Réponse à l’interpellation «Les nappes phréatiques lausannoises sont-elles polluées?»
La protection et la surveillance des nappes phréatiques font partie des missions du Service de l’eau de la Ville de Lausanne. En tant que troisième distributeur d’eau de Suisse, il alimente une population d’environ 380'000 habitants et veille en permanence à la qualité de l’eau distribuée. Il est certifié ISO 22000 depuis décembre 2015 pour la sécurité alimentaire et se conforme au cadre juridique et légal réglementant la qualité de l’eau.
Dans sa réponse du 13 août 2020, la Municipalité souligne qu’elle dispose d’outils performants lui permettant d’évaluer la qualité de l’eau et de détecter les différentes formes de pollutions. La surveillance porte sur trois types de paramètres distincts : la microbiologie, les paramètres physico-chimiques et les micropolluants. Le laboratoire du service est accrédité ISO 17025 depuis 2001 et dispose des dernières technologies pour l’analyse des micropolluants.
Les eaux souterraines représentent environ 30% des ressources en eau lausannoises. Les sources sont constituées d’une centaine de captages différents qui peuvent être regroupés en une quinzaine de bassins sourciers. Un programme d’analyses régulier est mis en place pour suivre l’évolution de la qualité de l’eau. Ses contrôles et analyses régulières permettent au Service de l’eau d’agir rapidement et avec efficacité. Ainsi, plusieurs captages représentant environ 20% de l’entier des sources ont été mis hors service à cause de dépassement de la norme pour un métabolite du chlorothalonil .
Concernant les dangers et les impacts possibles du réchauffement climatique pour les nappes phréatiques, il n’existe à ce jour aucune étude à ce sujet. Les analyses faites par le Service de l’eau, basées sur des études existantes d’autres distributeurs, estiment que la quantité d’eau fournie par les sources va baisser de 15 à 30. Certaines mesures ont d’ores et déjà été prises. Par exemple, l’usine de Saint-Sulpice II a été dimensionnée en tenant compte d’une probable diminution des volumes d’eau fournis par les sources. Concernant le réseau d’évacuation des eaux, les méthodes de dimensionnement ont déjà été adaptées à des précipitations plus intenses.
Catégorie: Communication au Conseil communal