À la découverte du métier d’assistant familial
C’est dans son pavillon de Meyzieu que Priscilla accueille Maïa (prénom modifié pour l’article) depuis un an. Cette dernière, âgée de presque trois ans, est très énergique et demande beaucoup d’attention.
Entourée de son mari et de ses enfants, Priscilla exerce la profession d’assistante familiale depuis sept ans. « Mon métier consiste à accompagner un enfant placé en famille d’accueil afin qu’il grandisse le mieux possible. Je dois répondre à ses besoins d’ordre physiologique, émotionnel et affectif, en attendant qu’il puisse retrouver ses parents dans le meilleur des cas. »
Suivis médicaux, visites avec les parents de Maïa, rendez-vous avec la travailleuse sociale… Les journées sont bien remplies pour cette ancienne professeure de musique et mère de cinq enfants, dont le dernier est encore en bas âge. « Heureusement nous ne sommes pas seuls, nous faisons partie d’une équipe de travailleurs sociaux, médecins et psychologues. »
Les enfants sont placés lorsque leurs parents éprouvent une incapacité à répondre à leurs besoins. Les raisons peuvent être diverses : des relations conflictuelles, un handicap, un délaissement…
Bérangère,
travailleuse sociale
Un métier qui implique toute la famille
La petite Maïa est le deuxième enfant que Priscilla accueille chez elle. La première fois, c’était un bébé de sept mois qu’elle a gardé jusqu’à l’âge de six ans et qui a ensuite été adopté. « Ce parcours a été riche mais très intense émotionnellement. Quand il a été déclaré pupille, à ses quatre ans, nous l’avons accompagné dans les démarches d’adoption », raconte-t-elle, émue.
C’est l’une des difficultés de ce métier : imaginer le départ. « Pour mes enfants, ça a été compliqué, c’est un frère de coeur qui est parti. Il faut tenir compte aussi des liens qui se créent avec la famille élargie : les grands-parents, les cousins, etc. »
D’ailleurs, avant d’avoir son diplôme d’État (DEAF), Priscilla a dû suivre une formation de 300 heures et obtenir un agrément de la PMI (Protection maternelle et infantile).
Les agents de la Métropole ont rencontré son mari et ses enfants pour vérifier que tout le monde était bien d’accord avec ce changement de vie : « Le fait de devenir famille d’accueil permet à mes enfants d’être plus ouverts d’esprit et d’avoir de l’empathie. C’est une expérience très enrichissante et qui nous rappelle, chaque jour, l’importance de faire partie d’une famille. »
Dans la métropole
- 226 assistants familiaux
- 510 enfants accueillis
Priscilla est assistante familiale, engagée par la Métropole de Lyon dans le cadre de sa mission de protection de l’enfance. À son domicile, elle accueille une petite fille placée sur décision judiciaire. Zoom sur ce métier singulier et peu connu du grand public. … Lire la suite
L’article À la découverte du métier d’assistant familial est apparu en premier sur MET'.