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Référendum sur La Suettaz : appel au calme et rappel des faits

Le 9 février prochain, les citoyens nyonnais sont appelés à se prononcer sur l’adoption du Plan d’affectation (ou Plan de quartier) La Suettaz. Dans une campagne marquée par de fortes tensions, la Municipalité en appelle au calme. Elle estime en effet qu’il n’est pas acceptable que des propos contraires à la vérité, voire parfois diffamatoires soient tenus, même pour un sujet de votation devenu hautement émotionnel.



Elle tient à ce titre à rappeler les véritables enjeux de cette votation :




  • le relogement des quelque 500 habitants des deux barres vétustes de La Suettaz et des Lupins dans des nouveaux immeubles construits dans leur quartier, et à des loyers comparables à ceux qu'ils paient aujourd'hui ;
  • la construction de logements supplémentaires destinés en priorité aux Nyonnais pour faire face à la forte pénurie d’appartements à loyers modérés (subventionnés) et abordables (plafonnés).




La Municipalité entend également clarifier les points suivants :



Adhésion des habitants actuels de La Suettaz

Non seulement les locataires se montrent très majoritairement enthousiasmés par ce projet et impatients de déménager, mais aussi, fait suffisamment rare pour le noter, l’ASLOCA n’a enregistré aucune opposition. L’association de défense des locataires allant même jusqu’à relever l’exemplarité de la démarche.

Il est donc fallacieux de prétendre que les premiers opposants au projet de la Suettaz sont les locataires des deux barres existantes, et carrément diffamatoire de prétendre que ceux-ci auraient fait l’objet d’une quelconque pression.



Des logements neufs et spacieux, mais pas plus chers à surface comparable

Si les futurs logements auront des surfaces plus grandes et seront entièrement équipés, leurs loyers nets au m2 resteront comparables à ceux d’aujourd’hui. En effet, les charges seront jusqu’à trois fois inférieures, en raison notamment de l’efficience énergétique des nouvelles constructions et de l'intégration des frais accessoires dans le loyer. Tous les relogements seront analysés individuellement et LSR trouvera une solution pour chaque locataire. Une orientation prioritaire sur les logements subventionnés ou des aides spécifiques sont prévues pour les locataires qui ne pourraient pas payer une différence entre leur loyer actuel et leur loyer futur.

Il est donc diffamatoire de prétendre que les partisans du projet mentent sur les montants des loyers et des charges, qui seraient plus élevés que ceux annoncés. Les montants des loyers affichés correspondent au maximum autorisé par la loi.



Des logements destinés en priorité aux Nyonnais

Avec ce projet, le nombre d'appartements augmentera sensiblement à La Suettaz. Il passera de 248 à 387 (+139), dont 283 seront des logements d’utilité publique (LUP). Cela permettra non seulement de reloger dans de bonnes conditions les locataires des deux barres appelées à être démolies, mais aussi d'héberger prioritairement d'autres Nyonnais disposant de revenus moyens ou modestes, comme des jeunes adultes, familles et seniors.

Il est donc faux de prétendre que la Municipalité tente avec ce projet d’attirer de nouveaux et gros contribuables.



Des montants de loyers et de charges contrôlés par l’Etat

En matière de logements d’utilité publique, la fixation des loyers et des charges répond à des règles claires fixées par la loi cantonale. Les logements à loyer modéré sont des logements destinés aux bas revenus. Ils sont subventionnés par l’Etat et la Ville de Nyon. Les logements à loyer abordables s’adressent à la classe moyenne et ont la particularité d'avoir leur revenu locatif annuel plafonné et contrôlé par l’Etat.

Il est donc fallacieux de prétendre que les porteurs du projet ne respecteront pas les engagements pris auprès des Autorités et des locataires actuels.



La mission du porteur du projet : construire des logements à loyers avantageux

LSR Logement Social Romand SA est une société reconnue d’utilité publique par l’Office fédéral du logement, sans but lucratif. Détenue par des coopératives et des institutions publiques, sa mission est de mettre à disposition de la population des logements financièrement accessibles en Suisse romande et dans les régions avoisinantes, et d’empêcher la spéculation sur le marché du logement.

Il est donc fallacieux d’insinuer que le but de LSR est de tirer profit de ce projet en réalisant des gains spéculatifs.



Pas de plan B en cas de refus

Contrairement à ce que d’aucuns avancent, il n’existe pas d’alternative au projet de nouveau quartier de La Suettaz. Ni du côté de la Municipalité ni du côté des porteurs du projet. En cas de refus le 9 février, l’entier du projet repartira de zéro. Conséquences principales : les quelque 500 personnes résidant dans les deux barres vétustes verront au mieux leur déménagement dans des appartements neufs repoussé de plusieurs années. D’autres ménages en attente d'un logement financièrement accessible devront aussi prendre leur mal en patience.

Il est donc irresponsable de prétendre qu’un autre projet sera rapidement proposé alors que celui-ci a nécessité dix ans d’études, de consultations et de procédures.