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Ségur de la Santé, Laurent Marcangeli plaide pour les hôpitaux corses

Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue ce mardi 30 juin dans le Salon napoléonien de l’Hôtel de Ville, le maire, en sa qualité de président du Conseil de surveillance du centre hospitalier d'Ajaccio et le directeur de l’hôpital, M. Jean-Luc Pesce, ont fait cause commune : tirer les enseignements de l’épreuve traversée face au Covid-19 et bâtir les fondations d’un système de santé plus performant à Ajaccio et en Corse

Ségur de la Santé, Laurent Marcangeli plaide pour les hôpitaux corses


Cette conférence de presse fait écho à la contribution de la Fédération Hospitalière de Corse à cette grande concertation nationale, mais aussi la prise en compte de l’épidémie de COVID-19 sur le projet du nouvel hôpital d’Ajaccio et le retour d’expérience de Laurent Marcangeli. C’est sous l’angle de la spécificité insulaire que le maire a fait des propositions très fortes pour réformer le système de santé de notre territoire :
 
Transformer les métiers et revaloriser ceux qui soignent
  • Faciliter le recrutement des praticiens, avec l’instauration d’une prime attractive à l’installation, aussi bien dans le rural qu’au sein des établissements. Lors de la crise du COVID19, et indépendamment du matériel, la présence de personnels qualifiés auprès des patients a été primordiale et les témoignages en ce sens sont particulièrement édifiants.
  • Revaloriser les salaires : comme pour l’ensemble de la fonction publique, il faut cesser de jouer sur les primes qui ne sont pas prises en compte pour le calcul de la retraite.
  • Développer les formations diplômantes sur l’île : l’insularité pèse trop lourd sur l’apprentissage.
 
Investir davantage pour la santé en Corse
  • Adapter les modes de financement à l’insularité : la crise du COVID19 a définitivement démontré que les Hôpitaux d’Ajaccio et de Bastia sont en première ligne en Corse. Après des années de tergiversation, d’audits et d’administrations provisoires, la situation financière des établissements de l’île ne s’est pas améliorée, bien au contraire. Des hôpitaux assainis financièrement sont indispensables pour apporter une réponse pérenne en termes de santé publique. Des solutions techniques existent et le maire d’Ajaccio a déjà eu l’occasion de les évoquer auprès des différents ministres de la Santé.
  • Équiper le nouvel Hôpital d’Ajaccio en conséquence : il manque des financements pour que cette infrastructure fonctionne de façon optimale. Il y a urgence à prendre des décisions sur les marchés de travaux et sur les budgets à consolider.
  • Mener rapidement à terme le projet de reconstruction de l’hôpital Eugénie. Au-delà du CHA, sur Ajaccio, la psychiatrie et la cancérologie méritent également d’importants investissements.
 
Anticiper les crises
  • Coordonner l’ensemble des moyens publics, privés et libéraux pour préparer l’avenir : l’hôpital et l’ensemble de son personnel ont répondu présents avec l’activation du « Plan Blanc » et une implication exceptionnelle. Cependant, il est désormais indispensable de mieux préparer la gestion d’une crise sanitaire d’une telle ampleur, au niveau régional. Une réflexion doit être engagée, afin que tous les acteurs de la gestion de crise puissent être mobilisés encore plus rapidement.
 



Une politique de santé à la hauteur


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Jean-Luc Pesce, le directeur du centre hospitalier d'Ajaccio, a ensuite fait état de ses recommandations afin que notre politique de santé soit à la hauteur de tous ceux qui, médecins, infirmiers, aides-soignants, médecins libéraux, professions paramédicales, ambulanciers, brancardiers, étudiants… ont été en première ligne dans cette crise sanitaire.
 
  • Résorber les déficits, assurer l’équilibre financier de l’hôpital dans la durée : dans cette logique, appliquer un taux de tarification à l’activité (un séjour = x euros) de financement minoré -20% maximum, comme cela s’est pratiqué lors des premières années de mise en œuvre de la réforme de la tarification (2004-2005).
  • Engager une réflexion sur l’intégration des hôpitaux corses dans la mécanique tarifaire appliquée aux établissements ultra-marins.
Ces solutions sécuriseraient la gestion de l’établissement et permettrait de réduire sensiblement les délais globaux de paiement des fournisseurs.
  • Augmenter le nombre de lits en réanimation (+2 REA), en unité de soins continus (+3 USC) : le programme capacitaire du nouvel hôpital, établi en 2012, est basé sur des données démographiques INSEE datant de plus de 10 ans.
  • Créer une unité de soins de réadaptation post-réanimation (+ 6 lits SRPR).
  • Aménager des espaces réservés pour l’oncologie et la radiothérapie.
Une prise de décision rapide concernant la réalisation de ces projets permettrait de livrer ces travaux en même temps que ceux du nouvel hôpital mi-2021.