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MESURES DE PREVENTION DE LA FIEVRE HEMORRA VIGILANCE +++


Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) a été détecté en octobre 2023 dans des tiques de l’espèce Hyalomma marginatum collectées sur des bovins élevés dans les Pyrénées-Orientales puis dans les mêmes tiques collectées sur des bovins en abattoirs en Corse. Ce sont les premières détections de ce virus en France. Aucun cas humain n’a été diagnostiqué sur le territoire à ce jour.

Qu’est-ce que c’est ?
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo est une infection causée par un virus et peut provoquer chez l’humain de la fièvre, des frissons, des troubles digestifs et, dans de rares cas, une maladie hémorragique avec des saignements incontrôlés, pouvant entraîner la mort.
Le virus de la FHCC, présent depuis de nombreuses années en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et en Asie, a provoqué depuis 2016 une dizaine d’infections chez des humains également en Espagne.
Comment pouvez-vous attraper la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ?
Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo se transmet le plus souvent par la piqûre d’une tique appelée Hyalomma marginatum, ou dans de plus rares cas par un contact avec le sang d’un animal ou d’une personne infectée.
Les tiques Hyalomma marginatum sont installées depuis de nombreuses décennies en Corse et on les retrouve également depuis une dizaine d’années dans l’ensemble du pourtour méditerranéen français. Elles peuvent être porteuses du virus.
Les piqûres de l’être humain par cette tique peuvent survenir même si elles sont rares, et provoquer une infection. Pour en savoir : www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2024/fievre-hemorragique-de-crimee-congo-adopter-les-bons-gestes-pour-se-proteger-des-piqures-de-tiques

Prévention spécifique dans le cadre des activités de chasse avec manipulation des animaux sauvages ou leurs carcasses fraîches.
Les animaux que vous chassez ou que vous manipulez peuvent-ils être infectés et représentent-ils un risque de transmission du virus ?
Oui, les animaux peuvent être infectés lorsqu’ils vivent dans les zones où la tique est présente (départements du pourtour méditerranéen, basse vallée du Rhône, Corse) et en période d’activité des tiques :
  • Pour les ongulés (sangliers, cervidés) : activité des tiques adultes au printemps et en été ;
  • Pour les lagomorphes (lapins, lièvres) : activité des tiques immatures en été et en automne ;
Les animaux infectés présentent un risque éventuel de transmission du virus par leur sang, pendant leur brève période de virémie (présence du virus dans le sang), de l’ordre d’une semaine après la piqure.

Les animaux présentent-ils des symptômes lorsqu’ils sont infectés ?
Non, les animaux infectés en condition naturelle ne présentent pas de symptômes détectables. Par ailleurs, la virémie est brève, de l’ordre d’une semaine.


Comment se protéger ?
Vous pouvez vous protéger d’une éventuelle contamination par le sang d’un animal virémique en adoptant les mesures habituelles de protection dans le cadre des actes exposant au sang :
  • Lors de la manipulation du gibier en peau (ramassage, collecte et stockage), porter des gants résistants et étanches
  • Lors de la préparation du gibier comprenant notamment la saignée de l’animal, l’éviscération, la dépouille et la découpe ainsi que lors de la réalisation de l’examen initial, porter un tablier, des gants résistants et étanches, un masque et des lunettes
  • Ne pas boire, manger, fumer lors de la manipulation et de la préparation du gibier
  • Ne pas porter par inadvertance ses mains à la bouche ou aux yeux
  • En cas de contact avec les yeux, rincer à l’eau potable
  • En cas de plaies, laver, savonner, rincer, désinfecter et couvrir d’un pansement étanche
  • Se laver les mains et les bras au savon après la chasse et avant, pendant et après la manipulation ou la préparation du gibier, avant les pauses et les repas
  • Nettoyer et désinfecter ses équipements et ses outils après les opérations et avant de manipuler d’autres denrées.

Les tiques présentes sur les animaux et sur les peaux représentent-elles un risque ?
Les tiques qui tomberaient ou seraient retirées d’un animal ne sont pas susceptibles de piquer à nouveau l’animal ou l’homme. Il convient par contre d’éviter de les manipuler ou de les manipuler avec précaution (gants, lavage des mains).
Une attention particulière est donc requise lors de la manipulation et la préparation des carcasses en peau par les chasseurs et les opérateurs manipulant des viandes de gibier sauvage dans la mesure où des tiques peuvent se retrouver en abondance sur la peau du gibier et qu’elles doivent être toutes enlevées de la carcasse.