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2 jeunes du pays ont passé leur été au Club Med La Rosière

Océane Gaidet et Dylan Atkinson se sont engagés aux côtés du Club Med La Rosière pour participer à l’aventure de sa première ouverture, cet été !
Interview croisée 
En présence de Pierre-Jean Montagné, Chef de Village
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Abréviations :
MLR – Montvalezan La Rosière
OG – Océane Gaidet
DA – Dylan Atkinson
PJM – Pierre Jean Montagné
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MLR - Quel âge avez-vous ?
OG = 20 ans
DA = 21 ans

MLR - Votre parcours d’études ?
DA - bac cuisine.
OG - Bac S ; 3ème année de licence en septembre, STAPS - Sport au Bourget du Lac ; spécialité ski.

MLR - Est-ce votre première expérience pro ou saison estivale ?
OG - oui, première fois que j’ai un contrat sur 2 mois.
DA - 4 ou 5ème saison d’été ; l’an passé, je travaillais à Beaune dans un domaine viticole.

MLR - Comment vous est venue l’idée de déposer votre candidature au Club Med ?
DA - Juste pour voir ce qu’est le Club Med. Je n’avais jamais trop entendu parler du Club Med avant. Je voulais savoir comment ça se passait vraiment au Club Med vu de l’intérieur et pas vu de l’extérieur.
OG- J’ai vu une annonce au travers de l’école de ski. Je me suis dit que j’allais avoir mon diplôme pour encadrer les enfants. En effet, au bout de la deuxième année de licence, nous avons un équivalent BAFA. C’était bien de pouvoir faire une première saison sur La Rosière et utiliser mon diplôme.

MLR - Pourquoi avoir désiré travailler au Club Med ?
DA -M’intéresser et faire ma propre opinion sur le Club Med plutôt qu’écouter les autres.
OG - Moi aussi, un peu pareil. Par ailleurs, nous sommes tous les deux moniteurs de ski, nous allons surement venir travailler ici au Club Med l’hiver prochain. Cela me permettait de voir comme cela se passait de l’intérieur parce que les moniteurs ne sauront pas vraiment comment fonctionne le Club Med.

MLR - Comment s’est déroulée votre sélection ?
DA– J’ai été reçu par Audrey, Ressources Humaines et Edwin qui gère toute la restauration et le bar ici. J’ai eu un entretien classique avec les deux au sein du la structure ici.
OG– J’ai eu un entretien téléphonique avec Magali, responsable de l’équipe Famille, Baby Club…

MLR - Dans vos échanges avec le Club Med avez-vous ressenti leur volonté d’intégrer à leurs équipes des jeunes du pays ?
O G– Moi, je pense que oui, même si on n’en a pas vraiment parlé ; cela ne la dérangeait pas que je sois locale, que rentre chez moi le soir, pas de mise à l’écart, pas du tout.
DA – Je n’ai pas vu les entretiens des autres, pour autant, je n’ai ni senti favoritisme ou dé-favoritisme parce que j’étais d’ici.
PJM – De la part du Club, il y a une vraie volonté d’intégrer le maximum de ressources locales. Et quand en plus, nous avons des personnes comme Dylan qui ont un faire valoir en compétences techniques qui se sont présentées à nous, c’était un juste équilibre. Quant à Océane, on a senti une vraie motivation dès l’instant où elle avait vue l’annonce de l’Ecole de Ski – cela s’est fait vraiment naturellement pour les deux. Je dirais même que leurs entretiens, c’était une formalité pour les intégrer dans notre équipe et le fait qu’ils ne ressentent pas un piston particulier. Nous les prenions parce qu’il y avait de la motivation et de la compétence derrière, ce qui était le plus important.

MLR - Quelle est votre mission ici ?
O G– Je suis avec le mini-club, les 6-7 ans : faire les activités avec eux, les occuper, les encadrer pendant les promenades, les faire manger le midi…
                               PJM – A la fois veiller à leur sécurité, et à leur joie (sourire)
                                               O G– Absolument !
D A– Je suis serveur du Gourmet Lounge, restaurant le plus haut de gamme du Club Med. En plus de cela, j’ai eu la chance cet été d’être quelquefois amené à être sommelier avec l’équipe de sommellerie. Cela m’a permis d’évoluer dans ce métier ; cela m’a fait énormément plaisir de travailler avec eux !


