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Appel des Maires du 3 juillet

Merci à la 50aine de personnes, élus, agents communaux, gendarmes, pompiers, commerçants, anciens combattants, jeunes, retraités, associations, enseignants, citoyens, qui ont répondu présents à l’Appel des maires de France et pour un sursaut civique, organisé ce lundi 3 juillet à midi devant la mairie de Vorey

Voici l’allocution prononcée par Cécile GALLIEN, Maire de Vorey et Vice-Présidente de l’AMF et AMRF 43, réunissant les propos de David LISNARD, Président de l’AMF, Michel FOURNIER Président des Maires Ruraux de France, et les siens.

Nous refusons de regarder passivement les mairies brûler, les magasins pillés, des domiciles de maires attaqués, tous les Français victimes d’actes injustifiables de dégradations et de violences. Malheureusement, cette situation ne nous surprend pas et les maires de France alertent depuis des années sur la dégradation de notre société. Il faudra en tirer toutes les conclusions notamment en termes de politiques publiques.

En attendant, nous enjoignons l’Etat, qui a la responsabilité du maintien de l’ordre et dont la vocation est de protéger la société, de rétablir la sécurité par tous les moyens opérationnels et en droit dont il dispose.

La mort d’un jeune homme tué à Nanterre mardi dernier a soulevé une grande émotion. La justice s’est saisie le jour même de l’affaire et a ouvert une enquête. 

Depuis cette date, partout sur le territoire national, nous faisons face à un cycle inouï de violences, que rien ne peut justifier et qui trahit cette légitime émotion en la transformant en une délinquance de droit commun.

Malgré l’intervention des forces de l’ordre et des pompiers, et ils sont aussi très actifs à Vorey et je les remercie au nom de tous, des familles sont mises en danger et doivent être évacuées dans certaines Communes de France. Leurs biens personnels sont détruits. Des commerces et des entreprises voient leurs locaux pillés et incendiés. Des maires sont menacés, injuriés ou frappés. Les bâtiments communaux sont saccagés.

Le Maire incarne le premier mètre de la démocratie ; la mairie notre service public de proximité. Qui ose s’attaquer aux bases de notre République ? C’est sur ces bases que nous construisons un destin commun.

Ces actes de violence d’une minorité sont inacceptables et pénalisent en premier lieu l’ensemble des habitants. 

Par la dégradation des bâtiments publics, ils empêchent les services publics de fonctionner au service de la population. Par les destructions d’écoles et de bibliothèque, ils sabordent les outils d’accès à la connaissance, à l’éducation et à la culture, donc à l’égalité des chances.

Par l’effet délétère, des images et réseaux sociaux entrainent la violence, et renforcent la stigmatisation des quartiers et des autres habitants.

Par les violences contre les élus, ils attaquent le cœur de notre démocratie. Cette dérive des comportements n’a aucune issue et ne fera qu’aggraver les difficultés que leurs auteurs prétendent dénoncer. La violence n’est jamais une solution.

Les maires sont profondément attachés à l’unité et à la cohésion de notre pays : ils y contribuent chaque jour en agissant au plus près des citoyens. Les Maires gèrent au mieux les différentes crises qui s’enchainent ces années : crise sociale et gilets jaunes, covid et crise sanitaire, crise énergétique et inflation, et peut être crise démocratique. 

Ils observent maintenant avec consternation le déchaînement de violence qu’impose au pays une minorité agissante. Mais, ils ne s’y résignent pas et sont résolus à s’y opposer.

Les Maires de France appellent donc d’abord l’Etat à rétablir l’ordre républicain. Il ne peut y avoir de justice sans ordre.

Les maires de France appellent ensuite à une mobilisation civique de la société pour le respect de la République et de la France. Chacun doit y prendre sa part dans la responsabilité et le calme pour que le dialogue puisse reprendre.

Restons unis, solidaires et déterminés.

A nous, maires, il appartiendra de tirer lucidement les leçons de cette crise, d’en décortiquer les ressorts profonds, de retisser les liens brutalement rompus et inlassablement de construire la cohésion dont notre Nation a tant besoin.

Vive la République, vive la France

Les personnes présentes ont ensuite entonné a capela La Marseillaise.