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Recrudescence de cas de coqueluche

L'Agence Régionale de la Santé signale une forte recrudescence de cas de coqueluche en France. La région Auvergne-Rhône-Alpes est particulièrement touchée avec, depuis mars 2024, plus de 270 situations de cas groupés signalées (11 signalements seulement pour toute l’année 2023).

La meilleure prévention contre la coqueluche est la vaccination : calendrier vaccinal d'avril 2024
La vérification du statut vaccinal des enfants et des professionnels de la petite enfance est donc essentielle et, dans ce contexte une mise à jour des vaccinations est particulièrement souhaitable à titre préventif aux personnes éligibles dès que possible sans attendre la survenue d’un cas dans une structure d’accueil de jeunes enfants.
 
La vaccination contre la coqueluche comporte deux premières injections à 2 et à 4 mois, suivies d’un rappel à 11 mois, à 6 ans, puis entre 11 et 13 ans et 25 ans.
D’autres rappels sont proposés en population générale en même temps que les rappels DTP recommandés à 45 et 65 ans puis tous les 10 ans.
 
Les rappels coqueluche sont fortement recommandés aux professionnels de santé, aux étudiants des filières médicales et paramédicales, aux professionnels au contact de la petite enfance (lors de leurs rappels DTP).
 
Un rappel est également particulièrement recommandé aux femmes enceintes, à chaque grossesse, à partir du 2ème trimestre pour les protéger elles-mêmes et leurs nourrissons jusqu’à leurs 6 mois. Si la vaccination n’est pas réalisée pendant la grossesse, elle est préconisée aux personnes de l’entourage susceptibles d’être en contact étroit avec le nourrisson durant ses 6 premiers mois de vie (parents  grands – parents, assistantes maternelles …) : stratégie du cocooning. 
 
 Clinique et biologie :
La coqueluche se manifeste par une toux généralement sans fièvre (classiquement, par quintes pouvant être insomniantes et entraîner des vomissements ; parfois, toux banales se prolongeant au-delà de 7 jours).
La confirmation biologique se fait par analyse PCR sur prélèvement naso-pharyngé qui doit être réalisé avant la fin de la 3e semaine de toux. Pour être remboursée, elle doit être effectuée avant le 21° jour de toux et réalisée chez des personnes dont la vaccination date de plus de 3 ans ou si leur statut vaccinal est inconnu. L’analyse doit être prescrite par un médecin s’il la juge nécessaire (si les symptômes sont évocateurs, le médecin pourra poser le diagnostic et traiter sans prescrire d’analyses complémentaires).
NB : La sérologie n’est pas fiable et n’est pas remboursée.
 
Le malade est contagieux dès l’apparition de la toux et durant les 21 jours suivants, en l’absence de traitement antibiotique adapté.
 
La coqueluche n’est pas une maladie à déclaration obligatoire car elle ne fait pas l’objet d’une surveillance nationale exhaustive mais seulement des plus fragiles : le suivi épidémiologique de la coqueluche chez les nourrissons de moins de 6 mois est assuré par le réseau hospitalier national RENACOQ.