🇫🇷 Il y a 80 ans, jour pour jour, le 23 mars 1945
🇫🇷 Les Combats du Roc Noir expliqués par Gisèle GAIDE aux élèves de l'école Primaire de La Rosière.
Il y a 80 ans jour pour jour, le 23 mars 1945, les hommes du 13ᵉ BCA engageaient l’offensive pour reprendre la position stratégique du Roc Noir aux Allemands.
Dans le cadre de la préparation de la cérémonie de Commémoration qui se tiendra le 15 avril prochain, Chrystèle BARBIER, directrice de l'école invita Gisèle GAIDE, guide du patrimoine et historienne de notre commune, à intervenir devant les élèves du CE2, CM1 et CM2 de l’École Primaire de La Rosière. Le 6 décembre dernier, durant deux heures, Gisèle partagea avec les enfants ses connaissances de cette période, ici à Montvalezan.
"Alors voilà , on arrive en mars 1945. Vous vous rappelez un peu des événements précédents ? On a eu l'attaque par les Italiens, puis ils se sont retirés en 1943, et là , ce sont les Allemands qui occupent la vallée. Ils viennent donc du nord, de Chambéry, et ils arrivent jusqu'ici, à la Rosière. Il faut comprendre qu'à ce moment-là , la situation est très tendue. Il a fallu libérer tous les villages, les uns après les autres. Depuis septembre 1944, ils sont refoulés sur les crêtes dont le Roc Noir. Les combats du Roc Noir ont lieu dans des conditions extrêmement difficiles. Il y a de la neige, du brouillard, et les soldats sont épuisés.
Les soldats français, c’est le 13ᵉ BCA. Ils ont la mission de repousser les Allemands, et ça va être une lutte acharnée. Vous imaginez, des hommes qui montent, qui descendent, ils sont fatigués, sous les tirs ennemis. Le Roc Noir, c’est un sommet stratégique, c’est un point de passage crucial. Les Allemands, eux, ont pris position dans les hauteurs, dans des endroits bien protégés, mais les Français, ces chasseurs alpins, connaissent bien la montagne. C’est leur terrain d'entraînement.
Ils se battent pendant des jours et des jours, sans relâche, sous un froid terrible. Il y a eu des bombardements, et l’artillerie a tiré plusieurs fois, mais la neige, le mauvais temps, tout ça compliquait les choses. Les tirs d'artillerie venaient des Allemands, qui étaient sur les hauteurs. Cela compliquait encore plus la tâche des soldats français, car sous les conditions de neige et de brouillard, la visibilité était extrêmement faible. Il y a des attaques par surprise, mais souvent, la visibilité est nulle, donc ça rend tout encore plus difficile.
Je veux vous parler de quelque chose qui est très important dans cette bataille, c’est le courage de ces soldats. Et ce courage, il a un prix. Ce qu’il faut comprendre, c’est que pendant ces combats, beaucoup de soldats ont été tués. Au total, il y a eu 40 chasseurs alpins du 13ᵉ BCA qui ont perdu la vie pendant l’hiver 1944-1945. C’est une guerre de position, où chaque mètre est un combat.
Le commandant Héritier, qui était un homme très respecté, a joué un rôle important dans cette défense. C’est sous son commandement que les soldats ont tenu bon. Il faut se rappeler que ces hommes, ils ont lutté non seulement contre un ennemi puissant, mais aussi contre la nature. Ils ont résisté pendant des jours, malgré les conditions extrêmes, malgré le manque de ravitaillement.
Les combats se sont intensifiés, surtout autour du Roc Noir. Il y a eu plusieurs tentatives d'attaque, mais le mauvais temps a joué un rôle clé. Le 23 mars 1945, une grande offensive a été lancée, mais ça a été un échec, car les conditions étaient trop mauvaises pour que l'artillerie en soutien depuis Courbaton frappe efficacement. Mais ils ont persisté. Le 31 mars, finalement, les Français ont réussi à prendre le Roc Noir. C’était un moment décisif. Après, les Allemands ont été repoussés et il n'a pas été possible pour eux de revenir. Cela a permis de reprendre cette position stratégique."
80 ans plus tard, toutes nos pensĂ©es vont vers ces hommes qui ont fait preuve d'un si grand courage.Â
Â
