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Focus Nature : migration des oies cendrées en Dombes

Chèr(e)s habitant(e)s, nous avons reçu un mail d'un passionné de nature et d'oiseaux qui s'est baladé dans nos contrées. Vous le trouverez ci-dessous accompagnés de quelques-uns de ces clichés. Bonne lecture !

Carnet de balade : Migration des oies cendrées dans la Dombes
L’étang du Grand Birieux, le plus grand des mille étangs de La Dombes dans le département de l’Ain, avec sa centaine d’hectares, voit passer chaque année des milliers d’oiseaux migrateurs. 
Ici, en cette journée du 4 novembre, on pouvait y apercevoir plus d’un millier d’oies cendrées brouter les tendres et jeunes pousses d’herbe particulièrement abondantes dans ces zones humides, recouvertes par les eaux lorsqu’elles ne sont pas en période dites ‘Assec’, comme on le voit sur les photos ci-joint.  
Cet étang dispose aujourd’hui, à quelques centaines de mètres de l’entrée du village, d’un tout récent observatoire en bois dissimulé le long des roselières et réservé à l’observation discrète et silencieuse des oiseaux.
C’est toujours émouvant de pouvoir admirer à l’état sauvage ces si aimables et sociaux palmipèdes, dans leur halte au cours de leur migration.
Ces ancêtres de nos oies domestiques forment des couples pour la vie, bien qu’elles ne manquent pas de compagnie ni de tentations puisqu’elles se déplacent par milliers lors des grandes migrations, du nord de l’Europe vers le sud et d’Afrique du Nord,
Voilà de quoi nous donner des leçons ! On dit même qu’en cas de veuvage, elles s’imposent une période de célibat prolongé avant de reformer un couple. 
Il n’est pas rare de les voir passer cacardant et jargonnant bruyamment, formant un V dans le ciel au-dessus de la vallée du Rhône qui leur fournit un couloir naturel bien tracé en direction de la Camargue.
Elles sont très bruyantes comme celles, il y a plus de deux mille ans, baptisées les oies du Capitole, qui sauvèrent Rome de l’invasion des Gaulois. 
L’oie cendrée, à l’état sauvage, a bien des raisons de ne pas laisser les hommes s’approcher de trop près, car c’est de loin le plus terrible de ses prédateurs, comme il l’est dans tant d’autres domaines.
Les oies cendrées se sédentarisent parfois comme ce fut le cas il y a quelques décennies au Parc de la Tête d’or de Lyon, faisant la joie des grands et des petits, se laissant approcher sans crainte. 
Beaucoup de badauds pensent à tort qu’on leur a pratiqué l’éjointage de leurs ailes afin de les empêcher de voler. La réalité est qu’il n’en est rien mais qu’elles se plaisent dans cet environnement et qu’elles restent libres comme l’air.  
 
Les quelques photos ci-dessous montrent ces oies cendrées autour du Grand étang de Birieux, broutant l’herbe, se reposant ou s’envolant de temps à autre pour former de larges arabesques dans le ciel, virevoltant tout en esquissant d’instinct leur formation en V, parfois à l’envers comme le montre l’une de ces photos ! C’est pour le moins étonnant !
JM