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Retour sur la Journée du Souvenir

"Chaque année, le dernier dimanche d’avril, la République se recueille.

Nous commémorons une blessure qui a failli emporter le Vieux Continent
Ils furent des millions, arrachés à leurs vies, à leurs maisons, à leurs familles. Juifs, résistants, opposants politiques, otages, homosexuels, Tsiganes, témoins de Jéhovah, handicapés, réfractaires. Tous furent broyés dans les rouages d’un système organisé pour déshumaniser, avilir, faire disparaître.
Aujourd’hui, beaucoup de nos concitoyens ont en mémoire l’étoile jaune cousue sur la poitrine des Juifs. Chez eux, dans la rue, jusqu’au fond des camps, ils n’ont pu s’en débarrasser.

Mais gardons aussi en mémoire :
    • Le triangle rouge pour les prisonniers politiques
    • Le triangle noir pour les asociaux
    • Le triangle marron pour les tziganes
    • Le triangle rose pour les homosexuels
    • Le triangle bleu pour les émigrés

Gardons en mémoire ces triangles et étoiles de la haine qui accompagnaient des numéros qui écrasaient l’humanité des déportés.
Dans cette mécanique de l’horreur, la France connut son lot de douleurs. Elle connut aussi son sursaut.
Aujourd’hui, la France pense aux disparus, à ceux qui ne sont jamais revenus. Elle pense aux survivants, dont les paroles, longtemps étouffées, ont ensuite éclairé le monde.
Aujourd’hui, dans nos écoles, dans nos mairies, dans nos préfectures, leur mémoire nous parle encore. Elle nous dit que la déportation n’est pas une histoire lointaine, figée sur le papier glacé des livres d’histoire. Elle est un avertissement, et même une exigence. Elle est le socle d’un engagement sans cesse renouvelé pour les droits humains, pour la dignité, pour la paix.

Aujourd’hui, alors que l’histoire s’accélère et que les certitudes semblent vaciller chez certains, soyons dignes de l’héritage que nous ont transmis les déportés. Un héritage d’humanité, de justice et de grandeur. Une rectitude morale qui nous élève.
Souvenir, reconnaissance, transmission : telle est la promesse que la République renouvelle en ce jour."

Extrait du discours de Patricia Miralles, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants 

La cérémonie a débuté à 10 h à Gambais, devant le monument aux morts, en présence du maire de Gambais, Raphaël Nivoit, et de plusieurs membres du conseil municipal.
Selon la tradition, la cérémonie s'est ensuite poursuivie à Bazainville, devant la stèle des Francs Moreaux, où se sont réunis les anciens combattants, les porte-drapeaux et Maires des communes voisines.

Plusieurs acteurs du territoire étaient également présents, parmi eux Sophie Primas, porte-parole du gouvernement et ancienne sénatrice des Yvelines, Dieynaba Diop, députée des Yvelines, conseil départemental, et Jean-Marie Tétart président de l’intercommunalité CCPH.

Un discours du Maire de Bazainville, Daniel Feredie et de ses conseillers pour rendre hommage à onze hommes et femmes, membres d’un réseau de résistance, qui se réunissaient régulièrement à la Ferme du Franc Moreau, au bout du chemin. Ils furent dénoncés et arrêtés le 5 août 1944, tous sont morts en déportation la même année.