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Ce matin : commémoration du 11 novembre

🇫🇷 Cérémonie du 11 novembre 🇫🇷
Devoir de mémoire

Ce matin, de nombreux espondeilhanais (citoyens, responsables ou adhérents des associations)
ont répondu présents à l'invitation de M. le Maire Christophe LLop
pour honorer la mémoire de celles et ceux qui ont donné leur vie pour la France.

"La mémoire est un combat permanent" Robert Badinter.

Une cérémonie émouvante...

Merci à l'UNC Servian (Union Nationale des Combattants),
aux élus,
aux représentants des Pompiers, de la Gendarmerie,
aux porte-drapeaux Franck Imbert (Police Municipale), Stéphane Villeneuve (UNC)
à M. Gérard Miani, retraité de la Gendarmerie et Union Européenne
à l'Ecole Intercommunale de Musique de Servian
de leur présence et leur soutien.

M. DALY (UNC Servian) a tenu de main de maitre la cérémonie.
Mme Héloise Cavallier-Monchi, gendarme, a lu le discours de Mme Catherine Vautrin, Ministre des Armées et des Anciens Combattants

Merci à toutes celles et ceux qui ont tenu à être là. D'autres auront certainement à coeur d'y penser à la prochaine commémoration.
Le devoir de mémoire se vit par la présence, le respect et l'attachement à nos valeurs républicaines.


Discours de M. le Maire : 
Nous sommes réunis aujourd'hui, 11 novembre 2025, pour le souvenir. Il y a 107 ans, à cette heure, le fracas des armes se taisait, le silence tombait sur les champs de bataille. Le bruit des canons cédait la place au silence du deuil, à la conscience de l'immense sacrifice d'une génération. L'Armistice mettait fin à la plus terrible des guerres, celle qui devait être « la Der des Ders ».
En lisant les noms gravés dans la pierre de ce monument, nous nous souvenons qu’ici et dans chaque ville et village de France, derrière chaque nom, il y avait un fils, un père, un frère, un voisin, dont la vie a été brisée, mais dont l'engagement a sauvé notre liberté. Nous nous inclinons devant le sacrifice d'une génération entière, sacrifice qui est la fondation même de notre Nation. Notre présence ici témoigne que nous n'oublions pas.
C'est une mémoire qui nous oblige. Elle nous oblige non seulement à ne pas oublier, mais à agir.
Mais si la mémoire est un devoir, elle doit aussi être une leçon. Nous commémorons la fin d'une guerre, mais nous ne pouvons ignorer les turbulences du monde actuel. Les conflits se multiplient et la paix, ce bien si précieux pour lequel tant sont morts, demeure fragile.
Regardons le monde en cette fin d'année 2025. Nous voyons :
  • Le retour d'une guerre sur le sol européen, avec les agressions qui menacent la stabilité de tout un continent et remettent en cause l'ordre international bâti après 1945. L'esprit de l'Alliance, scellé dans le sang, est à nouveau mis à l'épreuve.
  • L'ombre du repli sur soi et du populisme qui obscurcit nos démocraties, en Europe et au-delà. Les nationalismes exacerbés, que nous croyions révolus, sont à nouveau instrumentalisés, faisant écho au désastre de 1914.
  • Une nouvelle forme de guerre froide technologique, où l'Intelligence Artificielle et la cybersécurité deviennent des champs de bataille stratégiques, menaçant nos infrastructures vitales.
  • Nous voyons aussi un danger plus insidieux et global : le dérèglement climatique, dont les efforts insuffisants sont pointés du doigt par les Nations Unies. C'est une menace pour la sécurité mondiale et une source de conflits futurs pour l'accès aux ressources.
Les soldats de 1918 ont cru léguer un monde en paix. Pourtant, un peu plus de cent ans plus tard, la paix, n'est jamais un acquis. Elle se gagne et se protège.
Ces défis, la guerre aux portes de l'Europe, les divisions internes, l'urgence climatique, nous rappellent que le plus grand hommage que nous puissions rendre aux morts de 14-18, c'est de nous montrer digne de la paix qu'ils nous ont léguée au prix de leur vie. C’est la Responsabilité de Notre Génération.
Vouloir la paix ne veut pas dire fermer les yeux.
Qui peut ignorer les attentats terroristes du bataclan le 13 novembre 2015 ? Déjà 10 ans. Dans le témoignage d’une survivante,  parmi tant d’autres je cite « j’ai d’abord eu peur d’étouffer tant il y avait de corps sur le mien, des morts et des blessés. J’ai trouvé l’énergie, je ne sais d’où, de m’extirper des corps amoncelés sur moi ». Si je ne vous avez pas dit que c’était au bataclan, vous auriez pu croire que c’était une scène de guerre. Depuis 10 ans,  la menace terroriste est constante.
Qui peut ignorer la guerre entre la Russie et l’Ukraine et l’effort de guerre massif de la Russie ? Ces derniers mois, de nombreux pays ont vu leur espace aérien violés par des drones. Qui peut dire, qu’un jour, l’un d’eux ne viendra pas prendre pour cible le territoire Français ? Personne.
Ces 2 menaces sont fortes et se cumulent.
Encore samedi,  lors de l’Assemblée Générale des maires de l’Hérault à laquelle j’assisté, le Préfet de l’Hérault Mr LAUCH, comme l’ensemble des Préfets de France, partageait le constat du chef d’état major des armées, il faut que l’Europe se prépare à un conflit de haute intensité dans les années à venir.
Comme pour les plans communaux de sauvegarde pour les risques majeurs (feux, inondation etc….), l’annonce a été faite, que nous allons être formés dès l’année prochaine pour faire face à une éventuelle attaque, pour mettre en sécurité la population.
Je ne tiens pas un discours alarmiste, mais jamais depuis 1945 de tels propos avaient été tenus.  Nous devons simplement nous préparer.
Cela signifie que nous devons maintenir l'unité de notre pays. Ne pas céder aux sirènes de la division et du rejet de l'autre. Le Soldat Inconnu, c'est l'instituteur, le paysan, le croyant et le libre-penseur, unis dans la même tranchée, pour la France. Notre force est dans notre fraternité républicaine.
Cela signifie que nous devons défendre l'Europe et la Démocratie : Poursuivre l'effort pour une Europe puissante et souveraine, capable de garantir sa sécurité face à ceux qui bafouent le droit international.
Cela signifie que nous devons transmettre l'Espoir : Éduquer nos enfants pour qu'ils soient les sentinelles de la paix. Je m'adresse particulièrement à la jeune génération : c'est votre mission de faire vivre l'esprit de conciliation et de tolérance.
En nous tenant au pied de ce monument, nous ne sommes pas seulement les gardiens de la mémoire des morts, nous sommes avant tout les défenseurs de la paix des vivants.
En ce jour de recueillement, réaffirmons notre engagement pour un monde où le dialogue l'emporte sur la violence et l'isolement.
En cet anniversaire, renouvelons notre engagement collectif à œuvrer, chacun à notre place, pour un monde de justice, de solidarité et de paix.
Comme le disait Robert BADINTER , « la mémoire est un combat permanent ».
Souvenons-nous de leur sacrifice, et faisons nôtres ces valeurs d'unité et de courage.

Vive la République ! Vive la France !
C.LLop
11 novembre 2025".