000;">En effet, les environs de Trélis recèlent dans tous leurs recoins moult sites patrimoniaux et Francis, qui les connaît comme sa poche, réserve toujours quelques surprises aux marcheurs.</span><br /><span style="color:#000000;">Ce samedi, c’est le versant martinetien du col qui a comblé l’appétit de découvrir et d’apprendre des randonneurs.</span><br /><span style="color:#000000;">Au cours de leur périple, les promeneurs ont pu tester le confort des aires de repos aménagées dans le groupement forestier du Mas Roussel (tables et bancs). Ils y apprirent que si les chênes blancs et verts ainsi que le pin de Salzmann (pin indigène en Cévennes), l’alisier blanc, le sorbier des oiseleurs… constituaient la végétation naturelle de la région, ces essences furent remplacées, dès le Xème siècle avec un fort développement au XIIIème et surtout au XVIème siècle, par le châtaignier dont il est inutile de rappeler les multiples usages et bienfaits aux Cévenols, châtaigniers malheureusement de plus en plus victimes du réchauffement climatique. </span><br /><span style="color:#000000;">Ils y croisèrent aussi l’antique Chemin des Colporteurs, cherchant vainement un marchand ambulant, beau parleur, en habits d’époque transportant toute sa « camelote » dans de grands paniers.</span><br /><span style="color:#000000;">Ils observèrent sur le versant d’en face, juché sur un replat le gros Hameau de Crouzoul, aujourd’hui quartier du village du Martinet. Annie, la régionale de l’étape puisque martinienne, nous apprit que durant des décennies, les paysans venaient créer ou réparer leurs outils au « martinet » (forge) installé près de l’Auzonnet au-dessous de Crouzoul, d’où l’appellation « Martinet de Crouzoul » qui donnera son nom à la Commune du Martinet quand son territoire fut séparé de celui de Saint-Florent en 1921. </span><br /><span style="color:#000000;">Ils surplombèrent ensuite le gros Mas<em> </em><em>de Courcoulouze, dissimulé au fond d’une étroite vallée, pour lequel Annie expliqua que les textes anciens précisent qu’il était habité par une famille noble à qui l'on a donné l'autorisation de </em><em>"bâtir une maison de la forme des nobles "</em><em> qui aurait donc pu devenir un véritable château mais, pour des raisons inconnues, ce projet n'a jamais été exécuté</em><em>. </em></span><br /><span style="color:#000000;">Après avoir gravi un sentier quelque peu escarpé, une pause était bien nécessaire dans ce qui fût sans doute la cour d’un imposant mas mais que les ans n’ont pas épargné. En l’absence du conteur attitré Philippe, c’est Francis qui a pris le relais pour narrer l’histoire, abracadabrantesque, mais bien réelle, du Mas du Diable. </span><br /><span style="color:#000000;">Toutefois, pas de quoi éteindre la gourmandise des auditeurs, que Robert a attisée, comme à son habitude, par de succulentes viennoiseries.</span><br /><span style="color:#000000;">Après une dernière montée dans une combe très ombragée que seuls les sangliers fréquentent, c’est l’arrivée au hameau de Trélis dont le nom remplaça peu à peu l’ancien « col de l’Encize » (l’entaille). Une dernière halte y est proposée. Là, Annie s’est muée en historienne, le temps de faire revivre le passé du lieu en puisant ses sources dans les ouvrages de Richard Bousiges, Gérard Delmas et Gérard Ferrier.</span><br /><span style="color:#000000;">Des archives font état d’une quinzaine de famille qui y vivaient, en autarcie, dès 1640. Si les veines de charbon qui affleuraient à cet endroit permirent à la petite centaine d’habitants de se chauffer et de cuisiner à bon compte, elles sont aussi à l’origine de la disparition du village. Si ce dernier comptait toujours une centaine d’habitants en 1872, ce nombre était tombé à 16, une décennie plus tard, après le rachat des maisons par les compagnies houillères qui exploitèrent la montagne, y creusant des galeries tout en tarissant les sources. Pour éviter toute tentative de « repeuplement », les compagnies allèrent jusqu’à dynamiter certaines habitations. La narratrice a capté l’attention des auditeurs mais sans parvenir à faire réapparaître le fantôme de « la dame blanche de Trélis », pourtant bien présent dans la mémoire des Passeurs qui, un soir d’août, virent apparaître, médusés, son spectre ! </span><br /> Les promeneurs se quittèrent près des grumes de pins, sur le parking du col, en promettant de se retrouver, dès le weekend prochain, pour une visite de Rochegude, guidée par Pierre Chante, historien dont la plume a si bien décrit ce village pittoresque. Balade à la découverte de Saint-Privat-de-Champcloshttps://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/balade-a-la-decouverte-de-saint-privat-de-champclosTue, 28 May 2024 18:41:54 +0200https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/balade-a-la-decouverte-de-saint-privat-de-champclos<p>De balade en balade les marcheuses et marcheurs de notre association découvrent, sans aller très loin, les merveilleux paysages de notre région et ses richesses architecturales, historiques, environnementales, culturales et culturelles.<br /> Après la découverte de Courry et son plateau des Gras, après le Bois de Païolive et ses labyrinthes rocheux, après les quartiers médiévaux de Saint-Brès et ses remparts de Dieusses, après le viaduc de Saint-Julien-de-Cassagnas, après le château de Crouzouls, après Saint-Jean-de-Maruéjols, sa Tour de l’Horloge et ses mines d’Asphalte, après le tour du Rouvergue, après les sites patrimoniaux de notre village (Lachamp, La Berle, Le village Mérovingien, la Grotte des crânes, Saint-Laurent…) pour ne citer que les lieux visités depuis le début de l’année, c’était au tour, samedi dernier, de découvrir Saint-Privat-de-Champclos que certains qualifie de « village lavandin » tant son territoire est couvert d’immenses champ de lavande. Comme d’ailleurs le témoigne la photo du groupe de Passeurs de Mémoire (avec leur guide du jour : à gauche) prise sur fond de champ de lavande.<br /> A la suite ce la photo ci-dessous, vous trouverez le compte-rendu de la découverte de Saint-Privat-de-Champclos, de ses 10 pittoresques hameaux, de ses capitelles, de son four à chaux rénové, de ses chapelles, de ses puits ancestraux, de ses champs de lavandes à perte de vue…<br /> Puisse-t-il donner l’envie à d’autres Passeurs de Mémoire de venir nous rejoindre.   </p> <p><span style="color:#31a4dd;">C’est tout au long du « chemin des Gavots » que, le samedi 25 mai après-midi, un groupe d’une vingtaine de Passeurs de Mémoire a découvert les charmes de la Commune de Saint-Privat-de-Champclos. Le guide de la visite était Bernard Raoux, ancien maire et conseiller générale. Féru de l’histoire de sa commune et s’impliquant lui-même dans la restauration de son patrimoine, c’est avec passion et force détails qu’il nous a conté son pittoresque village aux dix hameaux disséminés sur de petites collines calcaires.<br /> Aussi ce village n’a plus aucun secret pour les participants à la balade !<br /> D’où vient le nom de Saint-Privat-de-Champclos ?<br /> Depuis toujours, la première étape des travaux agricoles consiste à retirer les pierres que les aléas climatiques rejettent à la surface. Les paysans déplaçaient ces pierres en bordure de leurs lopins de terre. Au fil du temps, ces amas de pierres ont constitué des limites naturelles entre les propriétés. De là naquit l’appellation de « champ-clos ».<br /> Ces pierres que le sol refoule à profusion chaque année ont aussi favorisé la construction de capitelles. Si les bories provençales avaient usage d’habitat, leurs cousines cévenoles servaient exclusivement d’abri aux éleveurs et cultivateurs. En témoignent les petites niches où trouvaient place la musette et le litron. Si Barjac peut s’enorgueillir de la plus ancienne capitelle de la région, datant de 1687, des archives font état d’une capitelle construite à Saint-Privat-de-Champclos en 1702. Sa niche serait profonde de plus d’un mètre cinquante. On y a peut-être caché un tromblon ou une faux manchée à rebours, lors de la guerre des Camisards, des Louis d’or lors de la Révolution française ou des explosifs lorsque les Résistants préparaient le jour J, voici 80 ans.<br /> Nul ne sait ce qu’on y découvrira parce que cette capitelle, dont la présence sur la Commune est dûment attestée par les archives, reste encore introuvable à ce jour.<br /> Ce n’est pas le cas du « cache-curé », que l’on peut toujours explorer dans une majestueux mas, au Hameau de Piage. Ce même hameau garde en mémoire le premier téléphone public de la Commune, installé dans la maison du Secrétaire de Mairie de l’époque.