Cérémonie des Kroumirs
La cérémonie de commémoration des Kroumirs a lieu ce matin.
Organisée par l'association des anciens combattants de Trie-Château et par la municipalité, elle réunie chaque année de nombreux officiels et concitoyens pour honorer la mémoire de cet évènement tragique.
Un peu d'histoire :
Deux mois après la bataille du maquis de Ronquerolles, prés de Chambly, des maquisards rescapés décident d’organiser un nouveau lieu de résistance à Trie-Château. Monsieur Lenique, marchand de bois à Bornel, les met en relation avec monsieur Besançon qui travaille à l’office départemental des bois et charbons de Beauvais qui leur donne les numéros cadastraux d’un lot de bois à Villers sur Trie qui doit être réquisitionné pour faire du bois de boulange et du charbon de bois. Munis d’outils de bûcheron fournis par monsieur Lenique et de cartes de travail, leur couverture pour justifier de leur présence était assurée.
C’est Henri Lemaire, instituteur à Trie la Ville, qui les présente à monsieur Bourgeois, cultivateur à la ferme des Kroumirs à Trie-Château qui se propose d’héberger les hommes du détachement FTP-Patrie de Chambly (Francs Tireurs Partisans) composé de Marcel Tilloloy, Robert Tilloloy, Roland Laurence, Louis-Albert Leclère, Georges Rayer et Fernand Duirat. Là, vivaient les fermiers, monsieur et madame Bourgeois, leur fille de 12 ans, un couple d’ouvriers agricoles, André Vigneron et sa femme Linda et le neveu du propriétaire, réfractaire au STO, Jean Bouvy.
Dès potron-minet le 14 août 1944, monsieur Bourgeois aperçoit des camions militaires allemands desquels descendent des soldats qui se positionnent le long de la route et en face de la ferme. Il alerte immédiatement les hommes du F.T.P.F. qui hâtivement cachent leurs armes dans la paille de la grange, et fuient les lieux en prenant le chemin à travers bois. Mais les soldats sont déjà en position et arrêtent les maquisards désarmés à l’orée du bois et les tiennent en respect les bras en l’air. Après quelques instants, ils entendent une fusillade et des cris provenant de la ferme. Les nazis ont trouvé les armes dans la grange et, en représailles, ont fusillé Jean Bouvie, André Vigneron et Pierre Bourgeois obligeant sa femme et sa fille à assister à l'exécution. Comprenant immédiatement la situation, le chef du groupe des maquisards, Louis Leclère, se jette à la gorge de l’officier nazi mais est abattu par un soldat. Robert Tilloloy, Marcel Tilloloy et Georges Rayer tombent sous les balles allemandes en tentant de fuir. Roland Laurence est fait prisonnier et sera déporté par la suite. Seul Fernand Duirat réussira à s’enfuir bien que blessé à l’épaule. Les corps des résistants ainsi que ceux des fermiers seront jetés dans le brasier de la ferme incendiée.
Mesdames Bourgeois et Vigneron et la fillette sont enmenées au château de la Folie, où se trouvait la kommandantur, et emprisonnées trois jours à Beauvais puis relâchées. Le maire de Trie-Château, Monsieur Froment, fut arrêté le lendemain matin et libéré le soir.
Le 19 avril 2010, Fernand Duirat nous a quittés laissant la petite fille seule survivante et témoin de cette tragédie qui s’est passée 15 jours avant la libération de notre région par les canadiens.
Tous les ans, les 8 mai et 14 août, l’amicale des anciens combattants de Trie-Château, les représentants de la municipalité et les Trie-châtelains se recueillent devant la stèle érigée en 1980 par la commune.
Organisée par l'association des anciens combattants de Trie-Château et par la municipalité, elle réunie chaque année de nombreux officiels et concitoyens pour honorer la mémoire de cet évènement tragique.
Un peu d'histoire :
Deux mois après la bataille du maquis de Ronquerolles, prés de Chambly, des maquisards rescapés décident d’organiser un nouveau lieu de résistance à Trie-Château. Monsieur Lenique, marchand de bois à Bornel, les met en relation avec monsieur Besançon qui travaille à l’office départemental des bois et charbons de Beauvais qui leur donne les numéros cadastraux d’un lot de bois à Villers sur Trie qui doit être réquisitionné pour faire du bois de boulange et du charbon de bois. Munis d’outils de bûcheron fournis par monsieur Lenique et de cartes de travail, leur couverture pour justifier de leur présence était assurée.
C’est Henri Lemaire, instituteur à Trie la Ville, qui les présente à monsieur Bourgeois, cultivateur à la ferme des Kroumirs à Trie-Château qui se propose d’héberger les hommes du détachement FTP-Patrie de Chambly (Francs Tireurs Partisans) composé de Marcel Tilloloy, Robert Tilloloy, Roland Laurence, Louis-Albert Leclère, Georges Rayer et Fernand Duirat. Là, vivaient les fermiers, monsieur et madame Bourgeois, leur fille de 12 ans, un couple d’ouvriers agricoles, André Vigneron et sa femme Linda et le neveu du propriétaire, réfractaire au STO, Jean Bouvy.
Dès potron-minet le 14 août 1944, monsieur Bourgeois aperçoit des camions militaires allemands desquels descendent des soldats qui se positionnent le long de la route et en face de la ferme. Il alerte immédiatement les hommes du F.T.P.F. qui hâtivement cachent leurs armes dans la paille de la grange, et fuient les lieux en prenant le chemin à travers bois. Mais les soldats sont déjà en position et arrêtent les maquisards désarmés à l’orée du bois et les tiennent en respect les bras en l’air. Après quelques instants, ils entendent une fusillade et des cris provenant de la ferme. Les nazis ont trouvé les armes dans la grange et, en représailles, ont fusillé Jean Bouvie, André Vigneron et Pierre Bourgeois obligeant sa femme et sa fille à assister à l'exécution. Comprenant immédiatement la situation, le chef du groupe des maquisards, Louis Leclère, se jette à la gorge de l’officier nazi mais est abattu par un soldat. Robert Tilloloy, Marcel Tilloloy et Georges Rayer tombent sous les balles allemandes en tentant de fuir. Roland Laurence est fait prisonnier et sera déporté par la suite. Seul Fernand Duirat réussira à s’enfuir bien que blessé à l’épaule. Les corps des résistants ainsi que ceux des fermiers seront jetés dans le brasier de la ferme incendiée.
Mesdames Bourgeois et Vigneron et la fillette sont enmenées au château de la Folie, où se trouvait la kommandantur, et emprisonnées trois jours à Beauvais puis relâchées. Le maire de Trie-Château, Monsieur Froment, fut arrêté le lendemain matin et libéré le soir.
Le 19 avril 2010, Fernand Duirat nous a quittés laissant la petite fille seule survivante et témoin de cette tragédie qui s’est passée 15 jours avant la libération de notre région par les canadiens.
Tous les ans, les 8 mai et 14 août, l’amicale des anciens combattants de Trie-Château, les représentants de la municipalité et les Trie-châtelains se recueillent devant la stèle érigée en 1980 par la commune.