Le rendez-vous hebdomadaire du patrimoine ajaccien
Ogni vennari vi prupunemu di scopra una parti di a storia d'Aiacciu : un parsunaghju, un locu, un avinimentu, un oghjettu, un stalvatoghju... Chaque vendredi prenez rendez-vous avec une partie de l'histoire d'Ajaccio. Un personnage, un lieu, un événement, un objet, une anecdote... à travers une série de petits récits nous vous racontons ce qui fait le patrimoine ajaccien et l'identité de la cité impériale. Après avoir appris comment le père de Napoléon Ier est parvenu à sauver de la vente le domaine des Milelli. Découvrez dans cette deuxième partie le "cabinet de travail" que Napoléon a entrepris d'installer aux Milelli.
L’entreprenant Carlo Maria Bonaparte
Propriétaire historique des Milelli, la compagnie des Jésuites est expulsée de Corse à l’arrivée des troupes de Louis XV et, en 1777, l’administration royale met le domaine aux enchères publiques. Carlo Maria Bonaparte s’oppose alors à la vente prétextant que la propriété lui revient de droit eu égard à ses liens de parenté avec l’ancien propriétaire, Pietro Odone. Profitant de sa position de député extraordinaire auprès du Roi, Carlo Maria conteste la cession des Milelli aux Jésuites par le dernier descendant mâle d’Odone à la fin du XVIIe. Il finit par obtenir gain de cause en 1782 par le principe d’obtention d’une emphytéose le rendant propriétaire de l’intégralité du domaine, à savoir une maison, des dépendances, des vergers et une oliveraie de deux cents arbres. Malheureusement, la procédure administrative traine et Carlo Maria meurt en février 1785 sans avoir pu jouir de son nouveau bien et ce sont ses enfants qui en deviennent attributaires à la fin de l’année.
Dès le mois de septembre 1786, Napoléon prend ses repères et fait engager des travaux de rénovation dans ce qui va devenir son « cabinet de travail des Milelli ». Outre ses longues méditations au pied d’un chêne centenaire et ses discussions sans fin avec Carlo Andrea Pozzo di Borgo, Napoléon y rédige ses premiers écrits politiques, dont la fameuse « lettre à Buttafoco » en janvier 1791. L’agitation politique insulaire du début des années 1790 est fatale aux Bonaparte lorsque Pozzo di Borgo, devenu député et ennemi intime de Napoléon, fait voter par l’Assemblée nationale la rupture du bail emphytéotique des Milelli en 1792. Expropriés, les Bonaparte se réfugient tout de même dans leur ancienne maison en 1793, avant de fuir sur le Continent. La suite est rocambolesque puisque les Pozzo di Borgo s’emparent de la propriété avant que, revenus en grâce en 1796, les Bonaparte ne la récupèrent par le biais de Joseph Bonaparte qui le vend ensuite à Joseph Fesch. Après des siècles de changement de propriétaire, les Milelli deviennent définitivement un bien de la commune d’Ajaccio en 1839, grâce au legs du cardinal Fesch.
Les Milelli, des Jésuites aux Bonaparte
Partie I
L’entreprenant Carlo Maria Bonaparte
Propriétaire historique des Milelli, la compagnie des Jésuites est expulsée de Corse à l’arrivée des troupes de Louis XV et, en 1777, l’administration royale met le domaine aux enchères publiques. Carlo Maria Bonaparte s’oppose alors à la vente prétextant que la propriété lui revient de droit eu égard à ses liens de parenté avec l’ancien propriétaire, Pietro Odone. Profitant de sa position de député extraordinaire auprès du Roi, Carlo Maria conteste la cession des Milelli aux Jésuites par le dernier descendant mâle d’Odone à la fin du XVIIe. Il finit par obtenir gain de cause en 1782 par le principe d’obtention d’une emphytéose le rendant propriétaire de l’intégralité du domaine, à savoir une maison, des dépendances, des vergers et une oliveraie de deux cents arbres. Malheureusement, la procédure administrative traine et Carlo Maria meurt en février 1785 sans avoir pu jouir de son nouveau bien et ce sont ses enfants qui en deviennent attributaires à la fin de l’année.
Partie 2 / Un lieu de méditation et de travail pour Napoléon
Dès le mois de septembre 1786, Napoléon prend ses repères et fait engager des travaux de rénovation dans ce qui va devenir son « cabinet de travail des Milelli ». Outre ses longues méditations au pied d’un chêne centenaire et ses discussions sans fin avec Carlo Andrea Pozzo di Borgo, Napoléon y rédige ses premiers écrits politiques, dont la fameuse « lettre à Buttafoco » en janvier 1791. L’agitation politique insulaire du début des années 1790 est fatale aux Bonaparte lorsque Pozzo di Borgo, devenu député et ennemi intime de Napoléon, fait voter par l’Assemblée nationale la rupture du bail emphytéotique des Milelli en 1792. Expropriés, les Bonaparte se réfugient tout de même dans leur ancienne maison en 1793, avant de fuir sur le Continent. La suite est rocambolesque puisque les Pozzo di Borgo s’emparent de la propriété avant que, revenus en grâce en 1796, les Bonaparte ne la récupèrent par le biais de Joseph Bonaparte qui le vend ensuite à Joseph Fesch. Après des siècles de changement de propriétaire, les Milelli deviennent définitivement un bien de la commune d’Ajaccio en 1839, grâce au legs du cardinal Fesch.