Hommage aux Malgrés-Nous
Comme vous le savez, l’Alsace et la Moselle ont été annexées en 1940 par l’Allemagne nazie. Ce fut le début de très longues années d’oppression et de souffrance pour les familles alsaciennes qui, malgré cette effroyable épreuve, sont restées « Françaises de cœur ».
Durant cette sombre période, la population alsacienne a subi une intégration forcée dans le IIIe Reich qui est passée par différentes étapes, toujours plus douloureuses et ignobles. Ainsi, en 1941, les femmes et les hommes adultes ont été enrôlés dans le service du travail du Reich, puis en 1942, les enfants et les adolescents ont été obligés d’adhérer aux Jeunesses hitlériennes.
Mais, la pire et l’ultime étape intervient, le 25 août 1942, avec la publication d’un décret contraignant les Alsaciens à effectuer leur service militaire dans les rangs de formations militaires allemandes afin d’achever leur totale « nazification ». Avec cet enrôlement de force dans une armée étrangère, l’Allemagne nazie commettait un « crime de guerre » au regard du droit international.
Certains jeunes gens prennent la fuite au péril de leur vie. D’autres refusent fermement d’endosser l’uniforme de l’occupant entrainant, dès lors, leur internement dans un camp. Face aux terribles menaces de représailles qui pèsent sur leurs familles, plus de 134 000 Alsaciens et Mosellans – les « Malgré-Nous » – ont été contraints d’effectuer leur service militaire pour un pays qui les avait arrachés à leur Mère-Patrie.
Les Malgré-Nous sont envoyés sur tous les fronts en Europe, mais essentiellement sur le front russe, où les batailles sont d’une extrême violence et les pertes en vie humaine très élevées. Certains historiens estiment que, parmi tous ces hommes, 24 000 sont morts au combat et 16 000 en captivité, dont environ 3 à 6 000 dans le camp de Tambov en Russie. À ces nombreuses souffrances physiques et morales, s’ajoute encore celle d’être injustement considérés, à leur retour de la guerre, comme des traîtres, voire comme des sympathisants nazis, alors qu’ils avaient été les victimes d’un régime criminel étranger.
Cette triste page de l’histoire a marqué profondément l’Alsace et ses habitants. En effet, très peu de familles alsaciennes ont été épargnées par ce traumatisme de l’incorporation de force. Alors qu’il ne reste plus qu’une poignée de Malgré-Nous, il me semble de notre devoir de leur témoigner solennellement tout notre respect et de les assurer que nous veillerons, pour les générations futures, à perpétuer leur mémoire.
Aussi, en cette année qui sera celle des 80 ans de la publication du décret d’incorporation de force des Alsaciens, la municipalité de Logelheim vous propose de leur rendre hommage en ayant en cette journée particulière une pensée pour ceux et celles qui se sont battus pour notre liberté. Une pensée peut également être tournée vers les plus de 10 000 femmes alsaciennes et mosellanes qui ont été enrôlées de force, à l’instar des Malgré-Nous, dans différentes structures nazies.
Durant cette sombre période, la population alsacienne a subi une intégration forcée dans le IIIe Reich qui est passée par différentes étapes, toujours plus douloureuses et ignobles. Ainsi, en 1941, les femmes et les hommes adultes ont été enrôlés dans le service du travail du Reich, puis en 1942, les enfants et les adolescents ont été obligés d’adhérer aux Jeunesses hitlériennes.
Mais, la pire et l’ultime étape intervient, le 25 août 1942, avec la publication d’un décret contraignant les Alsaciens à effectuer leur service militaire dans les rangs de formations militaires allemandes afin d’achever leur totale « nazification ». Avec cet enrôlement de force dans une armée étrangère, l’Allemagne nazie commettait un « crime de guerre » au regard du droit international.
Certains jeunes gens prennent la fuite au péril de leur vie. D’autres refusent fermement d’endosser l’uniforme de l’occupant entrainant, dès lors, leur internement dans un camp. Face aux terribles menaces de représailles qui pèsent sur leurs familles, plus de 134 000 Alsaciens et Mosellans – les « Malgré-Nous » – ont été contraints d’effectuer leur service militaire pour un pays qui les avait arrachés à leur Mère-Patrie.
Les Malgré-Nous sont envoyés sur tous les fronts en Europe, mais essentiellement sur le front russe, où les batailles sont d’une extrême violence et les pertes en vie humaine très élevées. Certains historiens estiment que, parmi tous ces hommes, 24 000 sont morts au combat et 16 000 en captivité, dont environ 3 à 6 000 dans le camp de Tambov en Russie. À ces nombreuses souffrances physiques et morales, s’ajoute encore celle d’être injustement considérés, à leur retour de la guerre, comme des traîtres, voire comme des sympathisants nazis, alors qu’ils avaient été les victimes d’un régime criminel étranger.
Cette triste page de l’histoire a marqué profondément l’Alsace et ses habitants. En effet, très peu de familles alsaciennes ont été épargnées par ce traumatisme de l’incorporation de force. Alors qu’il ne reste plus qu’une poignée de Malgré-Nous, il me semble de notre devoir de leur témoigner solennellement tout notre respect et de les assurer que nous veillerons, pour les générations futures, à perpétuer leur mémoire.
Aussi, en cette année qui sera celle des 80 ans de la publication du décret d’incorporation de force des Alsaciens, la municipalité de Logelheim vous propose de leur rendre hommage en ayant en cette journée particulière une pensée pour ceux et celles qui se sont battus pour notre liberté. Une pensée peut également être tournée vers les plus de 10 000 femmes alsaciennes et mosellanes qui ont été enrôlées de force, à l’instar des Malgré-Nous, dans différentes structures nazies.