🎥Reconstitution des Combats du Roc Noir - début de tournage

Le tournage du film de reconstitution des Combats du Roc Noir, réalisé par Serge TIGNERES, a débuté hier avec des scènes filmées au Villaret, chez Daniel MAITRE, qui ont illustré le poste de commandement du commandant HERITIER, chef de corps du 13ème Bataillon de Chasseurs Alpins.
Aujourd’hui, les premières scènes en montagne ont été tournées sur les lieux des combats, capturant les mouvements d'approche des troupes françaises du 13e BCA ainsi que les manœuvres allemandes dans les tranchées.
Le tournage devrait se poursuivre jusqu’à jeudi. Le film, soutenu financièrement par la mairie de Montvalezan, sera diffusé en avant première le 15 avril prochain lors de la cérémonie de commémoration du 80ème anniversaire des Combats du Roc Noir. 
Hier, dans les coulisses du film, nous avons rencontré Jérémy MAGNIN, qui incarne le rôle ô combien symbolique du Commandant HERITIER. Découvrez ses impressions avant de commencer le tournage.

Echange avec Jérémy MAGNIN, interprète du commandant HERITIER
MLR – En dehors de l'objectif des caméras, qui êtes vous ?
Jérémy MAGNIN, interprète du commandant Héritier – « Je suis militaire et instructeur de tir au 13ème BCA ».

MLR - Comment avez-vous été désigné pour jouer le rôle du commandant HERITIER ?
Jérémy MAGNIN, interprète du commandant HERITIER – « J'ai discuté avec le capitaine des traditions, le capitaine SIGOIRE. Il m'a proposé ce rôle et j'ai accepté. Je suis passionné d'histoire et je connais un peu les combats du Roc Noir. Cela me tenait vraiment à cœur d'y participer ».

MLR - Ressentez-vous une certaine pression à l'idée d'incarner un personnage aussi emblématique ?
Jérémy MAGNIN, interprète du commandant HERITIER – « Dans ce rôle, il y a toujours un peu de pression. On représente le bataillon et le commandant HERITIER, qui a été un personnage très important durant cette bataille. C’est une responsabilité, bien sûr, mais on ne se met pas une pression excessive. L’essentiel, c’est de bien présenter et représenter le bataillon, ainsi que cette figure emblématique qui a participé aux combats des Alpes ».

MLR - Votre costume a-t-il été recréé sur mesure pour être fidèle à celui que portait le commandant à l’époque ?
Jérémy MAGNIN, interprète du commandant HERITIER – « Tout à fait, c’est exactement ça ».

MLR - Ça doit provoquer une certaine émotion d’enfiler le costume du commandant Héritier, non ?
Jérémy MAGNIN, interprète du commandant HERITIER – « Bien sûr ! On repense à ce qui s'est passé, aux combats, et notamment au fait qu’ils ont fini au corps à corps. On essaie de s’imaginer à leur place, même si notre vision du combat moderne est différente. Au final, le fond reste le même. Les moyens ont évolué, mais l’essence du combat, elle, n’a pas tant changé. Il y a toujours ce parallèle qui nous ramène à leur réalité ».

MLR - Avant le tournage, avez-vous pris le temps d’approfondir vos connaissances sur le commandant Héritier et le déroulement de la bataille pour mieux incarner votre rôle ?
Jérémy MAGNIN, interprète du commandant HERITIER – « Tout à fait. J’ai étudié les différentes compagnies engagées, les premiers assauts qui ont coûté énormément d’hommes, et le deuxième assaut qui a été relancé. Concernant la personnalité du commandant Héritier, j’ai essayé de chercher, mais je n’ai pas trouvé énormément d’informations. Il y a quelques articles dans le Dauphiné, par exemple, qui montrent qu’il était une figure dans la région, mais pas beaucoup plus ».

MLR - Si vous deviez décrire le commandant Héritier en quelques mots, que diriez-vous ? Qu’aimeriez-vous transmettre à travers ce rôle
Jérémy MAGNIN, interprète du commandant HERITIER – « Je dirais que c’était quelqu’un de déterminé, qui avait aussi beaucoup de considération pour ses hommes. Lors du deuxième assaut, il a dû prendre une décision très difficile : relancer l’attaque, sachant qu’ils avaient déjà perdu énormément d’hommes. Mais il savait que, sans cet assaut, les sacrifices du 13 mai auraient pu être vains. Donc, c’était un homme déterminé, soucieux de ses hommes. À travers ce rôle, je veux transmettre cette image : celle d’une armée invaincue dans les Alpes, avec une détermination et une qualité de combat qui restent encore aujourd’hui un exemple ».