MLR - Le Club Med me semble une des rares entreprises actuellement où il y a vraiment la possibilité de progresser dans la carrière – on le voit dans le parcours des grands chefs du Club Med. Est-ce que le fait d’amener Dylan à travailler avec les sommeliers s’inscrivait dans la même logique, à savoir entrainer les jeunes à passer des étapes ?
PJM - Dylan avait cette aspiration. Dès son recrutement, il nous fait remonter cette compétence spécifique en sommellerie. Tout naturellement, nous avions envie de faire confiance en ses compétences et de pas le restreindre. Nous avons ce but de ne jamais restreindre quelqu’un qui a envie d’apprendre et qui a envie d’apporter. L’idée, c’est « lets-go, vas-y !  Intéresse-toi, travaille dans ce domaine-là, apporte de ce que tu as appris, apporte de ton savoir. » Pour la petite histoire, il y a 14 ans, j’ai commencé le Club Med l’été à Méribel en tant que maître-nageur, 7 ans plus tard, je suis devenu chef de village. C’est vrai que l’idée du Club se résume ainsi : « quand tu as envie de découvrir, d’apprendre, on ne te fermera jamais les portes ». Dans la mesure où tu fournis du bon travail et que tu as un certain faire valoir, on t’encouragera. C’est vrai que quand Dylan est arrivé et qu’il nous a dit avoir travaillé dans la sommellerie, nous nous sommes tout de suite dit que quand l’opportunité se présentera on l’intègrera à l’équipe. Dylan a couvert avec beaucoup de succès les gros évènements du 14 juillet et 15 août. C’était important pour lui, c’était important pour nous. Les planètes se sont alignées.

MLR - Comment ressentez-vous l’ambiance au sein des équipes ?
OG – Je trouve qu’il y a une bonne ambiance. Ce sont nos collègues, mais nous sommes proches d’eux. On se voit toute la semaine, tous les jours. Je trouve que la relations est moins formelle que dans une entreprise. Le contact est tout de suite bien passé.

MLR - Le fait de rentrer chez vous  est-il source d’exclusion ?
OG – Non pas du tout.
D A– Super ambiance entre tout le monde. On passe nos jours « off » ensemble et on fait une activité ensemble.  Une bonne ambiance, agréablement surpris par cela. Je pensais arriver dans une entreprise classique où nous ne sommes pas forcément amis avec les collègues. Alors je vais repartir d’ici avec des bons souvenirs avec la plupart d’entre eux.

MLR – est-ce que le fait de côtoyer des gens qui ont des expériences Club Med partout à travers le monde est un plus dans votre saison ici?
PJM – il est vrai que Edwin, responsable de la restauration était aux Seychelles ; Magali, la responsable famille a fait l’ouverture du dernier village en République Dominicaine, oui forcément, cela joue. Le seul problème, c’est que cela va donner envie à ces jeunes des montagnes de voyager (rire).

MLR – justement, est ce que cela vous donne envie de faire des expériences dans d’autres Club Med à travers le monde pour développer d’autres repères, d’autres enseignements, de voir comment ça se passe ailleurs et ramener cet enrichissement sur notre territoire ?
OG – Pour voyager pourquoi pas, mais je ne me vois pas faire des saisons de 6 mois.
DA– Pour voyager cela peut être une super expérience, car le Club Med nous permet de voyager beaucoup plus facilement que beaucoup d’autres entreprises. Mais avec la saison d’hiver de moniteur, est-ce raisonnable ? Je ne sais pas.

MLR - Avez-vous un sentiment de fierté en tant que jeune de la vallée à travailler ici au Club Med La Rosière ?
DA – Je ne sais pas si je pourrais dire « fierté », mais en tout cas, je suis content de moi. Je suis content de travailler ici et d’avoir découvert le Club Med plutôt que de rien n’avoir fait et de continuer à écouter les gens qui parlent du Club Med de l’extérieur. Je suis content d’être rentré dedans, d’y avoir travaillé, d’avoir apporté ma patte à tout ça. Cela d’autant plus que c’est l’ouverture d’un village, celui de La Rosière. On connait La Rosière depuis toujours. En tout cas, cela me fait vraiment plaisir de travailler ici, de pouvoir dire aux autres, regardez le Club Med, c’est super sympa ! Ce n’est pas qu’un gros bâtiment à La Rosière, c’est super sympa de venir travailler au Club Med

MLR – D’ailleurs, comment le trouves-vous ce bâtiment en y travaillant dedans ?
DA – A l’intérieur, c’est super chouette, regardez le restaurant le Gourmet par exemple. C’est un gros bâtiment, on est d’accord ; mais c’est plus joli que nombre de bâtiments à La Rosière des années 60-70 qui sont moches. Ce bâtiment est bien plus joli. Je n’ai pas à me plaindre de l’architecture du Club Med.
OG – Beaucoup râlaient que c’était un gros bâtiment qui allait prendre de la place etc…moi je trouve au contraire, c’est bien qu’il soit un peu excentré. Cet hiver, il sera sur les pistes, c’est top ! Ils seront dans leur petit cocon.

