đČ Environnement - Taille des haies : Attention aux dates !
Rappelons quâil est interdit :
âą dâentretenir, de couper et de dĂ©truire les haies, entre le 15 mars et le 31 juillet, dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin - ArrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 15 mars 2002.
âą dâincinĂ©rer les vĂ©gĂ©taux sur pied et des chaumes, en quelque lieu que ce soit, toute lâannĂ©e dans le Haut-Rhin et entre le 1er janvier et le 15 mai dans les Bas-Rhin (sous condition le reste de lâannĂ©e) â ArrĂȘtĂ©s prĂ©fectoraux du 15/3 2002 et du 7/5 2012)
Pourquoi ne faut-il pas détruire les haies entre le 15 mars et le 31 juillet ?
Les haies sont un véritable écosystÚme en soi. Elles représentent un intermédiaire entre les milieux ouverts et arborés, et en tant que tel jouent un rÎle fondamental (effet « lisiÚre »).
Pour la faune, les haies sont utiles toute lâannĂ©e.
Au printemps et en Ă©tĂ©, elles accueillent les nids de nombreuses espĂšces dâoiseaux :
Ces espÚces nichent à différents strates : basse ou haute
Les essences dâarbustes sont importantes : espĂšces sauvages et locales ! La prĂ©sence dâĂ©pine (prunellier, ronces) les protĂšge des prĂ©dateurs.
Leurs fleurs attirent dâinnombrables insectes : il est dĂ©sormais Ă©tabli que le pollen/nectar provient autant des fleurs arbustives quâherbacĂ©es. Les haies fleuries sont donc plus productrices de nectar que les prairies. Notons que la pollinisation se fait par les abeilles domestiques bien connues, mais quâil existe 355 sp dâabeilles sauvages en Alsace (969 en France) qui jouent un rĂŽle considĂ©rable dans la pollinisation, en occupant une niche Ă©cologique diffĂ©rente (les abeilles domestiques quittent la ruche au-delĂ de 10°C, tandis que que dâautres espĂšces peuvent partir Ă la recherche de pollen dĂšs 4°C). Sans parler des innombrables autres insectes qui peuplent les haies (papillons de nuit = Ă©galement acteurs de la pollinisation), colĂ©optĂšres, orthoptĂšresâŠ).
La prĂ©sence de ces insectes reprĂ©sente un apport de nourriture pour les oiseaux citĂ©s, dont la majoritĂ© sont insectivores et mĂȘme les granivores nourrissent leur nichĂ©es dâinsectes, beaucoup plus riches en protĂ©ines.
Les haies servent aussi de sites de reproduction pour les mammifĂšres : hĂ©rissons, lĂ©rot, loir, fouine, blaireau (talus) et surtout de corridor abritĂ©Â : crapauds, grenouilles, lĂ©zards, renards prĂ©fĂšrent longer les haies que sâexposer en terrain ouverts.
Notons que les herbes hautes qui bordent les haies ont un effet aussi important que les haies elles-mĂȘmes, puisquâelles reprĂ©sentent Ă leur tour un stade intermĂ©diaire et ont un effet lisiĂšre.
Les haies sont aussi cruciales pour les oiseaux en-dehors de la pĂ©riode de reproduction ; en leur offrant des fruits et des baies parfois au cĆur de lâhiver, elles permettent aux espĂšces hivernantes, qui adoptent toutes un rĂ©gime granivores/frugivores (les espĂšces insectivores strictes sont contraintes de migrer), de se nourrir, et aux espĂšces migratrices de trouver une manne Ă©nergĂ©tique pour poursuivre leur voyage.
Les ourlets dâherbes interviennent lĂ aussi, apportant beaucoup de graines (poacĂ©es â ex-graminĂ©es).
Au-delĂ de leur intĂ©rĂȘt pour la faune, les haies empĂȘchent lâĂ©rosion des sols et les coulĂ©es de boues, servent de brise-vent, offrent des micro-climats humides, servent de limites de parcelles. Et surtout, elles sont belles !
EspÚces de haies naturelles en Alsace :
Prunellier, prunier, sureau, aubépine, églantine, viorne, sorbier, épine-vinette, cornouiller, fusain, et, souvent méconnu et malaimé : le lierre et les ronces. Toxiques pour nous, ces baies sont comestibles pour les oiseaux.
Les haies arboricoles, de type thuyas, nâont aucun intĂ©rĂȘt et sont un dĂ©sert biologique.
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âą dâentretenir, de couper et de dĂ©truire les haies, entre le 15 mars et le 31 juillet, dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin - ArrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 15 mars 2002.
âą dâincinĂ©rer les vĂ©gĂ©taux sur pied et des chaumes, en quelque lieu que ce soit, toute lâannĂ©e dans le Haut-Rhin et entre le 1er janvier et le 15 mai dans les Bas-Rhin (sous condition le reste de lâannĂ©e) â ArrĂȘtĂ©s prĂ©fectoraux du 15/3 2002 et du 7/5 2012)
Pourquoi ne faut-il pas détruire les haies entre le 15 mars et le 31 juillet ?
