A strada di i venti, un conte à voir et à écouter // Jeudi 21 novembre
<br /> A STRADA DI I VENTI HÈ UNA FOLA DI FRANCETTE ORSONI DA VEDA È DA SENTA A STRADA DI I VENTI EST UN SPECTACLE QUI ALLIE PUISSANCE DU RÉCIT ET TALENT MUSICAL. UNE CONTEUSE, FRANCETTE ORSONI, UN COMPOSITEUR ET MUSICIEN, PHILIPPE BIONDI, UNE GUITARISTE, SANDRINE LUIGI ET UN VIOLONCELISTE SERGE LODI, UN BRILLANT QUATUOR QUI DONNE À VOIR ET À ÉCOUTER UN CONTE SORTI DES TRÉFONDS DE LA TRADITION ORALE CORSE. 21 NOVEMBRE - 18H30 L'Aghjà <div style="position:relative; text-align : center; padding-bottom: 1em;"><br /> <img src="https://www.ajaccio.fr/photo/art/default/39705179-34054881.jpg?v=1574161899" alt="A strada di i venti, un conte à voir et à écouter // Jeudi 21 novembre" title="A strada di i venti, un conte à voir et à écouter // Jeudi 21 novembre" /><br /> </div><br /> <div><br /> Ghjuvaninu, qui part se confronter aux vents, accusés d’avoir abîmé la récolte de blé, pour obtenir réparation. Le conte originel "I Venti", a été déniché par Francette Orsoni dans le livre de l’ethnologue Geneviève Massignon « Contes corses ». Une anthologie issue de son important travail de collecte de quelque cent cinquante <em>fole </em>retranscrits et enregistrés sur magnétophone en se rendant auprès de bergers des massifs montagneux dans les années cinquante. Sauf qu’en l’état, «<em> le conte n’était pas racontable pour les petits </em>», assure Francette Orsoni qui se plonge régulièrement dans les sources les plus anciennes de la tradition orale insulaire pour faire ressurgir quelques pépites. Pour pouvoir le transmettre aujourd’hui, Francette a dû l’adapter, voire le “sociabiliser” avec la manière de dire les contes aux plus jeunes. Cela a donné un livre Ninu et la mère des vents et aujourd’hui un spectacle grâce à l’alliance précieuse du musicien et enseignant au conservatoire Henri Tomasi, Philippe Biondi, pour composer la musique. "A strada di i venti" sera présenté le 21 novembre à l’Aghjà dans le cadre de la programmation théâtrale hors les murs de l’Espace Diamant. <br /> <br /> Composer une musique pour un conte a été une première expérience pour Philippe Biondi. Et c’est avec un papier et un crayon que tout a commencé. “<em>Francette m’a expliqué les vents, le vent fort, le vent doux, le vent froid, le vent qui vient d’Orient et ce qu’ils évoquaient pour elle</em>”, raconte le musicien qui griffonnait alors les mots qu’il entendait. “<em>Avec ses mots, j’ai écrit la musique</em>.” Et choisi les instruments. On entend ainsi souffler Levante, Tramuntana et Libecciu, les fils d’une étrange dame à l’oreille en forme de coquillage qui passe son temps à mâcher des noix pour nourrir sa progéniture en attendant que celle-ci revienne du monde des humains. <br /> <br /> </div><br /> <br style="clear:both;"/><br /> <div><b>Forces mystérieuses</b></div><br /> <div><br /> Le courage, les forces mystérieuses, les forces de la nature, le rapport à la mère, à l’autorité, à la fratrie, un héros, de nombreux éléments propres aux contes du monde entier se retrouvent ici. Et même les <em>putachji </em>du village. “<em>A strada di i venti ça part de loin et ça va plus loin que le conte</em>”, explique Francette Orsoni qui sait refaire vivre la tradition des contes telle que les anciens la pratiquaient lors des longues veillées autour du <em>fucone</em>. Avec certainement beaucoup plus de fantaisie, cependant. <br /> <br /> Mais n’est pas conteur qui veut, il faut savoir toucher son public. Francette en a l’art, elle maîtrise la technique et l’improvisation. Elle est le conte. Les expressions de son visage appuient les mots que la gestuelle accompagne. Le récit alerte et précis donne l’impression de scènes vécues, tel que l’explique Massignon quand elle parle de cette “<em>littérature orale et mouvante</em>”. Pour A Strada di i venti, la voix se pose sur la musique jouée sur un rythme ternaire par des musiciens au phrasé terrible : Sandrine Luigi (guitare), Serge Lodi (violoncelle) et Philippe Biondi (percussions et compositions) tous trois enseignants au conservatoire de musique Henri Tomasi. “È viaghja, è viaghja, è viaghja”, un voyage pour toute la famille.<br /> </div><br /> <br style="clear:both;"/><br /> <div><b>Ce que raconte l'histoire</b></div><br /> <div><br /> Ghjuvaninnu, un garçon qui veut aider sa maman, monte jusqu’à la grotte des vents pour demander réparation car son champ de blé a été saccagé. Il se trouve en présence de La Mère des vents en train de mâcher des noix pour ses trois enfants : Levante, Tramuntana et Libecciu ! Libecciu, le plus violent, reconnaît ses torts et donne au garçon un sac avec un couplet magique qui assurera l’abondance à condition que les paroles restent secrètes… La recommandation est oubliée, les ennuis recommencent… et l’action rebondit… Mais l’enfant reviendra avec les plus beaux secrets de la terre à partager : des contes, des légendes et des airs à chanter… ensemble ! …<br /> </div><br /> <br style="clear:both;"/><br />