Communiqué de presse
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
DE MAIRES DU TERRITOIRE DE BELFORT
La semaine passée, la Direction académique des services de l’Éduction nationale du Territoire de Belfort a fait connaître aux communes son intention de fermer de nombreuses classes à la rentrée. Ce ne sont pas moins de quarante classes qui ont été potentiellement ciblées contre trois ouvertures. Plus exactement, il est évoqué des « retraits d’emplois », ce qui laisse songeur quant à l’intérêt porté aux enfants dans ce projet comptable.
Nous, Maires, sommes profondément préoccupés par cette annonce et jugeons en l’état les conséquences particulièrement néfastes pour les élèves et leurs familles, les enseignants et nos communes.
Partenaires pourtant essentiels dans le processus éducatif, nous n’avons pas été consultés préalablement. Cette absence de considération à notre égard entraîne des décisions qui ne reflètent pas pleinement la réalité du terrain. Nous déplorons les méthodes méprisantes de l’Éducation nationale.
Le constat est triste. Le gouvernement n’a visiblement pas foi en l’avenir du Territoire de Belfort. Nous, avons des convictions. Nous entretenons, rénovons et construisons des écoles pour nos enfants. Le budget de l’école représente une part très importante du budget des communes. Garants de la bonne gestion des deniers publics, devons-nous encore continuer à investir dans des écoles vides ? C’est cet État au double langage qui d’une part nous encourage à investir dans l’École et d’autre part ferme des classes en dépit du recul du niveau scolaire. La Direction académique évoquait encore cette semaine un important déficit en mathématiques.
La déprise démographique est souvent mise en avant quand il s’agit de fermer des classes. Les chiffres nous interrogent. Les prévisions d’effectifs décrivent une baisse de l’ordre de 140 élèves à la rentrée 2024 dans les maternelles et primaires du Département, ce qui représente une perte de moins d’un enfant par établissement. Alors est-il bien raisonnable de penser que la diminution du nombre d’enfants justifie des fermetures de classes ?
Plus particulièrement, la Direction académique vise nos communes rurales. En fermant des classes, elle agglutine des élèves dans les écoles de campagne alors qu’elle sait apporter des moyens, par exemple dans les REP en dédoublant les classes. Est-ce bien cela l’égalité des chances pour nos enfants ? Aucune école ne doit être la variable d’ajustement d’une autre. Ces fermetures contribuent à la désertification de nos villages qui découle sur des fermetures de classes. C’est une spirale infernale.
Pilotage solitaire, méthodes méprisantes, analyses négligées, objectifs comptables déplorables, ces agissements affichent les dérives de plus en plus probantes de l’Éducation nationale alors que le gouvernement clame haut et fort que l’École reste la mère de ses batailles en multipliant les effets d’annonces. Nous dénonçons fermement ces mauvais signaux et cette absence totale de prise de conscience de l’urgence dans laquelle nous sommes. Nous exigeons une approche collaborative et transparente nécessaire pour que les décisions prises soient justes. Nous demandons à être impliqués dans chaque décision concernant nos villages, nos écoles, nos enfants.
Il est vital que l’Éducation nationale se préoccupe de la qualité de l’instruction de nos enfants. Nous nous refusons à croire que leur avenir dépend d’un tableau Excel. C’est pourquoi nous allons interpeler par courrier cosigné Monsieur le Premier ministre, ancien ministre de l’Éducation nationale et Madame la ministre de l’Éducation nationale au sujet de ces dysfonctionnements majeurs. Pleinement mobilisés, nous apporterons une vigilance toute particulière à la suite de ce dossier.
DE MAIRES DU TERRITOIRE DE BELFORT
La semaine passée, la Direction académique des services de l’Éduction nationale du Territoire de Belfort a fait connaître aux communes son intention de fermer de nombreuses classes à la rentrée. Ce ne sont pas moins de quarante classes qui ont été potentiellement ciblées contre trois ouvertures. Plus exactement, il est évoqué des « retraits d’emplois », ce qui laisse songeur quant à l’intérêt porté aux enfants dans ce projet comptable.
Nous, Maires, sommes profondément préoccupés par cette annonce et jugeons en l’état les conséquences particulièrement néfastes pour les élèves et leurs familles, les enseignants et nos communes.
Partenaires pourtant essentiels dans le processus éducatif, nous n’avons pas été consultés préalablement. Cette absence de considération à notre égard entraîne des décisions qui ne reflètent pas pleinement la réalité du terrain. Nous déplorons les méthodes méprisantes de l’Éducation nationale.
Le constat est triste. Le gouvernement n’a visiblement pas foi en l’avenir du Territoire de Belfort. Nous, avons des convictions. Nous entretenons, rénovons et construisons des écoles pour nos enfants. Le budget de l’école représente une part très importante du budget des communes. Garants de la bonne gestion des deniers publics, devons-nous encore continuer à investir dans des écoles vides ? C’est cet État au double langage qui d’une part nous encourage à investir dans l’École et d’autre part ferme des classes en dépit du recul du niveau scolaire. La Direction académique évoquait encore cette semaine un important déficit en mathématiques.
La déprise démographique est souvent mise en avant quand il s’agit de fermer des classes. Les chiffres nous interrogent. Les prévisions d’effectifs décrivent une baisse de l’ordre de 140 élèves à la rentrée 2024 dans les maternelles et primaires du Département, ce qui représente une perte de moins d’un enfant par établissement. Alors est-il bien raisonnable de penser que la diminution du nombre d’enfants justifie des fermetures de classes ?
Plus particulièrement, la Direction académique vise nos communes rurales. En fermant des classes, elle agglutine des élèves dans les écoles de campagne alors qu’elle sait apporter des moyens, par exemple dans les REP en dédoublant les classes. Est-ce bien cela l’égalité des chances pour nos enfants ? Aucune école ne doit être la variable d’ajustement d’une autre. Ces fermetures contribuent à la désertification de nos villages qui découle sur des fermetures de classes. C’est une spirale infernale.
Pilotage solitaire, méthodes méprisantes, analyses négligées, objectifs comptables déplorables, ces agissements affichent les dérives de plus en plus probantes de l’Éducation nationale alors que le gouvernement clame haut et fort que l’École reste la mère de ses batailles en multipliant les effets d’annonces. Nous dénonçons fermement ces mauvais signaux et cette absence totale de prise de conscience de l’urgence dans laquelle nous sommes. Nous exigeons une approche collaborative et transparente nécessaire pour que les décisions prises soient justes. Nous demandons à être impliqués dans chaque décision concernant nos villages, nos écoles, nos enfants.
Il est vital que l’Éducation nationale se préoccupe de la qualité de l’instruction de nos enfants. Nous nous refusons à croire que leur avenir dépend d’un tableau Excel. C’est pourquoi nous allons interpeler par courrier cosigné Monsieur le Premier ministre, ancien ministre de l’Éducation nationale et Madame la ministre de l’Éducation nationale au sujet de ces dysfonctionnements majeurs. Pleinement mobilisés, nous apporterons une vigilance toute particulière à la suite de ce dossier.