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Nos infirmières en colère

Nos infirmières et Infirmiers  en colère suite  à la cotation de leurs actes selon un zonage géographique injuste !

Tout le monde se souvient du travail considérable qu’ont accompli nos infirmières  et infirmiers durant la période critique du COVID19.

Saviez-vous qu’un zonage a été établi par la préfecture de l’Ardèche dans le cadre de la loi montagne (loi 85-30 du 30 juillet 1985) et loi montagne 2. Il s’avère que cette carte est utilisée pour définir les zones IKM (zone montagne) pour les infirmiers libéraux...

Des précisions nous sont communiquées par  Line dell’erba , porte parole des infirmières en colère.

« C’est l’adresse du cabinet  infirmier qui définit le droit de coter en IKM(zone montagne) ou IK(zone plaine). Des négociations ont récemment conduit les syndicats à accepter un zonage « montagne » donnant autorisation aux cabinets infirmiers de coter selon  ce zonage leurs indemnités kilométriques . Pour  Saint Paul le Jeune, Berrias, Beaulieu qui sont maintenant classés en zone de plaine cela se traduit par :

-Baisse des rémunérations des déplacements des infirmiers libéraux de 0,50E à 0,35E le kilomètre pour les zones de plaines. Dans un contexte de hausse de l’énergie et du prix des carburants, soit une perte brute globale d’environ 4500E par an voir plus pour certains (30000 kms réalisés par an au bas mot…).
-Une inégalité de traitement entre les différents professionnels de santé. En effet, kinésithérapeutes, médecins et sage-femmes continuent de coter leurs kilomètres en IKM, même si leurs cabinets se situent en zone de plaine.
-Une rémunération des actes non revalorisée depuis 2008. Pour exemple, une prise de sang faite seule est cotée 6,08E brut soit 3,04E net. Le deuxième acte est coté à 50%, le troisième est gratuit.
-Le temps de trajet, la réalisation des actes, l’administratif, le matériel…et nous avons une rémunération inférieure au SMIC! Sans parler bien entendu des nomenclatures forfaitaires (BSI) qui sont chronophages et peu rémunérées. »

Comment comprendre de telles mesures à l’heure où le maintien à domicile des patients est un objectif gouvernemental.

Les Infirmières et infirmiers  vivent comme une trahison à leur  implication et à leur réactivité durant la phase critique que nous avons tous vécus et que nous vivons encore. Ils  sommes épuisés par la surcharge de travail, pourtant ils sommes toujours là, au plus près de nos patients, tous les jours.

Soutenons nos infirmières et infirmiers dans leur revendications. A diffuser sur vos réseaux

Thierry Bruyere-Isnard
Maire de Saint Paul le Jeune