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Sortie scolaire - En forêt avec Alexandre, notre garde

🌲🌲🌳🌲🌲Une forêt pleine de secrets avec Alexandre, le garde forestier 
 
Ce jeudi, les élèves de CE1-CE2 de la classe d’Audrey BOURGEAU sont allés à la rencontre d’Alexandre DAUM garde forestier de l’ONF, pour découvrir son métier dans son environnement quotidien. La sortie s’est déroulée à Plan du Bois, l'une des parcelles de la forêt communale soumise au régime forestier et confiée à la gestion de l’Office National des Forêts. Pendant toute une après-midi, les enfants ont écouté ses explications, appris à reconnaître les arbres et compris comment se gère une forêt.
Dès les premières minutes, Alexandre explique son rôle : observer l’état de la forêt, décider si un arbre peut être coupé ou non, veiller à la bonne santé de l’ensemble. Il évoque plusieurs facteurs qui peuvent fragiliser les arbres : manque d’eau, attaques d’insectes, maladies, risques d’incendie. « Un arbre, quand il est affaibli, c’est comme un enfant malade : il peut être attaqué plus facilement. »
Alexandre attire leur attention sur un autre danger : « Le scolyte, c’est un petit insecte, un petit coléoptère. Quand un épicéa est affaibli, il va venir, il va faire des galeries sous l’écorce. Et là, c’est fini. On est obligés de couper l’arbre. Et souvent, on est obligés de tous les couper autour. » Un enfant demande : « Il pique ? » Alexandre répond : « Non, il ne pique pas. Mais il tue l’arbre. »
Pour aider les enfants à comprendre comment il suit la croissance d’un arbre, Alexandre leur montre le compas forestier. « C’est comme un gros pied à coulisse, mais pour les arbres. » Il explique que tous les arbres ne poussent pas de la même manière : certains aiment les zones humides, d’autres la lumière. « Le boulot du garde forestier, c’est d’aider la forêt à grandir de manière équilibrée. » Il compare les jeunes arbres à des enfants à l’école : « Quand ils sont trop serrés, ils ne peuvent pas bien grandir. Alors on en enlève certains, pour que les autres aient plus de place. » Un enfant réagit aussitôt : « C’est comme nous dans la cour ! »
Tout au long de la sortie, Alexandre présente plusieurs essences d’arbres présentes à Plan du Bois. Il montre le mélèze, en précisant que c’est « le seul conifère qui perd ses aiguilles en hiver », et ajoute que c’est aussi son arbre préféré. Il évoque aussi l’épicéa et le sapin, en décrivant leurs différences d’aiguilles. Il montre le bouleau, avec son écorce blanche qui peut s’effriter. Un enfant observe : « C’est comme du papier ! »
Lors d’un arrêt au pied d’un grand tronc, Alexandre demande : « À votre avis, il a quel âge cet arbre ? » Les réponses fusent : « 50 ans ! », « 100 ! », « 2000 ! » Un enfant s’écrie : « Plus vieux que mon papi ! » Alexandre répond : « Il a environ 250 ans. » Il explique qu’on peut estimer l’âge d’un arbre en observant son diamètre, sa croissance, son environnement.
Un autre enfant s’interroge en entendant Alexandre parler « d’essence » : « C’est quoi, l’essence ? » Alexandre précise alors qu’on appelle ainsi chaque espèce d’arbre : mélèze, épicéa, bouleau, etc.
Quand il évoque les arbres morts ou malades qu’on peut couper, Alexandre précise que cela ne se fait jamais au hasard. Il montre aux enfants les marques rouges apposées au pied des arbres concernés : « Ce sont les seuls qu’on a le droit de couper. » Puis il sort un petit marteau de métal, avec trois lettres gravées : « Ça, c’est le marteau forestier. Il est marqué AF, pour ‘administration forestière’. »
Les enfants posent des questions. Alexandre leur explique que si quelqu’un coupe un arbre non marqué, « c’est interdit », et qu’il peut y avoir une amende.
Le groupe observe ensuite des indices de présence animale : un tronc creusé, une écorce rongée, des branches cassées. Alexandre parle des pics, des cervidés, du lynx, du loup. Il montre aussi les zones où la lumière favorise la pousse des jeunes arbres : « On coupe parfois certains arbres pour laisser passer la lumière. »
Les enfants s’arrêtent souvent, posent des questions, observent les troncs, les feuilles, les traces. L’un d’eux résume : « C’est un peu comme une ville pour les animaux, la forêt ! »
En fin de sortie, Alexandre sort de son sac une série d’empreintes en résine représentant différents animaux de la forêt. Il les montre une à une aux enfants : cerf, chevreuil, sanglier, tétras lyre… et même le lynx. Les enfants s’étonnent : « Il y a des lynx ici ? » Alexandre confirme : « Oui, un vieux lynx passe parfois dans la forêt. Il est très discret. Vous ne le verrez sans doute jamais, mais il est là. »
À la fin de la sortie, chacun partage ce qu’il a retenu du métier de garde forestier :
Katell : « Ça consiste à protéger la nature, la forêt, à savoir si on peut couper les arbres ou pas. »
Téo : « Cela m’impressionne, sauver les arbres, faire repousser des arbres…je suis très impressionné. »
Loukian : « Ce qui m’a étonné, c’est qu’on n’a pas le droit de couper des arbres, et qu’il y avait des lynx dans les montagnes. »
Roméo : « Je voudrais être garde forestier… je voudrais connaître le nom de tous les arbres. »
Telma : « Moi c’est le lynx, parce que je savais pas du tout qu’il vivait dans la montagne. J’en ai jamais vu. »
Marius : « La sève… Et pour mesurer un arbre, avec un compas forestier. Une sorte de règle avec deux bouts en métal. »
Amélie : « Quand ils sont trop vieux les arbres, j’ai compris qu’on pouvait les couper. Ça permet de faire du feu, de faire des maisons ou des cabanes. »
Katell (encore) : « J'ai compris que couper des arbres, ça sert à protéger la forêt, à protéger les personnes aussi. Et c’est important pour la lumière des autres arbres. »
Clémentine dit avoir mieux compris comment on reconnaît les arbres : « Le nom des arbres, comment on les reconnaît. » Son arbre préféré ? « Le mélèze. » Pourquoi ? « Il est beau, je trouve. Les branches… » Elle précise qu’elle le connaissait déjà avant de venir.
Finn : « Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est qu’on n’a pas le droit de faire un feu dans la forêt. Et on n’a pas le droit de couper les arbres. »
Ulysse : « J’ai appris qu’il y a des arbres qu’on peut couper, d’autres non. Et si on fait un feu et qu’on n’a pas le droit, le garde forestier nous donne une amende. »
Nathan : « J’ai bien aimé la sortie, il y a plein de trucs qui m’ont impressionné. Mon arbre préféré, c’est le bouleau. Parce qu’il peut perdre de l’écorce, et par exemple, je pourrais dessiner dessus. »
Il est 16 heures. Il faut maintenant prendre le sentier en pente pour remonter à pied jusqu'à l'école. En partant, les enfants s'exclament avec entrain : « Merci Alexandre ! » Des étoiles plein les yeux, ils emportent avec eux les secrets de la forêt et le souvenir d'une rencontre marquante.