MLR – Océane, as-vous un sentiment de fierté de travailler au Club en tant que jeune du pays ?
OG – Oui, je suis contente. Quand on va en randonnée, je sais leur dire, les noms des montagnes. Ils me posent des questions. Je suis contente de pouvoir leur répondre.

MLR – vos collègues sont-ils intéressés par le fait que tu soyez du pays ?
OG – oui, ils me demandent ce qu’il y à faire un jour « off ». Est-ce que c’est sympa ici ou là ? C’est quoi ci, ou ça ? J’aime bien !

MLR - Est-ce que le fait d’être originaire du pays apporte un plus dans votre relation à la clientèle ? Est-ce que votre encadrement vous incite à faire savoir que vous êtes de la vallée ?
O G– Non, pas forcément. Quand certains nous posent des questions sur la vallée ou sur les aménagements extérieurs, je leur explique par exemple que ce sont les tapis des jardins d’enfants l’hiver et je suis amenée à leur dire que je suis locale. Mais en général, ils n’en n’ont pas forcément conscience.
DA – Cela joue un peu plus pour moi, j’aime bien parler avec les gens. J’ai le contact facile. Souvent, j’aime leur demander ce qu’ils ont fait dans la journée,  où ils sont allés ? Quand ils me parlent du Châtelard, du Miroir, du Col du Petit-St-Bernard, ce sont forcément des endroits que je connais. On peut alors alimenter l’échange. Là c’est joli, là on voit le Mont-Blanc. Tout à coup, tout de suite, ils voient que je sais de quoi je parle. Ils m’interrogent alors : Tu habites ici ? Toute l’année ? Que fais-tu toute l’année ? Les gens s’intéressent ; cela les surprend que des gens locaux travaillent ici.

MLR – Est ce que cela les incite à revenir vers vous?
D A– Pas forcément, mais cela leur apporte un plus dans leur séjour. Ils sont contents d’avoir quelqu’un de local et qui connaisse ce qu’il y a autour du Club.
PJM – Des clients viennent me voir le lendemain en m’indiquant le très bon service du serveur de la station. Ils me disent qu’ils trouvent cela très bien que des gens de la station travaillent ici. Autant quand les clients vont à l’étranger, c’est plus naturel que quelqu’un du pays ou de la région s’occupent d’eux, autant quand ils séjournent en France, et par habitude, ils n’ont pas tendance à se dire qu’il y a quelqu’un du cru qui travaille dans la structure. C’est une bonne surprise pour eux de se dire qu’ils ont étaient pris en charge par quelqu’un d’ici ; qui plus est quand il y a du très bon travail, et un très bon service de fait. Ils se disent, les gens d’ici sont tops ! C’est un vrai plus.
Océane a moins l’opportunité de faire valoir cela car elle est moins en contact direct avec les parents. Mais pour le coup, je sais par expérience que si elle l’avait l’occasion de le faire, cela représenterait un aspect important et intéressant pour le client.

MLR – par conséquent, si Océane devait revenir l’été prochain, aimeriez-vous faire évoluer son positionnement dans la structure pour qu’elle ait davantage de contact avec les parents pour valoriser cette « carte » locale ?
PJM – pour les 6-7 ans, c’est plus strict notamment sur les questions de sécurité, mais à partir des enfants âgés de 8-10 ans qui sont un peu plus autonomes, il y a en effet davantage de temps d’échange avec les parents qui prennent le temps de demander comment s’est passée la journée. Même chose avec les adolescents, où là on peut avoir beaucoup d’échange avec les adolescents qui s’expriment eux aussi davantage avec leurs parents. Peut-être que dans les saisons qui viennent si Océane revient travailler avec nous, nous la positionnerons peut-être sur d’autres groupes d’âge pour faire valoir davantage cela.

MLR –  Océane,  les ados, cela vous conviendrait-il ?
OG – Moi j’aime bien les petits (sourire).
PJM – Chez les petits, c’est un fait, il y a davantage de magie… (sourire).

