Focus sur l'avenir- Pourra-t-on skier à La Rosière ?
FOCUS SUR L’AVENIR – rendu de l’étude Climsnow devant les Conseils Municipaux de Montvalezan et Séez
Carlo Maria Carmagnola, moniteur de ski, chercheur nivologue chez Météo France présentait ce lundi 30 janvier aux élus des Conseils Municipaux de Montvalezan et Séez les résultats de l’étude Climsnow commandée par le SIVU LA ROSIERE ST-BERNARD.
Carlo Maria Carmagnola rappelait en début de présentation que : "l’outil Climsnow a été créé il y a 2 ans. Il est issu d’un partenariat entre Météo France, Dianeige et l’INRAE (Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement). Il consiste à élaborer des simulations de l’enneigement à l’horizon de plusieurs décennies. Nous avons jusqu’à présent étudié 135 stations des Pyrénées, des Vosges, des Alpes, y compris à l’étranger. C’est un outil prospectif neutre. Il a pour objectif de donner aux stations des informations scientifiques qui puissent leur permettre d’imaginer comment envisager l’avenir. Nos études sont basées sur les scénarios élaborés par le GIEC (Groupe d’Experts Intercontinental sur l’Evolution du Climat au sein des Nations Unies). Nos études prennent également en compte le scénario le plus défavorable, RCP8.5, qui correspond à +4,5°C d’ici la fin du siècle. Nombre d’experts s’accordent à dire que nous devrions plutôt suivre le scénario médian RCP 4.5 soit +3°C d’ici la fin du siècle. A noter, les effets des différents scénarios divergent surtout à compter des années 2040-2050.
Dans Climsnow, nous mettons en valeur des tendances climatiques, il y aura toujours une variation saisonnière. Nous prenons évidemment aussi en compte les spécificités de chaque domaine skiable.
Pour établir les données propres à La Rosière, sur différentes zones du domaine, il a fallu une journée de travail d’un supercalculateur. Cela aurait nécessité 300 ans de calcul pour faire tourner le modèle de prévision sur un poste informatique classique portable. Nos limites de modèle de calcul sont notamment notre difficulté à prendre en compte les effets du vent et de l’érosion des pistes générées par les skieurs. Nous considérons que cette érosion est compensée en grande partie par le travail des dameuses.
Vous êtes parmi les 135 stations étudiées, l’une des stations qui présente les meilleurs résultats.
Par exemple, pour le scénario 4.5, à l’altitude de la station, dans 30 ans, en prenant en compte le damage, on pourra faire 116 jours de ski sans prendre en compte l’apport de la neige de culture.
Tous les modèles montrent qu’il y aura toujours autant de précipitations chaque année. Le problème ce qu’il y aura davantage de précipitations sous forme de pluie. Il y aura des étés de plus en plus chauds et de plus en plus secs et davantage de précipitations en hiver.
Evidemment, Climsnow ne prend en compte que les éléments climatiques ; cela ne prend pas en compte l’évolution de l’économie, des activités touristiques, de la demande de la clientèle…
En synthèse, à La Rosière, vous avez des conditions particulièrement favorables. Oui, vos enfants pourront tous skier à La Rosiere ; votre situation tient bien jusqu’à 2050 et même au-delà."
Prochainement, nous vous communiquerons un compte rendu du rapport de l’étude Climsnow.
Carlo Maria Carmagnola, moniteur de ski, chercheur nivologue chez Météo France présentait ce lundi 30 janvier aux élus des Conseils Municipaux de Montvalezan et Séez les résultats de l’étude Climsnow commandée par le SIVU LA ROSIERE ST-BERNARD.
Carlo Maria Carmagnola rappelait en début de présentation que : "l’outil Climsnow a été créé il y a 2 ans. Il est issu d’un partenariat entre Météo France, Dianeige et l’INRAE (Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement). Il consiste à élaborer des simulations de l’enneigement à l’horizon de plusieurs décennies. Nous avons jusqu’à présent étudié 135 stations des Pyrénées, des Vosges, des Alpes, y compris à l’étranger. C’est un outil prospectif neutre. Il a pour objectif de donner aux stations des informations scientifiques qui puissent leur permettre d’imaginer comment envisager l’avenir. Nos études sont basées sur les scénarios élaborés par le GIEC (Groupe d’Experts Intercontinental sur l’Evolution du Climat au sein des Nations Unies). Nos études prennent également en compte le scénario le plus défavorable, RCP8.5, qui correspond à +4,5°C d’ici la fin du siècle. Nombre d’experts s’accordent à dire que nous devrions plutôt suivre le scénario médian RCP 4.5 soit +3°C d’ici la fin du siècle. A noter, les effets des différents scénarios divergent surtout à compter des années 2040-2050.
Dans Climsnow, nous mettons en valeur des tendances climatiques, il y aura toujours une variation saisonnière. Nous prenons évidemment aussi en compte les spécificités de chaque domaine skiable.
Pour établir les données propres à La Rosière, sur différentes zones du domaine, il a fallu une journée de travail d’un supercalculateur. Cela aurait nécessité 300 ans de calcul pour faire tourner le modèle de prévision sur un poste informatique classique portable. Nos limites de modèle de calcul sont notamment notre difficulté à prendre en compte les effets du vent et de l’érosion des pistes générées par les skieurs. Nous considérons que cette érosion est compensée en grande partie par le travail des dameuses.
Vous êtes parmi les 135 stations étudiées, l’une des stations qui présente les meilleurs résultats.
Par exemple, pour le scénario 4.5, à l’altitude de la station, dans 30 ans, en prenant en compte le damage, on pourra faire 116 jours de ski sans prendre en compte l’apport de la neige de culture.
Tous les modèles montrent qu’il y aura toujours autant de précipitations chaque année. Le problème ce qu’il y aura davantage de précipitations sous forme de pluie. Il y aura des étés de plus en plus chauds et de plus en plus secs et davantage de précipitations en hiver.
Evidemment, Climsnow ne prend en compte que les éléments climatiques ; cela ne prend pas en compte l’évolution de l’économie, des activités touristiques, de la demande de la clientèle…
En synthèse, à La Rosière, vous avez des conditions particulièrement favorables. Oui, vos enfants pourront tous skier à La Rosiere ; votre situation tient bien jusqu’à 2050 et même au-delà."
Prochainement, nous vous communiquerons un compte rendu du rapport de l’étude Climsnow.
