Ciné-Musée avec Julien Fargettas, docteur en histoire
Dimanche 26 février à 15 h, dans le cadre d’une nouvelle rencontre Ciné-Musée organisée en partenariat avec le Musée d’histoire, le cinéma Cin’étoile de St-Bonnet-le-Château vadiffuser le film « Tirailleurs » réalisé par M. Vadepied avec Omar Sy. A la suite de cette projection Monsieur Julien Fargettas (docteur en histoire) vous interviendrez pouréchanger avec le public sur le rôle de plus de 200 000 Africains issus de l’arméecoloniale française qui ont combattu pour défendre les couleurs du drapeau tricolore en 14-18 mais également sur l’histoire des «Tirailleurs » lors du second conflit mondial et la décolonisation.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis directeur du service départemental de l’ONaCVG (office national des combattants et des victimes de guerre).Je travaille depuis une vingtaine d’années sur le sujet des soldats africains de l’armée français. J’ai consacré ma thèse de doctorat d’histoire aux tirailleurs sénégalais de laSeconde Guerre mondiale et j’ai commis 3 livres sur le sujet : « Les tirailleurs sénégalais,entre légendes et réalités » (Taillandier 2012), « La fin de la Force Noire. Les soldats africains et la décolonisation française » (Les Indes Savantes 2019), « 1940. Combats et massacres en lyonnais » (Editions du Poutan, 2020, réédition 2002).
Qui sont ces « Tirailleurs sénégalais » ? Dans notre département des« Tirailleurs » ont-ils été tués ?
Les tirailleurs sénégalais représentent en fait l’ensemble des soldats africains recrutés dans nos anciens territoires de l’Afrique subsaharienne. Sénégalais donc mais aussi Maliens, nigériens, tchadiens, guinéens ou encore congolais.Ils ont servi la France entre 1857 et le début des années soixante. On va les retrouver dans la conquête coloniale comme dans les conflits de décolonisation (Indochine, Maroc,Tunisie et Algérie). Ils vont aussi contribuer à la défense de la France durant la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale.
Dans la Loire, on retrouve des « Tirailleurs sénégalais» dans les hôpitaux durant les conflits mondiaux et certains y décèdent.En juin 1940, deux « Tirailleurs » sont exécutés par les soldats allemands à Marclopt et un autre à Feurs, dans la plaine du Forez.
Aujourd’hui quelle place occupe les "Tirailleurs sénégalais » dans la mémoire collective ?
En France, comme en Afrique, les indépendances ont largement contribué à distendre les liens et donc cette mémoire. Mais les hommages à ces soldats n’ont jamais manqué.Et la figure du soldat africain demeure très inscrite dans notre mémoire collective. Aujourd’hui, on constate que les jeunes générations, issues de l’immigration ou non, ont une véritable soif de savoirs pour ce type de sujet.
Et il y a urgence à bien expliquer les choses et à n’occulter aucun aspect. Si la connaissance n’est pas apportée de manière neutre et scientifique, d’autres s’en chargeront de manière plus partiale et avec des desseins plus ou moins avouables.
Attention : Et si vous avez déjà vu le film mais que vous souhaitez participer à la rencontre avec Mr Fargettas, vous pourrez vous présenter à 16H40 au Cin’étoile,c’est Gratuit. Musée:0477502920
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis directeur du service départemental de l’ONaCVG (office national des combattants et des victimes de guerre).Je travaille depuis une vingtaine d’années sur le sujet des soldats africains de l’armée français. J’ai consacré ma thèse de doctorat d’histoire aux tirailleurs sénégalais de laSeconde Guerre mondiale et j’ai commis 3 livres sur le sujet : « Les tirailleurs sénégalais,entre légendes et réalités » (Taillandier 2012), « La fin de la Force Noire. Les soldats africains et la décolonisation française » (Les Indes Savantes 2019), « 1940. Combats et massacres en lyonnais » (Editions du Poutan, 2020, réédition 2002).
Qui sont ces « Tirailleurs sénégalais » ? Dans notre département des« Tirailleurs » ont-ils été tués ?
Les tirailleurs sénégalais représentent en fait l’ensemble des soldats africains recrutés dans nos anciens territoires de l’Afrique subsaharienne. Sénégalais donc mais aussi Maliens, nigériens, tchadiens, guinéens ou encore congolais.Ils ont servi la France entre 1857 et le début des années soixante. On va les retrouver dans la conquête coloniale comme dans les conflits de décolonisation (Indochine, Maroc,Tunisie et Algérie). Ils vont aussi contribuer à la défense de la France durant la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale.
Dans la Loire, on retrouve des « Tirailleurs sénégalais» dans les hôpitaux durant les conflits mondiaux et certains y décèdent.En juin 1940, deux « Tirailleurs » sont exécutés par les soldats allemands à Marclopt et un autre à Feurs, dans la plaine du Forez.
Aujourd’hui quelle place occupe les "Tirailleurs sénégalais » dans la mémoire collective ?
En France, comme en Afrique, les indépendances ont largement contribué à distendre les liens et donc cette mémoire. Mais les hommages à ces soldats n’ont jamais manqué.Et la figure du soldat africain demeure très inscrite dans notre mémoire collective. Aujourd’hui, on constate que les jeunes générations, issues de l’immigration ou non, ont une véritable soif de savoirs pour ce type de sujet.
Et il y a urgence à bien expliquer les choses et à n’occulter aucun aspect. Si la connaissance n’est pas apportée de manière neutre et scientifique, d’autres s’en chargeront de manière plus partiale et avec des desseins plus ou moins avouables.
Attention : Et si vous avez déjà vu le film mais que vous souhaitez participer à la rencontre avec Mr Fargettas, vous pourrez vous présenter à 16H40 au Cin’étoile,c’est Gratuit. Musée:0477502920