Non à l’ouverture des commerces le samedi jusqu’à 19h : la Municipalité exhorte UNIA et la SIC à renouer le dialogue

«Ce non est une défaite du dialogue, un résultat qui risque malheureusement de cristalliser les positions après une campagne agressive », commente le Syndic Daniel Rossellat. « Une mauvaise nouvelle pour le commerce nyonnais qui doit faire face à une concurrence déloyale des shops et centres commerciaux qui bénéficient d’horaires plus étendus alors que leur personnel n’est pas protégé par une convention collective».

Approuvé assez largement en avril dernier par le Conseil communal, le nouveau Règlement sur les jours et heures d’ouverture et de fermeture des commerces a été combattu par un référendum lancé par le Syndicat UNIA, des élus du Parti socialiste et des Verts. Il proposait principalement d'autoriser les magasins nyonnais à ouvrir jusqu'à 19h le samedi, au lieu de 18h actuellement.

Par cette mesure, la Municipalité répondait à une demande formulée par la Société industrielle et commerciale de Nyon et environs (SIC) pour faire face à la concurrence toujours plus pressante des centres commerciaux de communes avoisinantes ou situés juste de l'autre côté de la frontière ainsi qu'à la progression du e-commerce.

On rappelle que cette extension de l’horaire du samedi était assortie à l'octroi par la SIC d’améliorations des conditions de travail telles que la généralisation des cinq semaines de vacances annuelles, l’introduction d’un congé maternité de seize semaines payé à 80% et d’un congé de naissance ou d'adoption de cinq jours. Autre condition posée à la SIC par la Municipalité : le renforcement des contrôles paritaires de l’application de la CCT, y compris auprès des grandes enseignes.

La Municipalité prend acte avec regret de l’issue de ce scrutin. Elle demande aux partenaires sociaux de renouer le dialogue dans les meilleurs délais et leurs propose ses bons offices pour une reprise des négociations. Celles-ci devront impérativement déboucher sur une reconduction de la convention collective de travail dans le commerce de détail, mais aussi sur des solutions permettant aux commerçants nyonnais de se battre à armes égales avec leurs concurrents des communes proches et de la France voisine.