MLR - Que retiendrez-vous de cette expérience au Club ?
DA – Une bonne expérience, une bonne découverte, une bonne ambiance. Surtout, la reconnaissance. Même des chefs les plus importants, nous avons toujours de la bienveillance de leur part, toujours un bonjour, comment ça va. Nous sommes reconnus, oui. Toujours un merci, toujours de la reconnaissance en tout cas.
OG – Je retiendrai une super expérience ; 2 mois avec les enfants c’est top ! Une superbe ambiance, nous sommes une famille -  pas de froid, pas de distance. Tout est top ! Super !

MLR - Quels sont vos projets et envies pour la suite ? Pour cet hiver, j’ai compris que ce sera moniteur de ski ; à temps partiel pour Océane avec tes études… et pour l’été 2022 ?
OG – Oui, je vous repostuler au Club Med.
DA– Moi, je ne peux pas vous dire maintenant si je postule ou non ; A voir comment cela ça se passe. Ce sera fonction de mes opportunités. J’irai peut-être ailleurs. Sinon, j’aimerais aussi revenir ici et pourquoi pas évoluer dans le cursus du Club Med.
PJM – J’ai adoré, oui J’ai adoré. J’ai vécu un accouchement (rire). Je suis un des seuls hommes sur terre à avoir vécu neuf mois de gestation et à avoir réussi à ouvrir le Club cet été. Beaucoup de plaisir cette saison. Elle a été très intense. Cela se voit moins à l’échelle des employés. Ils prennent un rythme. Qu’il y ait des évènements ou non, que le village soit plein ou non, ils ont toujours un travail plus ou moins similaire avec des pics d’intensité. J’ai vécu un été très intense, mais très enrichissant. Malheureusement qui s’achève très bientôt. Cela passe vite. J Je retiens cette vraie notion de famille que l’on a essayé toujours de créer. Depuis cet hiver avec cette notion de sentiment d’appartenance, de fierté d’appartenance à un projet d’ouverture que l’on a essayé de retransférer pour cet été. Les schémas étaient néanmoins différents. Nous étions au sortir d’une crise majeure, d’une période avec doutes et incertitudes pour les jeunes. Nous avons toutefois réussi à créer cette notion d’équipe, de famille, de travailler ensemble dans une bonne entente mais avec des exigences et ambitions élevées.  J’ai éprouvé beaucoup de plaisir. Nous avons aussi senti aussi cette notion de famille à l’échelle de la station et notamment avec les acteurs importants communaux - mairie, office de tourisme avec qui nous avons travaillé, avec bonne entente pour essayer de surmonter des problématiques communes et à la fois pour essayer de mettre le mieux en valeur la station. On parle de villages…village Panorama, Valmorel etc…mais on parle aussi de destination, notre idée c’est de mettre en avant la destination : tout ce qui est mis en place sur la station, la proximité avec l’Italie, pour l’ensoleillement …un peu compliqué cet été …(rires)… On tire un super bilan de cette saison.

MLR – Pierre-Jean, en tant que chef de Village et vis-à-vis de tes autres employés qui viennent d’ailleurs ; est ce que le fait d’avoir du personnel originaire du pays a un effet positif sur la compréhension du lieu, l’amour du lieu ? sur le fait qu’il y a bien une vie à l’année ? qu’il y a une âme ?
PJM – On ne peut pas dire cela, mais la force du Club, ce que nous avons d’ailleurs bien ressenti cet été, est que nous avons une vraie complémentarité. Elle est indispensable à la réussite d’une équipe. On ne peut pas avoir des profils tous identiques. Le fait d’avoir des profils locaux qui apportent cette connaissance plus fine de la station, au sein d’une équipe, c’est un plus, cela crée de la complémentarité, de la diversité.  Océane et Dylan, ce sont bien intégrés parce qu’ils donnaient des « Tips » à leurs collègues, de la même manière que ceux qui avaient dix ans de Club leur ont donné des petits Tips pour bien s’intégrer (Tips= tuyaux). Cette complémentarité, c’est la force et la richesse d’une équipe. On a ressenti cela. Ce n’est pas seulement Dylan ou Océane qui peuvent expliquer la vie de la station, ce sera davantage l’expérience de vie de nos équipes qui va illustrer toute cela. Mais en tout cas, la complémentarité et diversité y était ; c’est pour cela que tout s’est bien passé aussi.

MLR - Enfin, pour conclure cet échange, s’il fallait donner un mot pour symboliser votre expérience été 2021 au Club Med La Rosière ?
OG – « enrichissant »
DA– « surprenant »
PJM – « enthousiasmant »