Les haies sont un véritable écosystÚme en soi. Elles représentent un intermédiaire entre les milieux ouverts et arborés, et en tant que tel jouent un rÎle fondamental (effet « lisiÚre »).
Pour la faune, les haies sont utiles toute lâannĂ©e.
Au printemps et en Ă©tĂ©, elles accueillent les nids de nombreuses espĂšces dâoiseaux :
- des espĂšces typiques des haies (qui ne nichent nulle part ailleurs)Â :
- la pie-griĂšche Ă©corcheur
- la fauvette grisette
- le tarier pùtre : en déclin
- lâaccenteur mouchet
- la linotte mélodieuse : en déclin
- le troglodyte mignon (si vieillissant)
- des espĂšces qui y nichent Ă©galement (sinon aussi dans les arbres)Â :
- le bruant jaune : en déclin
- les merles
- les bruants proyer et zizi : en déclin
- les chardonnerets (en déclin car capturés)
- les verdiers
- les fauvettes Ă tĂȘte noire
- lâalouette lulu : en dĂ©clin
- les rossignols
- et, il y en a dâautresâŠ
Ces espÚces nichent à différents strates : basse ou haute
Les essences dâarbustes sont importantes : espĂšces sauvages et locales ! La prĂ©sence dâĂ©pine (prunellier, ronces) les protĂšge des prĂ©dateurs.
Leurs fleurs attirent dâinnombrables insectes : il est dĂ©sormais Ă©tabli que le pollen/nectar provient autant des fleurs arbustives quâherbacĂ©es. Les haies fleuries sont donc plus productrices de nectar que les prairies. Notons que la pollinisation se fait par les abeilles domestiques bien connues, mais quâil existe 355 sp dâabeilles sauvages en Alsace (969 en France) qui jouent un rĂŽle considĂ©rable dans la pollinisation, en occupant une niche Ă©cologique diffĂ©rente (les abeilles domestiques quittent la ruche au-delĂ de 10°C, tandis que que dâautres espĂšces peuvent partir Ă la recherche de pollen dĂšs 4°C). Sans parler des innombrables autres insectes qui peuplent les haies (papillons de nuit = Ă©galement acteurs de la pollinisation), colĂ©optĂšres, orthoptĂšresâŠ).
La prĂ©sence de ces insectes reprĂ©sente un apport de nourriture pour les oiseaux citĂ©s, dont la majoritĂ© sont insectivores et mĂȘme les granivores nourrissent leur nichĂ©es dâinsectes, beaucoup plus riches en protĂ©ines.
Les haies servent aussi de sites de reproduction pour les mammifĂšres : hĂ©rissons, lĂ©rot, loir, fouine, blaireau (talus) et surtout de corridor abritĂ©Â : crapauds, grenouilles, lĂ©zards, renards prĂ©fĂšrent longer les haies que sâexposer en terrain ouverts.
Notons que les herbes hautes qui bordent les haies ont un effet aussi important que les haies elles-mĂȘmes, puisquâelles reprĂ©sentent Ă leur tour un stade intermĂ©diaire et ont un effet lisiĂšre.
Les haies sont aussi cruciales pour les oiseaux en-dehors de la pĂ©riode de reproduction ; en leur offrant des fruits et des baies parfois au cĆur de lâhiver, elles permettent aux espĂšces hivernantes, qui adoptent toutes un rĂ©gime granivores/frugivores (les espĂšces insectivores strictes sont contraintes de migrer), de se nourrir, et aux espĂšces migratrices de trouver une manne Ă©nergĂ©tique pour poursuivre leur voyage.
- EspĂšces hivernantes : merle, grives (litorne et mauvis), bruant jaune, accenteur mouchet, mĂ©sanges, pinson des arbres, pinsons du nord, troglodyte, Tarin des aulnes, Grosbecs cassenoyaux, verdiersÂ
- EspĂšces migratrices : fauvettes Ă tĂȘte noire, grisette et des jardins, pouillot vĂ©loce, Bruant des roseaux, Tarier pĂątre, Pie-griĂšche Ă©corcheur, rossignol
Les ourlets dâherbes interviennent lĂ aussi, apportant beaucoup de graines (poacĂ©es â ex-graminĂ©es).
Au-delĂ de leur intĂ©rĂȘt pour la faune, les haies empĂȘchent lâĂ©rosion des sols et les coulĂ©es de boues, servent de brise-vent, offrent des micro-climats humides, servent de limites de parcelles. Et surtout, elles sont belles !
EspÚces de haies naturelles en Alsace :
Prunellier, prunier, sureau, aubépine, églantine, viorne, sorbier, épine-vinette, cornouiller, fusain, et, souvent méconnu et malaimé : le lierre et les ronces. Toxiques pour nous, ces baies sont comestibles pour les oiseaux.
Les haies arboricoles, de type thuyas, nâont aucun intĂ©rĂȘt et sont un dĂ©sert biologique.
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