Su ayuntamiento / Noticias / Charte en faveur de la protection du martinet

Charte en faveur de la protection du martinet

Ce matin, Nicolas BAZZUCCHI, Maire de la Penne-sur-Huveaune, accompagné d’Alain FEDI et Pierre BROTTIER, a eu l’honneur et le plaisir de signer la Charte en faveur de la protection du martinet noir, initiée par Martine VASSAL, Présidente du Département des Bouches-du-Rhône.



Monsieur le Maire la remercie pour son indéfectible engagement depuis de nombreuses années pour la protection de l’environnement, notamment au travers de l’« agenda environnement » mis en oeuvre. Il s’agit d’une réelle volonté départementale en faveur de la biodiversité. La protection du martinet noir en est une action emblématique.

En effet, les observations ont montré une diminution de près de 50% de cette population entre 2001 et 2019.

Il fallait donc agir !

L’engagement qui a été signé, au nom de notre commune, se décline en 3 principaux points :
 
  1. Installer des nichoirs sur un bâtiment présentant un emplacement favorable au martinet noir
  2. Assurer le suivi de l’occupation de ces nichoirs
  3. Sensibiliser les habitants aux enjeux liés aux martinets noirs

La protection de l’environnement c’est aussi bien la protection de la faune que de la flore.

Ensemble, protégeons notre environnement !



En savoir plus sur le martinet noir …

Carte d’identité
Nom commun : martinet noir
Nom latin : Apus apus
Couleurs : brun-anthracite
Longueur : 16 cm
Masse : 42 grammes
Envergure : 42-48 cm

Le plumage : le martinet noir est pourvu d’un plumage brun-anthracite, paraissant noir dans le ciel, et d’une gorge blanche à peine visible.
L’alimentation : le martinet noir est insectivore. Lors du nourrissage des jeunes (durant 40-42 jours), les adultes leur apportent, 3 à 4 fois par heure, des "balles" contenant quelque 300 insectes, soit un total d’environ 20 000 moustiques, moucherons et autres insectes... par jour !
La période d’observation : en Provence, le martinet noir est visible de mars (premier passage de migration prénuptiale) à octobre (dernier passage de migration postnuptiale). On l’observe en plus grand nombre pendant la période de reproduction entre mi-avril et fin juillet.

Mode de vie
Drôle d’oiseau que le martinet noir ! Son corps aérodynamique est fait pour les airs et une des singularités de cette espèce est de passer la quasi-totalité́ de son existence en vol : les martinets noirs mangent, boivent, s’accouplent, dorment, se toilettent, récoltent le matériel nécessaire à leur nid... en volant !
C’est un oiseau migrateur qui passe l’hiver dans la zone africaine subéquatoriale et méridionale (essentiellement dans l’immense bassin du fleuve Congo et ses affluents) et revient nicher en Europe, notamment en Provence, à la belle saison. Les premiers arrivés dans les Bouches-du-Rhône peuvent être aperçus à la mi-avril, alors que débute la saison des amours. D’une longévité́ d’environ 6 à 10 ans, les martinets noirs vivent en groupes et sont fidèles à leurs sites de nidification : les couples reviennent d’année en année nicher sur le même site, spécifiquement en milieu urbain, en hauteur, dans la crevasse d’un mur ou dans un trou sous une toiture. L’espèce cohabite avec l’Homme en ville. Le martinet noir est par exemple bien représenté́ à Marseille où il est aujourd’hui la seconde espèce d’oiseau la plus commune après le pigeon biset domestique*. Un couple pond entre 1 à 3 œufs à la mi-mai. Après une vingtaine de jours d’incubation, les oisillons naissent : il leur faudra une quarantaine de jours afin de devenir autonomes et quitter le nid.
Les premiers envols des juvéniles ont lieu dès la fin juillet et jusqu’à la fin août : le premier vol marque le départ des juvéniles qui ne reviennent plus au nid. Dans les semaines qui suivent, ils quittent alors l’Europe pour l’Afrique australe. Désormais, ils ne se poseront que dans 2 ou 3 ans à l’occasion de leur première nidification, mais tous les ans, ils réaliseront tout de même la migration, soit un aller-retour entre Europe et Afrique.

Une espèce menacée
Le martinet noir est aujourd’hui menacé : entre 2001 et 2019, en France métropolitaine, les campagnes du Suivi Temporel des Oiseaux Communs estiment à 46 % la baisse de la population de martinets noirs.
Ses populations sont en forte décroissance car les habitats propices à leur nidification se font de plus en plus rares : les sites favorables sur le bâti ancien disparaissent souvent lors de rénovations et les bâtiments neufs, souvent aseptisés, ne permettent pas l’installation des martinets noirs. Les travaux de rénovation thermique, répondant à un besoin d’économie d’énergie, sont parfois la cause de la destruction de sites de nidification du martinet (ou de la destruction de gîtes d’autres espèces), par méconnaissance des espèces cohabitant avec l’Homme en milieu urbain.
Le martinet noir est ainsi aujourd’hui une espèce protégée en France et en Europe. Il figure notamment sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de PACA en tant qu’espèce à préoccupation mineure.
D’après l’article L415-3 du Code de l’Environnement toute perturbation ou destruction des nids de martinets (y compris en période de migration de l’oiseau) constituent un délit passible d’une amende maximale de 150 000€ et/ou d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 3 ans.