<br /> Ces roches calcaires, si elles compliquaient les travaux des champs, ont forgé l’identité de Saint-Privat-de-Champclos dans tous ses hameaux, nés autour de mas imposants dont la plupart sont aujourd’hui magnifiquement restaurés.<br /> De la terre au ciel, le chemin n’est jamais loin, comme le prouvent les deux chapelles que le guide de la journée nous a fait admirer.<br /> La première, Notre-Dame-des-Lumières, fut érigée suite à un vœu prononcé par la Comtesse d’Avéjan, à l’endroit même où elle retrouva un fils qui avait disparu.<br /> C’est dans cet édifice que des Fidèles entendirent des voix. Si le « miracle » attira de nombreux curieux, il déplut à l’Evêque de Nîmes qui ordonna la fermeture de la chapelle durant deux longues années… qui la rendirent aphone.<br /> La seconde chapelle, dédiée à Saint Sébastien, avait pour vocation de guérir les personnes atteintes de maladies de la peau. Durant près d’un siècle, elle fit office de monument aux morts des deux guerres.<br /> Grâce à la vigilance de l’associations « Pierres Sèches », présidée par Bernard Raoux, ces deux ouvrages sont aujourd’hui encore dans un parfait état de conservation alors qu’elles avaient déjà dû être reconstruites après la croisade contre les Albigeois et la guerre des Camisards.<br /> Parmi les vestiges entretenus par les amoureux du Patrimoine de cette Commune voisine de Barjac, les randonneurs ont pu examiner un ancien four à chaux et en comprendre le fonctionnement.<br /> Lors de la balade, les Passeurs de Mémoire ont admiré, sur fond de Mont Lozère, des beaux vignobles et vastes champs de lavandes en attente de soleil pour colorer un peu plus les magnifiques paysages aérés.<br /> Mais des clôtures minérales existent toujours et pas uniquement pour rappeler l’origine du nom de la Commune. Le sol saint-privatois recèle des pierres mais aussi les éléments nécessaires au développement de la tuber melanosporum, mieux connue sous le nom de truffe noire ou truffe d’hiver. Également trufficulteur expérimenté, Bernard Raoux a détaillé le mode de culture de ce trésor gastronomique, depuis son « ensemencement » jusqu’à son « cavage » grâce à son chien qui, gourmand de ce fruit de la terre, ne rechigne pas à prélever son dû sitôt que son maître à le dos tourné.  .<br /> C’est à une heure bien avancée de l’après-midi, que les Passeurs de Mémoire, ravis de leur visite, ont remercié leur hôte du jour en entonnant pour lui le célèbre « Se canto », clôturant ainsi une bien belle après-midi !</span></p> Journées Européennes du Patrimoinehttps://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/journees-europeennes-du-patrimoine-100Wed, 13 Sep 2023 10:01:02 +0200https://station.illiwap.com/fr/public/30216-passeurs-de-memoire/actu/journees-europeennes-du-patrimoine-100L’Association Les Passeurs de Mémoire vous invite cordialement…<br /><br /> * Samedi 16 Septembre 2023 - Balade commentée « C’était le temps des Mines »<br /> Histoire de l’épopée minière de Robiac-Rochessadoule - Découverte des vestiges de cette époque à l’occasion d’une balade dans et autour de Rochessadoule et La Valette. Départ à 15 h de l’Espace Courtial (à droite de la Mairie de Rochessadoule)<br /><br /> * Dimanche 17 Septembre (11 - 12 h) - Visite guidée de l’Eglise Saint-Pierre à Robiac – Présentation de l’œuvre du peintre gardois Sigalon<br /> Assise sur des fondations du VIIIème, l’église Saint-Pierre, plusieurs fois remaniée, recèle l’une des œuvres du peintre gardois Xavier Sigalon (1787-1837), « La délivrance de Saint-Pierre », tableau classé. Ce tableau fait partie du Circuit Sigalon, créé par Gard-Tourisme, qui relie les différents lieux du Gard abritant des œuvres de Xavier Sigalon.<br /><br /> * Dimanche 17 Septembre à 17 h Salle du Moulin à Robiac - Causerie « A la découverte du monde des insectes pollinisateurs » par Michel ALBARET (Entomologiste - Botaniste)<br /> Les insectes pollinisateurs jouent un rôle capital dans notre quotidien et pour cela ils ont développé des stratégies incroyables. Michel Albaret nous fera découvrir ce monde des « invisibles » en nous alertant sur l’érosion de la biodiversité qui met gravement à mal le patrimoine naturel de l’humanité. Mais tout n’est peut-être pas perdu. A nous de réagir !